La Birmanie de 2000 à 2009 |
2000
lundi 24 janvier
Dans l’ouest de la Thaïlande, un commando d’une vingtaine d’hommes armés a pris en otage environ 700 personnes dans un hôpital de Ratchaburi. Ces hommes appartiennent à « l’Armée de Dieu », un petit groupe dissident de l’Union nationale karen (mouvement séparatiste qui se bat contre le régime militaire birman) dirigé par deux jumeaux de 12 ans, Johnny Hoo et Luther. Ils réclament l’ouverture d’un corridor humanitaire permettant aux soldats karens blessés en Birmanie d’être évacués en territoire thaïlandais.
mardi 25 janvier
La prise d’otage de l’hôpital de Ratchaburi a fini dans le sang. Les rebelles ont tous été abattus par l’armée thaïlandaise.
samedi 25 et dimanche 26 mars
Réunion des ministres des Finances de l’ASEAN à Brunei.
du samedi 6 au lundi 8 mai
Assemblée générale de la Banque du développement asiatique et conférence, à Chiang Mai, en Thaïlande, des ministres des Finances des pays membres de l’ASEAN, de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon. Les mesures préventives contre la crise monétaire sont au centre des discussions.
du lundi 24 au samedi 29 juillet
Treizième conférence ministérielle et forum régional de l’ASEAN, à Bangkok.
vendredi 24 et samedi 25 novembre
Sommet de l’ASEAN, à Singapour.
2001
2002
samedi 29 juin
La dirigeante de l’opposition, Aung San Suu Kyi, a achevé une tournée politique en province, sans que la junte au pouvoir n’intervienne. C’était la première fois que la prix Nobel de la paix se déplaçait depuis la levée de son assignation à résidence, le mois dernier.
mercredi 5 décembre
Décès à Rangoon de l’ancien dictateur Bo Ne Win, à l’âge de 91 ans.
2003
vendredi 30 mai
Massacre de Depayin (région de Sagaing) : au moins 70 personnes liées à la Ligue nationale pour la démocratie ont été tuées dans l’attaque vers 20 h de leur convoi par une foule armée par des militaires du général Soe Win, à 160 km au nord-ouest de Mandalay. Les dirigeants de la LND, Aung San Suu Kyi et Tin Oo, ont survécu. Les autorités ont méthodiquement pourchassé et arrêté les survivants.
samedi 31 mai
Aung San Suu Kyi est arrêtée par les militaires.
2004
samedi 18 septembre
Remaniement ministériel amenant aux Affaires étrangères un affidé de Than Shwe sans aucune expérience de la diplomatie, tandis que le ministre Win Aung, un proche du Premier ministre Khin Nyunt, est mis à la retraite.
mardi 19 octobre
Le Premier ministre birman, le général Khin Nyunt, a été démis de ses fonctions et assigné à résidence pour corruption à Rangoon. Tout en étant loin d'être un démocrate, Khin Nyunt passait pour être le haut responsable birman le plus favorable au dialogue en vue d'une démocratisation avec le chef de file de l'opposition, Aung San Suu Kyi, elle-même en résidence surveillée depuis plus d'un an.
en octobre
Le général Soe Win, considéré comme un dur de la junte militaire, devient chef du gouvernement.
dimanche 26 décembre
A 7 h 58, un puissant séisme d’une magnitude de 9,2 au large de Sumatra provoque un énorme tsunami qui dévaste une grande partie des côtes du nord-est de l’océan Indien : environ 222 000 morts. Officiellement, la Birmanie déplorent 61 décès (sans doute entre 300 et 400 dans la réalité) et 200 disparus. 3 200 personnes ont été déplacées.
2005
mardi 12 juillet
Le procès de l’ancien Premier ministre birman Khin Nyunt, limogé en octobre dernier pour corruption, s’est ouvert dans la grande prison d'Insein qui a vu ces derniers mois le jugement de quelque trois cents personnes ayant des liens avec le général et les renseignements militaires dont il a été le puissant chef pendant vingt ans, et qui ont été démantelés.
vendredi 22 juillet
L'ancien Premier ministre birman Khin Nyunt a été condamné à quarante-quatre ans de prison avec sursis par un tribunal spécial de Rangoon. Il a été condamné pour huit chefs d'accusation, dont la corruption. Il sera apparemment assigné à résidence. La décision de le condamner avec sursis semble venir du premier personnage de l'Etat birman, le généralissime Than Shwe.
dimanche 6 novembre
Craignant une invasion maritime américaine, la junte birmane transfère la capitale à Pyinmana, dans le centre du pays.
2006
mercredi 5 avril
La Birmanie et la Thaïlande signe un accord de six milliards de dollars pour construire le barrage Ta Sang sur le fleuve Salouen.
2007
jeudi 26 avril
La Birmanie et la Corée du Nord, deux des pays les plus reclus au monde, ont décidé de rétablir leurs relations diplomatiques.
mardi 14 mai
Les ex-présidents américains Bill Clinton et George Bush père, l'ancien chef de la Commission européenne Jacques Delors et une cinquantaine d'anciens décideurs mondiaux, ont réclamé par écrit la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi.
vendredi 25 mai
Le régime militaire birman est encore resté sourd aux appels pressants lancés à travers le monde pour la libération de l'opposante Aung San Suu Kyi, seul lauréat du Prix Nobel de la Paix privé de liberté. Son ordre d'assignation à résidence a été prorogé d'un an, ont indiqué des sources policière et diplomatique.
mardi 12 juin
Les Etats-Unis ont mis à jour leur liste annuelle de seize pays où rien n'est fait, selon Washington, pour lutter contre le trafic d'êtres humains : Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Algérie, la Guinée Equatoriale, la Malaisie, la Birmanie, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Syrie, l'Ouzbékistan et le Venezuela. Tous ces pays risquent des sanctions, sous forme notamment de suppression de l'aide américaine.
mercredi 18 juillet
Ouverture de la Convention nationale birmane, sous contrôle du régime militaire.
lundi 30 juillet
L'ASEAN (Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Vietnam, Brunei, Laos, Birmanie, Cambodge) a entamé à Manille sa réunion ministérielle annuelle par des discussions sur sa future charte, un projet phare promis à des marchandages serrés tant sur le mécanisme de décision que la place des droits l'Homme, mis en sourdine sous la pression de la Birmanie.
mercredi 15 août
Le régime du généralissime Than Shwe a brusquement augmenté les prix des principaux carburants (essence: + 66 % ; diesel + 100 % ; gaz naturel comprimé : + 535 %), ce qui a entraîné le doublement immédiat des tarifs dans les transports.
dimanche 19 août
Cinq cents personnes sont descendues dans les rues de Rangoon pour manifester contre l'augmentation massive des prix du carburant qui a doublé les coûts de transport en commun pour de nombreux habitants de la capitale. Treize responsables de « Génération étudiants 88 » ont été arrêtés.
mercredi 22 août
Environ 150 militants pro-démocratie, des femmes pour la plupart, ont brièvement défié les généraux birmans en manifestant à Rangoon avant d'être stoppés par des partisans de la junte qui ont empêché la progression du cortège. Dix manifestants ont été jetés dans une voiture et emmenés.
jeudi 23 août
Une quarantaine de militants pro-démocratie ont manifesté, le troisième rassemblement de ce type depuis le 19 août contre la hausse des prix du carburant. Par ailleurs, un opposant, Ohn Than, membre de la LND, a manifesté seul devant l'ambassade des Etats-Unis à Rangoon avec une pancarte appelant la junte militaire, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1988, à quitter le pouvoir. Il a aussitôt été arrêté.
lundi 27 août
Une cinquantaine de militants pro-démocratie en Birmanie ont été arrêtés après avoir participé à un défilé silencieux contre la vie chère dans la localité de Bago, au nord-est de Rangoon. Les manifestants ne portaient aucune banderole et n'ont scandé aucun slogan. Ils ont été interpellés au bout d'une demi-heure pour interrogatoire.
mardi 28 août
Des dizaines de personnes ont été interpellées à Rangoon après une nouvelle tentative de manifestation contre la vie chère.
mercredi 29 août
Reporters sans frontières (RSF) et la Burma Media Association (BMA) ont fermement dénoncé les pratiques de la junte birmane pour empêcher les journalistes locaux représentant notamment des médias étrangers de couvrir le mouvement de protestation contre la vie chère.
jeudi 30 août
Des opposants arrêtés lors des manifestations contre la vie chère en Birmanie ont entamé une grève de la faim.
vendredi 31 août
La Convention nationale, processus de pourparlers contrôlé par le régime militaire birman et visant à élaborer les principes d'une nouvelle Constitution, a achevé ses travaux.
lundi 3 septembre
Le régime militaire birman a qualifié de « victoire » la conclusion formelle lundi de quatorze ans de débats au sein de la Convention Nationale, un processus qu'il a contrôlé de bout en bout et qui vise à doter le pays d'une nouvelle Constitution.
mercredi 5 septembre
Incidents au cours d’une manifestation contre la vie chère : un moine bouddhiste a succombé aux coups portés par la police dans la ville de Pakokku, à 500 kilomètres de Rangoon. L’indignation est générale.
jeudi 6 septembre
Des centaines de moines bouddhistes en colère ont pris en otage dans leur monastère de Pakokku pendant quelques heures une vingtaine de membres des forces de sécurité birmanes.
vendredi 7 septembre
Lors du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec) à Sydney, le président américain Bush a exhorté le régime birman à « cesser d'intimider les citoyens birmans qui promeuvent la démocratie et les droits de l'Homme, et libérer tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi ».
samedi 8 septembre
Six défenseurs des droits du travail en Birmanie ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir organisé en mai dernier une conférence dans un centre culturel géré par l'ambassade des Etats-Unis, a affirmé un avocat du principal parti d'opposition birman, la Ligue nationale démocratique : Thurein Aung, Wai Lin, Myo Min et Kyaw Min ont été condamnés à vingt-huit ans de prison tandis que Kyaw Kyaw et Nyi Nyi Zaw se sont vu infliger une peine de vingt ans d'emprisonnement. Sur les six militants, tous âgés entre vingt et trente ans, quatre étaient des anciens adhérents de la LND.
mardi 18 septembre
Des milliers de moines bouddhistes ont marché en priant à Rangoon et dans d'autres villes de Birmanie, en signe de défi majeur à la junte militaire.
mercredi 19 septembre
Plus de 300 moines bouddhistes ont de nouveau marché en priant dans le centre de Rangoon, la plus grande ville de Birmanie, tandis que les autorités avaient fermé la célèbre Pagode Shwedagon où les bonzes cherchaient à se rendre.
jeudi 20 septembre
Plus de 1 300 moines bouddhistes ont défilé sous haute sécurité à Rangoon, pour la troisième journée consécutive, en signe de protestation contre la junte militaire.
vendredi 21 septembre
3 000 personnes, dont 1 500 moines bouddhistes, ont participé, sous une pluie battante, à une nouvelle manifestation pacifique à Rangoon contre le régime militaire en Birmanie.
samedi 22 septembre
Fait exceptionnel, les autorités ont laissé environ 2 000 bonzes et civils passer devant la résidence où Mme Suu Kyi, soixante-deux ans, a été confinée pendant la majeure partie des dix-huit dernières années. « La Dame » de Rangoon est brièvement sortie en pleurs pour saluer les moines qui manifestent sans discontinuer depuis plusieurs jours. 1 000 autres moines ont manifesté à Mandalay.
dimanche 23 septembre
Environ 10 000 moines bouddhistes, soutenus par un nombre au moins équivalent de civils, ont manifesté à Rangoun contre la junte militaire. Aung San Suu Kyi aurait été conduite à la prison d'Insein.
lundi 24 septembre
Plus de 100 000 Birmans, dont au moins 15 000 moines, ont manifesté à Rangoon dans ce qui apparaît comme le plus important défilé jusqu'ici contre la junte militaire. Le régime militaire a menacé de « prendre des mesures » contre les moines bouddhistes.
mardi 25 septembre
Malgré les menaces diffusées par haut-parleurs, 100 000 manifestants sont descendus dans les rues de Rangoon, avec à leur tête 10 000 bonzes scandant le mot de « Démocratie ! Démocratie ! » En signe de défi, certains manifestants agitaient le drapeau rouge du « paon combattant », emblème des syndicats étudiants qui s'étaient placés à la pointe du mouvement insurrectionnel de 1988. A Taunggok, ville côtière à quatre cents km au nord-ouest de Rangoon, des milliers de moines et de civils sont là aussi descendus dans les rues. Dans la soirée, des centaines de soldats et de policiers ont été déployés par la junte militaire, qui a imposé un couvre-feu à Rangoon et à Mandalay.
Le président Bush a annoncé à l'ONU de nouvelles sanctions américaines contre la junte militaire au pouvoir en Birmanie.
nuit du mardi 25 au mercredi 26 septembre
Win Naing, un homme politique modéré, et Zarganar, un acteur vedette qui avait rejoint le 23 septembre les rangs des moines qui manifestent, ont été arrêtés à leur domicile de Rangoon.
mercredi 26 septembre
La junte militaire a commencé à réprimer le mouvement pro-démocratie qui agite le pays, en procédant à l'arrestation de deux cents civils et bonzes et en chargeant à coups de bâtons et de gaz lacrymogène des manifestants à Rangoon. Les heurts ont fait quatre morts, dont trois religieux, et des dizaines de blessés. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a été convoqué d'urgence sur la Birmanie où l'émissaire spécial de l'ONU va tenter de se rendre.
L'Irak et la Somalie ont rejoint la Birmanie en tête des pays considérés comme les plus corrompus mais la responsabilité des gouvernements pauvres est à « partager » avec des pays riches « complaisants », a indiqué l'organisation Transparency International (TI).
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 septembre
Une centaine de bonzes ont été arrêtés par les forces de sécurité birmanes qui ont lancé un raid contre le monastère de Ngwekyaryan, dans l'est de Rangoon. De plus, les forces de sécurité ont également arrêté à leur domicile deux hauts responsables du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, Hla Pe et Myint Thein.
jeudi 27 septembre
Les forces de sécurité birmanes sont une nouvelle fois entrées en action à Rangoon où neuf personnes, dont un journaliste japonais (Kenji Nagai), ont été tuées et des centaines d'autres arrêtées, alors que la junte tentait, non sans mal, de briser un mouvement de protestation. Au moins 50 000 personnes, en majorité des jeunes et des étudiants, ont encore bravé une interdiction de manifester contre la junte. Les ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN ont exigé que la junte birmane « cesse immédiatement » d'utiliser la violence contre les manifestants pro-démocratie, selon la présidence du groupe. Par ailleurs, les Etats-Unis ont pris des sanctions contre quatorze hauts responsables de la junte au pouvoir en Birmanie, dont son chef, et ont incité la Chine à user de son influence pour augmenter la pression sur le régime et mettre fin à la répression en cours.
vendredi 28 septembre
La junte militaire birmane a continué d'étouffer un mouvement de protestation populaire en dispersant par la force de nouvelles manifestations et en coupant la principale liaison à l'internet. Depuis le 26 septembre, au moins treize personnes ont été tuées, selon des sources officielles. Mais selon des diplomates occidentaux, le nombre de tués est nettement plus élevé. Des milliers de jeunes ont aussi manifesté sur des deux-roues à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie. Ils ont été dispersés par des soldats du régime.
samedi 29 septembre
Suite à la violente répression des manifestations en Birmanie, un émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, est arrivé à Rangoon, tandis que la junte militaire continue, avec succès, d'étouffer le mouvement de protestation populaire.
dimanche 30 septembre
L'envoyé spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a rencontré à Rangoon la célèbre opposante birmane Aung San Suu Kyi.
lundi 1er octobre
Il n'y a plus de protestataires dans les rues de Rangoon et de nombreux monastères restent vides : des organisations de défense des droits de l'Homme s'inquiètent du sort d'un millier de bonzes et de manifestants, arrêtés et dont on est sans nouvelles. Les barricades de barbelés bloquant l'accès à la pagode Shwedagon, le temple bouddhiste le plus sacré du Myanmar et un point de ralliement pour les manifestations de moines contre la junte militaire, ont été enlevées selon des témoins. Le ministre birman des Affaires étrangères, U Nyan Win, a accusé à New York des « opportunistes politiques » appuyés par « de puissants pays » d'être responsables de la répression subie la semaine dernière par les manifestants dans son pays. Par ailleurs, le généralissime Than Shwe, qui a repris en main la situation en Birmanie après la répression meurtrière des manifestations de la semaine dernière, ne recevra que le 2 octobre un émissaire de l'ONU.
mardi 2 octobre
Le numéro un de la junte birmane, le généralissime Than Shwe, a reçu dans la nouvelle capitale Naypyidaw l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari. Ce dernier a de nouveau rencontré à Rangoon l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, a indiqué un responsable birman, avant de quitter le pays.Par ailleurs, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a condamné la « violente répression » menée par le Myanmar contre les manifestants et appelé la junte à autoriser une enquête sur ces événements.
Le gouvernement japonais exige de la junte militaire birmane la restitution de la caméra vidéo utilisée par le journaliste japonais tué la semaine dernière lors de la répression violente par l'armée des manifestations à Rangoon, a annoncé le ministère nippon des Affaires étrangères.
mercredi 3 octobre
La junte militaire birmane a demandé à la population de ne pas s'opposer aux interpellations en cours de personnes ayant participé la semaine dernière aux manifestations. La traque se fait sur la base de photos. La junte militaire a cependant libéré quatre-vingt moines bouddhistes arrêtés la semaine dernière lors de la répression des manifestations anti-gouvernementales. Par ailleurs, les vingt-sept pays européens sont tombés d'accord sur le principe d'un renforcement des sanctions contre la Birmanie.
nuit du mercredi 3 au jeudi 4 octobre
Les forces de sécurité birmanes ont procédé à des dizaines de nouvelles interpellations à Rangoon. 4 000 moines seraient détenus actuellement en prison.
jeudi 4 octobre
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, est prêt à rencontrer l'opposante Aung San Suu Kyi si celle-ci remplit certaines conditions, notamment si elle abandonne son soutien à la politique occidentale de sanctions contre le pays, a affirmé la télévision d'Etat. Par ailleurs, la junte militaire a invité la représentante américaine en Birmanie à participer le 5 octobre à des pourparlers, qui seront la première rencontre bilatérale depuis le début de la répression des manifestations pro-démocratie, a indiqué le département d'Etat. Enfin, le régime a libéré une employée locale des Nations unies, deux membres de sa famille et un chauffeur interpellés la veille à Rangoon.
vendredi 5 octobre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi serait prête à examiner « sous un jour positif » une offre de face-à-face avec le numéro un du régime, a déclaré son parti, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, les trois membres permanents occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU, ont fait circuler un projet de déclaration condamnant « la répression violente » exercée contre les manifestants par la junte birmane. Enfin, les liaisons Internet en Birmanie fonctionnent à nouveau dans la soirée.
samedi 6 octobre
Des défilés ont rassemblé des milliers de personnes en Nouvelle-Zélande, en Australie, ainsi que dans plusieurs pays d'Asie et d'Europe et en Amérique du Nord, en réponse à un appel d'Amnesty International pour continuer à exercer une pression sur le régime birman.
lundi 8 octobre
La junte militaire a nommé un responsable chargé d'entretenir des « relations » avec l'opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé la télévision d'Etat alors que l'ONU va étudier un projet de déclaration condamnant la « violente répression » des manifestations. Par ailleurs, et afin de regagner les faveurs de l’église bouddhique, la junte a fait don de plusieurs milliers de dollars, ainsi que de nourriture et de médicaments, à des monastères à Rangoon.
mercredi 10 octobre
Le régime militaire en Birmanie a accusé les personnes ayant participé aux manifestations contre la vie chère d'avoir mis en péril l'économie et a menacé de prison tout individu ayant enfreint la loi : 1 000 personnes sont en détention provisoire. Par ailleurs, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a déclaré ne pas avoir été contactée jusqu'ici par la junte en vue d'un dialogue politique. Enfin, les Etats-Unis ont brandi la menace de nouvelles sanctions américaines contre la junte au pouvoir en Birmanie si elle ne cesse pas ses « atrocités » contre son propre peuple et ont réclamé une enquête exhaustive sur la mort en détention d'un membre de l'opposition, Win Shwe.
jeudi 11 octobre
Le Conseil de sécurité de l'ONU « déplore » la récente répression en Birmanie et exhorte à la libération rapide des prisonniers politiques, dans une déclaration non contraignante adoptée ce jour. De son côté, la junte militaire a annoncé qu'elle organiserait le mois prochain une nouvelle vente aux enchères de gemmes et de jade en dépit des appels internationaux au boycottage des pierres précieuses en provenance de ce pays.
vendredi 12 octobre
Le Premier ministre birman Soe Win, considéré comme partisan d'une ligne dure du régime militaire, est décédé à Rangoon des suites d'une longue maladie.
Le gouvernement birman a déclaré « regretter » que le Conseil de sécurité de l'ONU ait « déploré » dans une déclaration, la récente répression contre des manifestants pacifiques en Birmanie.
samedi 13 octobre
Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés dans la matinée à Rangoon pour participer à un rassemblement organisé par la junte militaire en soutien à son projet constitutionnel. Six dissidents ont été arrêtés par les autorités au cours de raids distincts menés dans la capitale. Par ailleurs, la junte militaire a légèrement assoupli le couvre-feu en vigueur à Rangoon (en vigueur de 23 h à 3 h contre 22 h - 4 h précédemment) et rétabli l'accès à l'internet coupé après les manifestations du mois dernier.
lundi 15 octobre
L'Union européenne a approuvé le principe de nouvelles sanctions contre la Birmanie, incluant un embargo sur les bois et métaux birmans, même si elles pourraient encore être modifiées en fonction des résultats de la mission de l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari. Par ailleurs, le Japon a décidé d'annuler des projets d'une valeur de 552 millions de yens (3,4 millions d'euros) en Birmanie pour protester contre la mort le mois dernier d'un journaliste japonais lors d'une manifestation à Rangoon. Il s'agit de la première sanction prise par le Japon, l'un des principaux pourvoyeurs d'aide à la Birmanie.
mardi 16 octobre
Le régime militaire en Birmanie a affirmé n'avoir aucune raison de « changer de direction » en dépit de toutes les actions internationales entreprises ou envisagées pour faire cesser la répression contre des opposants.
mercredi 17 octobre
La junte militaire estime que les moines, à l'origine des manifestations contre le régime, sont responsables de la violente répression qui a suivi, selon le quotidien officiel New Light of Myanmar, qui reconnaît que les interpellations se poursuivent.
vendredi 19 octobre
Le président américain George W. Bush a annoncé un nouveau durcissement des sanctions américaines contre la junte militaire birmane, et a appelé la Chine et l'Inde à se joindre à ses efforts pour forcer les généraux à une transition démocratique.
samedi 20 octobre
Le régime militaire de Birmanie a levé le couvre-feu imposé à Rangoon lors des manifestations d'opposition de septembre.
mercredi 24 octobre
Des organisations des droits de l'homme ont appelé à manifester devant les ambassades de Chine de douze villes afin de protester contre l'assignation à résidence par la junte militaire au pouvoir en Birmanie d'Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition.
jeudi 25 octobre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré à Rangoon un représentant de la junte au pouvoir alors que la pression internationale sur le régime persiste et que l'émissaire de l'ONU pour la Birmanie Ibrahim Gambari s'est déclaré satisfait de ses entretiens lors de sa visite de deux jours en Chine dans le cadre d'une tournée asiatique, juste avant une nouvelle visite en Birmanie.
Les autorités birmanes ont libéré de la prison d’Insein quelque quatre-vingt personnes arrêtées au cours de la répression lancée fin septembre lors des manifestations contre la junte militaire. Parmi ces personnes se trouvent plus de cinquante membres de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ainsi que treize moines bouddhistes.
vendredi 26 octobre
L'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a appelé à davantage de dialogue entre la junte birmane et Aung San Suu Kyi.
dimanche 28 octobre
La Chine s'est qualifiée pour le prochain tour des qualifications à la Coupe du monde de football 2010 de la zone Asie, en battant la Birmanie (quatre buts à zéro), au match retour en Malaisie. A l'aller, les Chinois s'étaient déjà imposés (7-0).
mercredi 31 octobre
Une centaine de moines ont défilé pendant environ trente minutes dans la ville de Pakokku (environ 500 kilomètres au nord de Rangoon) en récitant des prières mais sans proférer de slogans hostiles au pouvoir. C’est la première « manifestation » depuis l'écrasement du mouvement de protestation. Cette marche a eu lieu après une manifestation pro-junte organisée dans la matinée à Pakokku et qui avait réuni quelque 100 000 personnes.
jeudi 1er novembre
Un célèbre comique birman, Par Par Lay, et trente-et-un autres membres du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi ont été libérés après avoir passé plus d'un mois en détention.
vendredi 2 novembre
L'accès à internet est sévèrement limité depuis plus de vingt-quatre heures en Birmanie où les utilisateurs sont dans l'impossibilité de se connecter à des sites internationaux, a indiqué un responsable des télécoms d'Etat. Par ailleurs, le régime militaire a libéré quarante-six autres personnes, principalement des membres du parti de la célèbre opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé un porte-parole de l'opposition. Enfin, le gouvernement birman a décidé de ne pas prolonger la présence du chef de l'équipe de l'ONU à Rangoon, Charles Petrie.
dimanche 4 novembre
L'envoyé spécial des Nations unies en Birmanie Ibrahim Gambari a entamé de nouvelles discussions délicates avec la junte militaire qui a défendu sa décision de ne pas renouveler l'accréditation du chef de l'équipe onusienne à Rangoon, Charles Petrie.
mardi 6 novembre
L'homme politique italien Piero Fassino a été nommé envoyé spécial de l'Union européenne pour la Birmanie.
mercredi 7 novembre
Invoquant la « souveraineté » de la Birmanie, la junte militaire campe sur ses positions sans offrir la moindre concession apparente à l'émissaire de l'ONU Ibrahim Gambari qui a entamé sa quatrième journée d'entretiens dans le pays. Gambari, qui a rencontré le Premier ministre birman, le lieutenant-général Thein Sein, a mis en garde la junte contre tout retour au statu quo après la sanglante répression des protestations de septembre.
jeudi 8 novembre
Aung San Suu Kyi a annoncé être « disposée à coopérer » avec la junte militaire au pouvoir pour ouvrir un dialogue politique, dans un message remis à l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari.
vendredi 9 novembre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré le ministre du Travail nommé par la junte pour nouer des relations avec elle.
mardi 13 novembre
Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué les « mesures positives » prises par le régime militaire birman mais a exhorté la junte à « créer les conditions d'un dialogue et d'une réconciliation » nationale.
lundi 19 novembre
La dirigeante de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, s'est entretenue, pour la troisième fois en moins d'un mois, avec un ministre nommé par la junte pour nouer des relations avec elle. Par ailleurs, l'Union européenne a appelé les autorités birmanes à « mettre un terme aux arrestations qui se poursuivent » dans le pays, à libérer les personnes arrêtées lors des récentes manifestations et à œuvrer en faveur de la réconciliation nationale.
mardi 20 novembre
La répression violente des manifestations pro-démocratie fin septembre en Birmanie a été condamnée pour la première fois à l'ONU, dans une résolution (par quatre-vingt huit voix contre vingt-quatre, avec soixante-six abstentions), par la commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale. Le texte, non contraignant, « condamne énergiquement le recours à la violence contre des manifestants paisibles exerçant leur droit à la liberté d'opinion, d'expression, de réunion et d'association pacifique ».
lundi 3 décembre
Le régime militaire birman a libéré 8 585 prisonniers, a annoncé la télévision d'Etat, mais la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'opposition, a indiqué que seulement dix dissidents politiques avaient été libérés.
mardi 4 décembre
Le chef de l'équipe des Nations unies à Rangoon, Charles Petrie, jugé indésirable en Birmanie après une dénonciation de la pauvreté, a achevé sa mission dans ce pays.
vendredi 7 décembre
Le bilan établi des décès dus à la répression du mouvement démocratique de septembre par la junte militaire au pouvoir au Myanmar s'élève à vingt morts et il est sans doute beaucoup plus lourd, a déclaré l'ONG Human Rights Watch. Le rapport d'un expert du Conseil des droits de l'homme de l'ONU diffusé à Genève estime le nombre de victimes à trente et un morts.
mardi 11 décembre
Le Myanmar a rejeté le rapport d'un émissaire de l'ONU accusant la junte au pouvoir d'un recours excessif à la force contre des manifestations de rue auxquelles participaient des moines bouddhistes.
jeudi 13 décembre
La junte militaire a inculpé un dissident interpellé en août pour avoir manifesté contre la baisse du niveau de vie et de troubles à l'ordre public. Ko Htin Kyaw, quarante ans, avait scandé pendant trois minutes des slogans hostiles à la junte en compagnie d'un autre homme avant d'être maîtrisé et emmené par des hommes en civil. Il a déjà été interpellé à quatre reprises pour des manifestations similaires lors desquelles il a réclamé une amélioration des conditions et critiqué la junte.
mercredi 19 décembre
Le Sénat américain a voté des sanctions visant la junte birmane, comme la restriction des voyages des dirigeants en place.
samedi 22 décembre
Les garde-côtes thaïlandais ont repêché les corps de vingt-deux clandestins d'origine birmane (dix hommes, huit femmes et quatre enfants) dans les eaux de la mer d'Andaman, au large de la province de Ranong.
2008
mercredi 2 janvier
La junte militaire a ordonné une hausse radicale de la redevance annuelle sur la télévision par satellite, vraisemblablement afin d'empêcher les habitants du pays de suivre les programmes de chaînes dissidentes et internationales. A l'origine d'un montant de 6 000 kyat (3,20 euros), la taxe s'élève désormais à un million de kyat (530 euros), soit trois fois le salaire annuel moyen au Myanmar.
vendredi 4 janvier
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, a appelé ses concitoyens à faire preuve de patriotisme et de sacrifice pour établir une « démocratie disciplinée ».
nuit du jeudi 10 au vendredi 11 janvier
A 4 h 30, un attentat à la bombe a fait un mort, une femme, dans les toilettes de la gare ferroviaire de Pyinmana, devenue en novembre 2005 la capitale du Myanmar.
vendredi 11 janvier
Pour la première fois depuis deux mois, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté la résidence où elle est habituellement confinée à Rangoon pour une rencontre avec un ministre nommé par la junte au pouvoir et chargé de nouer des relations avec elle.
Une bombe a explosé au cours d'un spectacle de cirque dans le nord de la Birmanie, à Pyu, blessant quatre civils et tuant le rebelle Karen qui serait à l'origine de l'attentat. Un suspect, qui a été arrêté alors qu'il tentait de fuir les lieux, a raconté que la victime était membre de la KNU (Union nationale karen).
dimanche 13 janvier
Une femme a été blessée dans une explosion qui s'est produite à la billetterie de la gare de Rangoon, à quatorze heures.
mercredi 30 janvier
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté la maison où elle est habituellement confinée à Rangoon pour des entretiens avec des cadres de son parti, ainsi qu'avec un officier nommé par la junte pour nouer des relations avec elle. Elle s’est déclarée « pas satisfaite » de ses entretiens avec la junte.
samedi 9 février
La junte militaire au pouvoir au Myanmar a annoncé la tenue d'élections multipartites en 2010, les premières en vingt ans, précédée en mai prochain d'un référendum constitutionnel.
lundi 11 février
Le gouvernement américain a jugé « insatisfaisante la promesse de la junte du Myanmar de tenir en mai un référendum sur une nouvelle constitution, suivi d'élections multipartites en 2010.
mardi 12 février
La junte militaire birmane a accusé les mouvements pro-démocratiques de chercher à diviser le pays, tout en exhortant la population à soutenir sa « feuille de route vers la démocratie » à l'occasion du référendum constitutionnel qu'elle organise en mai.
mercredi 13 février
La situation des enfants impliqués dans des conflits reste « grave et complètement inacceptable » puisque pas moins de cinquante-huit organisations continuent à les recruter et les utiliser dans treize pays (Afghanistan, Burundi, Centrafrique, RD du Congo, Birmanie, Népal, Somalie, Soudan, Tchad, Colombie, Philippines, Sri Lanka et Ouganda), a dénoncé la secrétaire générale adjointe des Nations unies.
jeudi 14 février
Un haut responsable du mouvement ethnique des Karens, en lutte contre le régime militaire en Birmanie, a été assassiné à son domicile dans la localité frontalière thaïlandaise de Mae Sot. Pado Manh Sha, soixante-cinq ans, était le secrétaire général de l'Union nationale karen (KNU), basé à Mae Sot.
vendredi 15 février
Deux journalistes de l'hebdomadaire birman Myanmar Nation ont été arrêtés dans la soirée mais la police n'a donné aucun motif à leur placement en détention.
lundi 18 février
La LND d'Aung San Suu Kyi a critiqué le projet de référendum constitutionnel de la junte au pouvoir au Myanmar, sans toutefois appeler à voter « non ».
mardi 19 février
La dirigeante de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi ne peut se présenter à une élection en vertu du projet de nouvelle Constitution car elle a été mariée à un étranger, a annoncé le ministre birman des Affaires étrangères Nyan Win cité à Singapour par un de ses homologues. Par ailleurs, le gouvernement militaire de Birmanie a annoncé que la rédaction du nouveau projet de Constitution était achevée.
lundi 25 février
L'un des principaux groupes d'opposants en Birmanie, la « Génération des étudiants de 88 », a appelé tous les citoyens du monde à boycotter les Jeux Olympiques de Pékin en raison du « soutien unilatéral » de la Chine à la junte militaire birmane.
jeudi 6 mars
L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari est arrivé en Birmanie pour sa troisième mission de médiation depuis la répression de septembre.
vendredi 7 mars
La junte militaire birmane a refusé d'amender son projet de Constitution excluant la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi d'éventuelles élections et a accusé de « partialité » l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari, en mission de médiation en Birmanie.
samedi 8 mars
La junte militaire a rejeté la suggestion des Nations unies de permettre à des observateurs indépendants de suivre le référendum national sur la nouvelle Constitution prévu pour mai. L'envoyé spécial des Nations unies pour la réconciliation politique en Birmanie a pour sa part pu rencontrer l'opposante Aung San Suu Syi et d'autres dissidents.
lundi 10 mars
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a pu brièvement quitter la maison où elle est confinée à Rangoon pour un nouvel entretien avec le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari, qui a ensuite quitté le pays sans obtenir de concessions tangibles sur le fond de la part du régime militaire.
vendredi 21 mars
Plusieurs milliers de pèlerins étaient rassemblés devant la célèbre pagode Shwedagon à Rangoon, site le plus saint du pays, pour une fête bouddhiste quand un jeune homme de 26 ans a hurlé « à bas le régime militaire » et s'est aspergé d'essence avant d'y mettre le feu. Il a été grièvement brûlé.
jeudi 27 mars
Dans un discours prononcé dans la nouvelle capitale Naypyidaw à l'occasion de la Journée des Forces armées, le généralissime Than Shwe, numéro un de la junte, a affirmé que les militaires seraient en mesure de transférer le pouvoir aux civils après des élections en 2010, bien qu'un projet de Constitution garantisse à l'armée un rôle majeur dans l'avenir.
vendredi 28 mars
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a condamné les exactions commises en Birmanie et appelé la junte au pouvoir à libérer tous les prisonniers politiques.
mardi 1er avril
L’opposant Ohn Than, membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui avait manifesté seul en août 2007 contre la junte militaire birmane devant l'ambassade des Etats-Unis à Rangoon, a été condamné à la prison à vie pour sédition lors d'un procès qui s'est déroulé dans la prison d'Insein, à Rangoon.
mercredi 2 avril
La version finale de la Constitution birmane qui sera soumise à un référendum en mai confirme que les militaires conserveront des pouvoirs très étendus après des élections en 2010 et que l'opposante Aung San Suu Kyi ne pourra être candidate à la présidence. Le parti de l'opposante a appelé les électeurs à se prononcer lors d'un référendum prévu en mai contre ce projet de Constitution.
Au moins 40 personnes, dont 7 moines bouddhistes, ont été condamnées à des peines d'emprisonnement pour avoir pris part aux manifestations de septembre au Myanmar, annonce Amnesty International.
mercredi 9 avril
La junte militaire a publié le texte de son projet de constitution qui doit être soumis à un référendum populaire en mai. Le document de 194 pages et 457 articles a été mis en vente dans les librairies à 1 000 kyat (0,64 euro) l'exemplaire. La junte a fixé au 10 mai la date du référendum sur la nouvelle constitution.
54 Birmans sont morts étouffés, et 21 ont été retrouvés dans un état grave, alors qu'ils tentaient d'immigrer en Thaïlande à bord d'un conteneur frigorifique. Ces victimes faisaient partie d'un groupe de cent vingt et une personnes entassées dans un conteneur qui faisait 6 mètres de long et 2,2 m de large.
dimanche 20 avril
Deux attentats à la bombe ont eu lieu à Rangoon : le premier engin a explosé vers 20 heures dans une rue du centre-ville, la seconde une heure plus tard dans un autre quartier central. Aucune victime n'était signalée dans l'immédiat.
jeudi 24 avril
Le Parlement européen a approuvé une résolution appelant à un renforcement des sanctions à l'égard de la Birmanie, notamment en durcissant les restrictions financières déjà imposées aux sociétés birmanes et à certains généraux de la junte au pouvoir.
Le Sénat américain a validé un texte accordant à la Birmane Aung San Suu Kye la Médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile du Congrès des Etats-Unis.
jeudi 1er mai
Le président Bush a annoncé de nouvelles sanctions américaines contre des entreprises qu'il accuse de financer le régime militaire en Birmanie, et a assuré que les Etats-Unis continueraient à faire pression sur la junte.
vendredi 2 mai
Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé la junte militaire birmane à respecter « les libertés politiques fondamentales » lors du référendum sur la nouvelle constitution prévu le 10 mai.
Une mutinerie dans la sinistre prison d’Insein fait 36 morts.
samedi 3 mai
Le cyclone tropical Nargis, accompagné de vents soufflant à 200 km//h, s'est abattu sur Rangoon dans la matinée, arrachant des toits, déracinant des arbres et provoquant des pannes d'électricité dans la capitale commerciale birmane. La tempête aurait fait au moins 84 500 morts et 53 800 disparus, des millions de sans-abris et de très importants dommages. La zone la plus durement frappée est le delta d'Irrawaddy où dans certaines villes, la moitié des bâtiments a été détruite ou endommagée. Environ 24 millions de personnes sont touchées par la catastrophe. Le gouvernement a décrété un état de catastrophe dans cinq régions.
lundi 5 mai
Le référendum constitutionnel aura bien lieu le 10 mai en dépit du cyclone meurtrier qui a ravagé plusieurs régions, a indiqué le quotidien officiel New Light of Myanmar. La junte au pouvoir en Birmanie a cependant accepté une aide humanitaire internationale.
mardi 6 mai
La junte militaire a levé l'état d'urgence proclamé dans trois Etats frappés par le cyclone Nargis ainsi que dans une partie des zones les plus touchées, Yangon et le delta d'Irrawaddy, rapporte la télévision birmane. La junte a finalement annoncé le report du référendum constitutionnel dans les zones les plus touchées.
mercredi 7 mai
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé avoir commencé à distribuer de la nourriture à environ un million de sans-abri dans les zones côtières les plus dévastées de la Birmanie après le passage du cyclone Nargis. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté la junte militaire birmane à favoriser l'arrivée de l'aide humanitaire « de toutes les manières possibles ».
jeudi 8 mai
La Birmanie aurait accepté, dans un geste exceptionnel, l'assistance des Etats-Unis pour venir en aide au plus d'un million de sinistrés du cyclone Nargis qui pourrait avoir fait plus de 100 000 morts, selon les Américains. Après deux jours de tergiversations, la junte militaire birmane a finalement également autorisé les Nations unies à acheminer leur aide humanitaire par avion. Les Nations unies ont décidé d'accorder au moins 10 millions de dollars (6,5 millions d'euros) d'aide. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a par ailleurs appelé la junte à repousser le référendum constitutionnel prévu pour le 10 mai pour concentrer ses efforts sur l'aide aux victimes du cyclone.
vendredi 9 mai
La Birmanie n'est « pas prête » à accepter des équipes de secours ou de journalistes de pays étrangers après le passage du cyclone meurtrier Nargis, a indiqué le ministère birman des Affaires étrangères. Un représentant des Nations unies a précisé que la junte militaire birmane s'était emparée des denrées alimentaires et des équipements d'aide acheminés par avion vers le pays par le Programme alimentaire mondial (PAM) en faveur des victimes du cyclone. Le PAM a aussitôt interrompu ses vols transportant des secours d'urgence. Entre 1 et 1,5 million de personnes sont très gravement affectées selon l’ONU.
samedi 10 mai
Référendum sur la nouvelle Constitution.
dimanche 11 mai
Les médias officiels birmans ont affirmé que la population avait participé « massivement » au référendum constitutionnel de la veille, qualifié de « succès » par le régime militaire en dépit du cyclone Nargis. L'organisation humanitaire britannique Oxfam a estimé qu'un million et demi de Birmans se trouvaient en danger de mort. Un cargo transportant de l'aide destinée à plus d'un millier de survivants du cyclone a coulé alors qu’il se rendait de Rangoon à Mawlamyinegyun.
lundi 12 mai
Les Etats-Unis ont organisé un premier pont aérien visant à porter secours aux rescapés du cyclone, après de longues et difficiles négociations avec le régime militaire birman. Des régions de Birmanie sont encore coupées du monde dix jours après le cyclone dévastateur, a admis le régime militaire.
mardi 13 mai
Les autorités birmanes commencent à distribuer l'aide du premier convoi humanitaire international à destination des survivants du cyclone Nargis, tandis que l'ONU critique le régime militaire pour sa « réponse inacceptablement lente » à la crise. Les Nations unies ont plaidé pour un « pont aérien » vers la Birmanie, qui reste insensible aux pressions internationales et répète vouloir garder la haute main sur la distribution de l'aide étrangère au profit des sinistrés.
mercredi 14 mai
Les autorités militaires ont encore renforcé les contrôles sur les routes menant au delta de l'Irrawaddy, où des étrangers ont été à nouveau refoulés. Le bilan du cyclone en Birmanie pourrait s'élever à près de 128 000 morts, selon la fourchette haute d'une estimation annoncée par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
jeudi 15 mai
La nouvelle constitution birmane soumise à référendum une semaine après le passage du cyclone Nargis a été approuvée à plus de 92 %, a annoncé la radio d'Etat.
La majorité des survivants du cyclone Nargis n'a toujours pas reçu d'aide selon l'ONU.
vendredi 16 mai
Les denrées alimentaires d'urgence envoyées en Birmanie par la communauté internationale restent bien en deçà des besoins des quelque 2,5 millions de victimes du cyclone Nargis, ont déclaré les Nations unies. Selon les dernières estimations du Programme alimentaire mondial, il faudrait importer chaque jour 390 tonnes de nourriture pour alimenter 750 000 victimes au cours du mois à venir. Pourtant, seulement 300 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées depuis que le passage du cyclone. Des cas de choléra ont été signalés. Enfin, des pluies tropicales torrentielles se sont abattues sur le delta de l'Irrawaddy.
samedi 17 mai
La junte birmane a conduit par avion un groupe de diplomates étrangers dans le delta de l'Irrawaddy. Pour sa part, le Premier ministre britannique Gordon Brown a accusé la junte militaire birmane de traiter de manière « inhumaine » les populations touchées par le cyclone en bloquant l'entrée dans le pays de l'aide étrangère.
Le parti de Aung San Suu Kyi a rejeté les résultats du référendum constitutionnel du 10 mai.
dimanche 18 mai
Pour la première fois depuis le passage du cyclone Nargis, le chef de la junte, le général Than Shwe, s'est rendu dans des camps de réfugiés situés aux alentours de Rangoon. Plusieurs milliers d'enfants pourraient mourir d'ici deux à trois semaines en Birmanie s'ils ne reçoivent pas de la nourriture en urgence après le passage du cyclone Nargis, a averti l'organisation non-gouvernementale « Save the Children ».
lundi 19 mai
Après plus de deux semaines de blocage, la junte militaire au pouvoir en Birmanie a accepté le déploiement immédiat d'équipes médicales pour venir en aide aux survivants du cyclone Nargis, a annoncé le chef de la diplomatie de Singapour, George Yeo, à l'issue d'une réunion ministérielle d'urgence de l'ASEAN. La Birmanie souhaite par ailleurs organiser fin mai à Rangoon une conférence des donateurs afin de canaliser l'aide étrangère en faveur des survivants du cyclone, a affirmé à Singapour le chef de la diplomatie thaïlandaise. Enfin, la junte militaire birmane a annoncé un deuil national de trois jours à compter du 20 mai en hommage aux victimes. Le sous-secrétaire des Nations unies aux Affaires humanitaires John Holmes s'est rendu dans la zone du delta de l'Irrawaddy, la plus touchée par le cyclone.
mardi 20 mai
La Birmanie a commencé un deuil national de trois jours en mettant ses drapeaux en berne 18 jours après le passage du cyclone dévastateur Nargis. La Banque mondiale a annoncé qu'elle ne fournirait pas d'aide financière directe ou de prêt à la Birmanie, en raison des dettes que le pays a contracté auprès de l'organisation. L'ONU a reçu le feu vert de la junte militaire birmane pour affréter neuf hélicoptères et acheminer des vivres aux victimes, a annoncé le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Quelques 1,4 million de Birmans ont toujours besoin d'une aide d'urgence, ont indiqué les Nations unies.
mercredi 21 mai
La Birmanie refusera l'aide américaine venant des bateaux qui attendent au large du pays car ces secours destinés aux rescapés du cyclone Nargis seraient envoyés « avec des conditions », a affirmé le journal gouvernemental.
jeudi 22 mai
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a entamé en Birmanie une mission difficile pour convaincre le régime militaire d'accepter des opérations massives de secours au profit des 2,4 millions de sinistrés. Il s’est rendu dans les zones dévastées.
vendredi 23 mai
Ban Ki-moon a rencontré le chef de la junte en Birmanie, le généralissime Than Shwe, pour le convaincre d'accepter des opérations massives de secours. A l’issue de cet entretien, le secrétaire général de l’ONU a annoncé que la Birmanie a accepté de laisser entrer tous les travailleurs humanitaires.
samedi 24 mai
Le drame humanitaire qui se joue au Myanmar n'a pas empêché la junte d'organiser la deuxième partie de son référendum constitutionnel, dans les régions dévastées par le cyclone.
dimanche 25 mai
Une conférence internationale des donateurs s'est ouverte à Rangoon, en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, pour aider la Birmanie à se relever.
lundi 26 mai
Un incendie a détruit un étage de l'ambassade de Birmanie à Bangkok, la capitale de la Thaïlande, provoquant la fermeture du service des visas et reportant encore la délivrance des documents tant attendus par de nombreux travailleurs humanitaires.
Après le vote du 24 mai, les autorités birmanes ont annoncé que la Constitution rédigée par la junte militaire a été approuvée à 92,48 % lors du référendum organisé dans le pays, et ont fait état d'un taux de participation de 98,1 %.
mardi 27 mai
Sans surprise, la junte militaire a prolongé d’un an l'assignation à domicile de l'opposante Aung San Suu Kyi, qui devait expirer dans la journée. Cette décision a provoqué un tollé mondial. La police a arrêté une vingtaine de partisans de la prix Nobel de la paix.
Des travailleurs humanitaires étrangers se rendent dans la région du delta de l'Irrawaddy, testant l'engagement de la junte d'ouvrir largement des zones où un million de sinistrés manquent de tout. Un million de Birmans ont reçu de l'aide internationale, plus de trois semaines après le passage du cyclone Nargis qui a fait 2,4 millions de sinistrés, a déclaré à Genève une porte-parole des Nations Unies.
mercredi 28 mai
La Birmanie continue à ouvrir progressivement aux humanitaires étrangers le delta de l'Irrawaddy.
jeudi 29 mai
La junte birmane a validé toutes les demandes de visa formulées par les employés des Nations unies qui étaient toujours en attente, près d'un mois après le passage du cyclone Nargis, a fait savoir l'ONU. La junte militaire a par ailleurs accusé le parti de l'opposante Aung San Suu Kyi de pousser les survivants du cyclone à l'émeute.
Adoptée à une écrasante majorité par référendum, la nouvelle Constitution est entrée en vigueur, ont annoncé les médias d'Etats birmans.
vendredi 30 mai
La junte militaire birmane a entrepris d'expulser des familles réfugiées dans des camps du gouvernement, apparemment dans le but d'éviter que ces installations ne se pérennisent. Selon des habitants et des travailleurs humanitaires, 39 camps situés dans les environs de Kyauktan, à 30 km au sud de Rangoon, sont en cours d'évacuation. Des organisations humanitaires ont par ailleurs affirmé que la junte militaire birmane continuait à empêcher la progression de l'aide internationale aux victimes, alors que les autorités birmanes ont, elles, fortement critiqué le volume insuffisant de l'aide : les généraux ont incité les sinistrés à « manger des grenouilles » plutôt que d'accepter les « tablettes de chocolat » d'une communauté internationale accusée d'être chiche dans ses aides financières.
mardi 23 septembre
Libération de 9 002 détenus pour bonne conduite, dont de nombreux prisonniers politiques (le journaliste Win Tin).
2009
dimanche 15 février
Dans le sud-est du pays, des combattants de l’Union nationale karen ont attaqué la ville de Myawaddy, frontalière de la Thaïlande.
vendredi 27 février
Face à la crise financière mondiale, les dix Etats membres de l’Association de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont signé avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande un accord de libre-échange afin d’accroître leur commerce.
samedi 28 février
Le gouvernement de Rangoon a annoncé qu’il autorisera les Rohingyas ayant fui dans les pays voisins à revenir en Birmanie à la condition qu’ils s’identifient comme Bengalis.
dimanche 1er mars
Clôture du sommet annuel de l’ASEAN, organisé dans la ville thaïlandaise de Hua Hin : les dix Etats membres de l’organisation ont appelée à une action coordonnée contre la récession actuelle.
jeudi 7 mai
Un Américain a été arrêté pour s’être introduit dans la propriété d’Aung San Suu Kyi.
jeudi 14 mai
Le pouvoir birman accuse la secrétaire général de la Ligue nationale pour la démocratie, Aung San Suu Kyi, d’avoir violé son assignation à résidence.
lundi 18 mai
Début du procès d’Aung San Suu Kyi pour violation de son assignation à résidence.
mardi 19 mai
L’ASEAN exprime sa « grave préoccupation » au sujet du procès d’Aung San Suu Kyi.
mardi 26 mai
Le secrétaire général de la Ligue nationale pour la démocratie a témoigné au procès d’Aung San Suu Kyi. Le président américain Barack Obama a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de l’ancienne prix Nobel de la paix.
mardi 2 juin
Dans le procès d’Aung San Suu Kyi, la défense allègue que l’intrus John William Yettaw « a agi seul ».
samedi 6 juin
L’Organisation internationale du travail demande au gouvernement birman de modifier une clause de sa Constitution sur ce qui est considéré comme de la justification du travail forcé.
mercredi 10 juin
L’armée thaïlandaise est envoyée le long de la frontière de la Birmanie à la suite d’un afflux de réfugiés karens après une offensive de l’armée birmane contre leurs territoires.
vendredi 12 juin
Le procès d’Aung San Suu Kyi est ajourné jusqu’au 26 juin.
mercredi 22 juillet
La plus longue éclipse solaire totale du XXe s. (6 min et 38 s) s’est produite au-dessus du nord de l’Inde, de l’est du Népal, du Bhoutan, du nord de la Birmanie, de la Chine, du sud du Japon (îles Ryūkyū) et du Pacifique.
jeudi 27 août
Début de trois jours de violents combats entre le régime militaire birman et des rebelles dans la région spéciale de Kokang (nord-est), frontalière de la Chine.
du vendredi 23 au dimanche 25 octobre
Le quatrième Sommet de l’Asie de l’Est, initialement prévu en avril, est organisé à Cha-am et Hua Hin, en Thaïlande, en présence des dirigeants de 16 pays de la région, dont le Premier ministre birman Thein Sein.
lundi 24 janvier
Dans l’ouest de la Thaïlande, un commando d’une vingtaine d’hommes armés a pris en otage environ 700 personnes dans un hôpital de Ratchaburi. Ces hommes appartiennent à « l’Armée de Dieu », un petit groupe dissident de l’Union nationale karen (mouvement séparatiste qui se bat contre le régime militaire birman) dirigé par deux jumeaux de 12 ans, Johnny Hoo et Luther. Ils réclament l’ouverture d’un corridor humanitaire permettant aux soldats karens blessés en Birmanie d’être évacués en territoire thaïlandais.
mardi 25 janvier
La prise d’otage de l’hôpital de Ratchaburi a fini dans le sang. Les rebelles ont tous été abattus par l’armée thaïlandaise.
samedi 25 et dimanche 26 mars
Réunion des ministres des Finances de l’ASEAN à Brunei.
du samedi 6 au lundi 8 mai
Assemblée générale de la Banque du développement asiatique et conférence, à Chiang Mai, en Thaïlande, des ministres des Finances des pays membres de l’ASEAN, de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon. Les mesures préventives contre la crise monétaire sont au centre des discussions.
du lundi 24 au samedi 29 juillet
Treizième conférence ministérielle et forum régional de l’ASEAN, à Bangkok.
vendredi 24 et samedi 25 novembre
Sommet de l’ASEAN, à Singapour.
2001
2002
samedi 29 juin
La dirigeante de l’opposition, Aung San Suu Kyi, a achevé une tournée politique en province, sans que la junte au pouvoir n’intervienne. C’était la première fois que la prix Nobel de la paix se déplaçait depuis la levée de son assignation à résidence, le mois dernier.
mercredi 5 décembre
Décès à Rangoon de l’ancien dictateur Bo Ne Win, à l’âge de 91 ans.
2003
vendredi 30 mai
Massacre de Depayin (région de Sagaing) : au moins 70 personnes liées à la Ligue nationale pour la démocratie ont été tuées dans l’attaque vers 20 h de leur convoi par une foule armée par des militaires du général Soe Win, à 160 km au nord-ouest de Mandalay. Les dirigeants de la LND, Aung San Suu Kyi et Tin Oo, ont survécu. Les autorités ont méthodiquement pourchassé et arrêté les survivants.
samedi 31 mai
Aung San Suu Kyi est arrêtée par les militaires.
2004
samedi 18 septembre
Remaniement ministériel amenant aux Affaires étrangères un affidé de Than Shwe sans aucune expérience de la diplomatie, tandis que le ministre Win Aung, un proche du Premier ministre Khin Nyunt, est mis à la retraite.
mardi 19 octobre
Le Premier ministre birman, le général Khin Nyunt, a été démis de ses fonctions et assigné à résidence pour corruption à Rangoon. Tout en étant loin d'être un démocrate, Khin Nyunt passait pour être le haut responsable birman le plus favorable au dialogue en vue d'une démocratisation avec le chef de file de l'opposition, Aung San Suu Kyi, elle-même en résidence surveillée depuis plus d'un an.
en octobre
Le général Soe Win, considéré comme un dur de la junte militaire, devient chef du gouvernement.
dimanche 26 décembre
A 7 h 58, un puissant séisme d’une magnitude de 9,2 au large de Sumatra provoque un énorme tsunami qui dévaste une grande partie des côtes du nord-est de l’océan Indien : environ 222 000 morts. Officiellement, la Birmanie déplorent 61 décès (sans doute entre 300 et 400 dans la réalité) et 200 disparus. 3 200 personnes ont été déplacées.
2005
mardi 12 juillet
Le procès de l’ancien Premier ministre birman Khin Nyunt, limogé en octobre dernier pour corruption, s’est ouvert dans la grande prison d'Insein qui a vu ces derniers mois le jugement de quelque trois cents personnes ayant des liens avec le général et les renseignements militaires dont il a été le puissant chef pendant vingt ans, et qui ont été démantelés.
vendredi 22 juillet
L'ancien Premier ministre birman Khin Nyunt a été condamné à quarante-quatre ans de prison avec sursis par un tribunal spécial de Rangoon. Il a été condamné pour huit chefs d'accusation, dont la corruption. Il sera apparemment assigné à résidence. La décision de le condamner avec sursis semble venir du premier personnage de l'Etat birman, le généralissime Than Shwe.
dimanche 6 novembre
Craignant une invasion maritime américaine, la junte birmane transfère la capitale à Pyinmana, dans le centre du pays.
2006
mercredi 5 avril
La Birmanie et la Thaïlande signe un accord de six milliards de dollars pour construire le barrage Ta Sang sur le fleuve Salouen.
2007
jeudi 26 avril
La Birmanie et la Corée du Nord, deux des pays les plus reclus au monde, ont décidé de rétablir leurs relations diplomatiques.
mardi 14 mai
Les ex-présidents américains Bill Clinton et George Bush père, l'ancien chef de la Commission européenne Jacques Delors et une cinquantaine d'anciens décideurs mondiaux, ont réclamé par écrit la libération de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi.
vendredi 25 mai
Le régime militaire birman est encore resté sourd aux appels pressants lancés à travers le monde pour la libération de l'opposante Aung San Suu Kyi, seul lauréat du Prix Nobel de la Paix privé de liberté. Son ordre d'assignation à résidence a été prorogé d'un an, ont indiqué des sources policière et diplomatique.
mardi 12 juin
Les Etats-Unis ont mis à jour leur liste annuelle de seize pays où rien n'est fait, selon Washington, pour lutter contre le trafic d'êtres humains : Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Algérie, la Guinée Equatoriale, la Malaisie, la Birmanie, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite, le Soudan, la Syrie, l'Ouzbékistan et le Venezuela. Tous ces pays risquent des sanctions, sous forme notamment de suppression de l'aide américaine.
mercredi 18 juillet
Ouverture de la Convention nationale birmane, sous contrôle du régime militaire.
lundi 30 juillet
L'ASEAN (Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Vietnam, Brunei, Laos, Birmanie, Cambodge) a entamé à Manille sa réunion ministérielle annuelle par des discussions sur sa future charte, un projet phare promis à des marchandages serrés tant sur le mécanisme de décision que la place des droits l'Homme, mis en sourdine sous la pression de la Birmanie.
mercredi 15 août
Le régime du généralissime Than Shwe a brusquement augmenté les prix des principaux carburants (essence: + 66 % ; diesel + 100 % ; gaz naturel comprimé : + 535 %), ce qui a entraîné le doublement immédiat des tarifs dans les transports.
dimanche 19 août
Cinq cents personnes sont descendues dans les rues de Rangoon pour manifester contre l'augmentation massive des prix du carburant qui a doublé les coûts de transport en commun pour de nombreux habitants de la capitale. Treize responsables de « Génération étudiants 88 » ont été arrêtés.
mercredi 22 août
Environ 150 militants pro-démocratie, des femmes pour la plupart, ont brièvement défié les généraux birmans en manifestant à Rangoon avant d'être stoppés par des partisans de la junte qui ont empêché la progression du cortège. Dix manifestants ont été jetés dans une voiture et emmenés.
jeudi 23 août
Une quarantaine de militants pro-démocratie ont manifesté, le troisième rassemblement de ce type depuis le 19 août contre la hausse des prix du carburant. Par ailleurs, un opposant, Ohn Than, membre de la LND, a manifesté seul devant l'ambassade des Etats-Unis à Rangoon avec une pancarte appelant la junte militaire, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1988, à quitter le pouvoir. Il a aussitôt été arrêté.
lundi 27 août
Une cinquantaine de militants pro-démocratie en Birmanie ont été arrêtés après avoir participé à un défilé silencieux contre la vie chère dans la localité de Bago, au nord-est de Rangoon. Les manifestants ne portaient aucune banderole et n'ont scandé aucun slogan. Ils ont été interpellés au bout d'une demi-heure pour interrogatoire.
mardi 28 août
Des dizaines de personnes ont été interpellées à Rangoon après une nouvelle tentative de manifestation contre la vie chère.
mercredi 29 août
Reporters sans frontières (RSF) et la Burma Media Association (BMA) ont fermement dénoncé les pratiques de la junte birmane pour empêcher les journalistes locaux représentant notamment des médias étrangers de couvrir le mouvement de protestation contre la vie chère.
jeudi 30 août
Des opposants arrêtés lors des manifestations contre la vie chère en Birmanie ont entamé une grève de la faim.
vendredi 31 août
La Convention nationale, processus de pourparlers contrôlé par le régime militaire birman et visant à élaborer les principes d'une nouvelle Constitution, a achevé ses travaux.
lundi 3 septembre
Le régime militaire birman a qualifié de « victoire » la conclusion formelle lundi de quatorze ans de débats au sein de la Convention Nationale, un processus qu'il a contrôlé de bout en bout et qui vise à doter le pays d'une nouvelle Constitution.
mercredi 5 septembre
Incidents au cours d’une manifestation contre la vie chère : un moine bouddhiste a succombé aux coups portés par la police dans la ville de Pakokku, à 500 kilomètres de Rangoon. L’indignation est générale.
jeudi 6 septembre
Des centaines de moines bouddhistes en colère ont pris en otage dans leur monastère de Pakokku pendant quelques heures une vingtaine de membres des forces de sécurité birmanes.
vendredi 7 septembre
Lors du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec) à Sydney, le président américain Bush a exhorté le régime birman à « cesser d'intimider les citoyens birmans qui promeuvent la démocratie et les droits de l'Homme, et libérer tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi ».
samedi 8 septembre
Six défenseurs des droits du travail en Birmanie ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir organisé en mai dernier une conférence dans un centre culturel géré par l'ambassade des Etats-Unis, a affirmé un avocat du principal parti d'opposition birman, la Ligue nationale démocratique : Thurein Aung, Wai Lin, Myo Min et Kyaw Min ont été condamnés à vingt-huit ans de prison tandis que Kyaw Kyaw et Nyi Nyi Zaw se sont vu infliger une peine de vingt ans d'emprisonnement. Sur les six militants, tous âgés entre vingt et trente ans, quatre étaient des anciens adhérents de la LND.
mardi 18 septembre
Des milliers de moines bouddhistes ont marché en priant à Rangoon et dans d'autres villes de Birmanie, en signe de défi majeur à la junte militaire.
mercredi 19 septembre
Plus de 300 moines bouddhistes ont de nouveau marché en priant dans le centre de Rangoon, la plus grande ville de Birmanie, tandis que les autorités avaient fermé la célèbre Pagode Shwedagon où les bonzes cherchaient à se rendre.
jeudi 20 septembre
Plus de 1 300 moines bouddhistes ont défilé sous haute sécurité à Rangoon, pour la troisième journée consécutive, en signe de protestation contre la junte militaire.
vendredi 21 septembre
3 000 personnes, dont 1 500 moines bouddhistes, ont participé, sous une pluie battante, à une nouvelle manifestation pacifique à Rangoon contre le régime militaire en Birmanie.
samedi 22 septembre
Fait exceptionnel, les autorités ont laissé environ 2 000 bonzes et civils passer devant la résidence où Mme Suu Kyi, soixante-deux ans, a été confinée pendant la majeure partie des dix-huit dernières années. « La Dame » de Rangoon est brièvement sortie en pleurs pour saluer les moines qui manifestent sans discontinuer depuis plusieurs jours. 1 000 autres moines ont manifesté à Mandalay.
dimanche 23 septembre
Environ 10 000 moines bouddhistes, soutenus par un nombre au moins équivalent de civils, ont manifesté à Rangoun contre la junte militaire. Aung San Suu Kyi aurait été conduite à la prison d'Insein.
lundi 24 septembre
Plus de 100 000 Birmans, dont au moins 15 000 moines, ont manifesté à Rangoon dans ce qui apparaît comme le plus important défilé jusqu'ici contre la junte militaire. Le régime militaire a menacé de « prendre des mesures » contre les moines bouddhistes.
mardi 25 septembre
Malgré les menaces diffusées par haut-parleurs, 100 000 manifestants sont descendus dans les rues de Rangoon, avec à leur tête 10 000 bonzes scandant le mot de « Démocratie ! Démocratie ! » En signe de défi, certains manifestants agitaient le drapeau rouge du « paon combattant », emblème des syndicats étudiants qui s'étaient placés à la pointe du mouvement insurrectionnel de 1988. A Taunggok, ville côtière à quatre cents km au nord-ouest de Rangoon, des milliers de moines et de civils sont là aussi descendus dans les rues. Dans la soirée, des centaines de soldats et de policiers ont été déployés par la junte militaire, qui a imposé un couvre-feu à Rangoon et à Mandalay.
Le président Bush a annoncé à l'ONU de nouvelles sanctions américaines contre la junte militaire au pouvoir en Birmanie.
nuit du mardi 25 au mercredi 26 septembre
Win Naing, un homme politique modéré, et Zarganar, un acteur vedette qui avait rejoint le 23 septembre les rangs des moines qui manifestent, ont été arrêtés à leur domicile de Rangoon.
mercredi 26 septembre
La junte militaire a commencé à réprimer le mouvement pro-démocratie qui agite le pays, en procédant à l'arrestation de deux cents civils et bonzes et en chargeant à coups de bâtons et de gaz lacrymogène des manifestants à Rangoon. Les heurts ont fait quatre morts, dont trois religieux, et des dizaines de blessés. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU a été convoqué d'urgence sur la Birmanie où l'émissaire spécial de l'ONU va tenter de se rendre.
L'Irak et la Somalie ont rejoint la Birmanie en tête des pays considérés comme les plus corrompus mais la responsabilité des gouvernements pauvres est à « partager » avec des pays riches « complaisants », a indiqué l'organisation Transparency International (TI).
nuit du mercredi 26 au jeudi 27 septembre
Une centaine de bonzes ont été arrêtés par les forces de sécurité birmanes qui ont lancé un raid contre le monastère de Ngwekyaryan, dans l'est de Rangoon. De plus, les forces de sécurité ont également arrêté à leur domicile deux hauts responsables du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi, Hla Pe et Myint Thein.
jeudi 27 septembre
Les forces de sécurité birmanes sont une nouvelle fois entrées en action à Rangoon où neuf personnes, dont un journaliste japonais (Kenji Nagai), ont été tuées et des centaines d'autres arrêtées, alors que la junte tentait, non sans mal, de briser un mouvement de protestation. Au moins 50 000 personnes, en majorité des jeunes et des étudiants, ont encore bravé une interdiction de manifester contre la junte. Les ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN ont exigé que la junte birmane « cesse immédiatement » d'utiliser la violence contre les manifestants pro-démocratie, selon la présidence du groupe. Par ailleurs, les Etats-Unis ont pris des sanctions contre quatorze hauts responsables de la junte au pouvoir en Birmanie, dont son chef, et ont incité la Chine à user de son influence pour augmenter la pression sur le régime et mettre fin à la répression en cours.
vendredi 28 septembre
La junte militaire birmane a continué d'étouffer un mouvement de protestation populaire en dispersant par la force de nouvelles manifestations et en coupant la principale liaison à l'internet. Depuis le 26 septembre, au moins treize personnes ont été tuées, selon des sources officielles. Mais selon des diplomates occidentaux, le nombre de tués est nettement plus élevé. Des milliers de jeunes ont aussi manifesté sur des deux-roues à Mandalay, la deuxième ville de Birmanie. Ils ont été dispersés par des soldats du régime.
samedi 29 septembre
Suite à la violente répression des manifestations en Birmanie, un émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, est arrivé à Rangoon, tandis que la junte militaire continue, avec succès, d'étouffer le mouvement de protestation populaire.
dimanche 30 septembre
L'envoyé spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a rencontré à Rangoon la célèbre opposante birmane Aung San Suu Kyi.
lundi 1er octobre
Il n'y a plus de protestataires dans les rues de Rangoon et de nombreux monastères restent vides : des organisations de défense des droits de l'Homme s'inquiètent du sort d'un millier de bonzes et de manifestants, arrêtés et dont on est sans nouvelles. Les barricades de barbelés bloquant l'accès à la pagode Shwedagon, le temple bouddhiste le plus sacré du Myanmar et un point de ralliement pour les manifestations de moines contre la junte militaire, ont été enlevées selon des témoins. Le ministre birman des Affaires étrangères, U Nyan Win, a accusé à New York des « opportunistes politiques » appuyés par « de puissants pays » d'être responsables de la répression subie la semaine dernière par les manifestants dans son pays. Par ailleurs, le généralissime Than Shwe, qui a repris en main la situation en Birmanie après la répression meurtrière des manifestations de la semaine dernière, ne recevra que le 2 octobre un émissaire de l'ONU.
mardi 2 octobre
Le numéro un de la junte birmane, le généralissime Than Shwe, a reçu dans la nouvelle capitale Naypyidaw l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari. Ce dernier a de nouveau rencontré à Rangoon l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, a indiqué un responsable birman, avant de quitter le pays.Par ailleurs, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a condamné la « violente répression » menée par le Myanmar contre les manifestants et appelé la junte à autoriser une enquête sur ces événements.
Le gouvernement japonais exige de la junte militaire birmane la restitution de la caméra vidéo utilisée par le journaliste japonais tué la semaine dernière lors de la répression violente par l'armée des manifestations à Rangoon, a annoncé le ministère nippon des Affaires étrangères.
mercredi 3 octobre
La junte militaire birmane a demandé à la population de ne pas s'opposer aux interpellations en cours de personnes ayant participé la semaine dernière aux manifestations. La traque se fait sur la base de photos. La junte militaire a cependant libéré quatre-vingt moines bouddhistes arrêtés la semaine dernière lors de la répression des manifestations anti-gouvernementales. Par ailleurs, les vingt-sept pays européens sont tombés d'accord sur le principe d'un renforcement des sanctions contre la Birmanie.
nuit du mercredi 3 au jeudi 4 octobre
Les forces de sécurité birmanes ont procédé à des dizaines de nouvelles interpellations à Rangoon. 4 000 moines seraient détenus actuellement en prison.
jeudi 4 octobre
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, est prêt à rencontrer l'opposante Aung San Suu Kyi si celle-ci remplit certaines conditions, notamment si elle abandonne son soutien à la politique occidentale de sanctions contre le pays, a affirmé la télévision d'Etat. Par ailleurs, la junte militaire a invité la représentante américaine en Birmanie à participer le 5 octobre à des pourparlers, qui seront la première rencontre bilatérale depuis le début de la répression des manifestations pro-démocratie, a indiqué le département d'Etat. Enfin, le régime a libéré une employée locale des Nations unies, deux membres de sa famille et un chauffeur interpellés la veille à Rangoon.
vendredi 5 octobre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi serait prête à examiner « sous un jour positif » une offre de face-à-face avec le numéro un du régime, a déclaré son parti, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, les trois membres permanents occidentaux du Conseil de sécurité de l'ONU, ont fait circuler un projet de déclaration condamnant « la répression violente » exercée contre les manifestants par la junte birmane. Enfin, les liaisons Internet en Birmanie fonctionnent à nouveau dans la soirée.
samedi 6 octobre
Des défilés ont rassemblé des milliers de personnes en Nouvelle-Zélande, en Australie, ainsi que dans plusieurs pays d'Asie et d'Europe et en Amérique du Nord, en réponse à un appel d'Amnesty International pour continuer à exercer une pression sur le régime birman.
lundi 8 octobre
La junte militaire a nommé un responsable chargé d'entretenir des « relations » avec l'opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé la télévision d'Etat alors que l'ONU va étudier un projet de déclaration condamnant la « violente répression » des manifestations. Par ailleurs, et afin de regagner les faveurs de l’église bouddhique, la junte a fait don de plusieurs milliers de dollars, ainsi que de nourriture et de médicaments, à des monastères à Rangoon.
mercredi 10 octobre
Le régime militaire en Birmanie a accusé les personnes ayant participé aux manifestations contre la vie chère d'avoir mis en péril l'économie et a menacé de prison tout individu ayant enfreint la loi : 1 000 personnes sont en détention provisoire. Par ailleurs, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a déclaré ne pas avoir été contactée jusqu'ici par la junte en vue d'un dialogue politique. Enfin, les Etats-Unis ont brandi la menace de nouvelles sanctions américaines contre la junte au pouvoir en Birmanie si elle ne cesse pas ses « atrocités » contre son propre peuple et ont réclamé une enquête exhaustive sur la mort en détention d'un membre de l'opposition, Win Shwe.
jeudi 11 octobre
Le Conseil de sécurité de l'ONU « déplore » la récente répression en Birmanie et exhorte à la libération rapide des prisonniers politiques, dans une déclaration non contraignante adoptée ce jour. De son côté, la junte militaire a annoncé qu'elle organiserait le mois prochain une nouvelle vente aux enchères de gemmes et de jade en dépit des appels internationaux au boycottage des pierres précieuses en provenance de ce pays.
vendredi 12 octobre
Le Premier ministre birman Soe Win, considéré comme partisan d'une ligne dure du régime militaire, est décédé à Rangoon des suites d'une longue maladie.
Le gouvernement birman a déclaré « regretter » que le Conseil de sécurité de l'ONU ait « déploré » dans une déclaration, la récente répression contre des manifestants pacifiques en Birmanie.
samedi 13 octobre
Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés dans la matinée à Rangoon pour participer à un rassemblement organisé par la junte militaire en soutien à son projet constitutionnel. Six dissidents ont été arrêtés par les autorités au cours de raids distincts menés dans la capitale. Par ailleurs, la junte militaire a légèrement assoupli le couvre-feu en vigueur à Rangoon (en vigueur de 23 h à 3 h contre 22 h - 4 h précédemment) et rétabli l'accès à l'internet coupé après les manifestations du mois dernier.
lundi 15 octobre
L'Union européenne a approuvé le principe de nouvelles sanctions contre la Birmanie, incluant un embargo sur les bois et métaux birmans, même si elles pourraient encore être modifiées en fonction des résultats de la mission de l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari. Par ailleurs, le Japon a décidé d'annuler des projets d'une valeur de 552 millions de yens (3,4 millions d'euros) en Birmanie pour protester contre la mort le mois dernier d'un journaliste japonais lors d'une manifestation à Rangoon. Il s'agit de la première sanction prise par le Japon, l'un des principaux pourvoyeurs d'aide à la Birmanie.
mardi 16 octobre
Le régime militaire en Birmanie a affirmé n'avoir aucune raison de « changer de direction » en dépit de toutes les actions internationales entreprises ou envisagées pour faire cesser la répression contre des opposants.
mercredi 17 octobre
La junte militaire estime que les moines, à l'origine des manifestations contre le régime, sont responsables de la violente répression qui a suivi, selon le quotidien officiel New Light of Myanmar, qui reconnaît que les interpellations se poursuivent.
vendredi 19 octobre
Le président américain George W. Bush a annoncé un nouveau durcissement des sanctions américaines contre la junte militaire birmane, et a appelé la Chine et l'Inde à se joindre à ses efforts pour forcer les généraux à une transition démocratique.
samedi 20 octobre
Le régime militaire de Birmanie a levé le couvre-feu imposé à Rangoon lors des manifestations d'opposition de septembre.
mercredi 24 octobre
Des organisations des droits de l'homme ont appelé à manifester devant les ambassades de Chine de douze villes afin de protester contre l'assignation à résidence par la junte militaire au pouvoir en Birmanie d'Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition.
jeudi 25 octobre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré à Rangoon un représentant de la junte au pouvoir alors que la pression internationale sur le régime persiste et que l'émissaire de l'ONU pour la Birmanie Ibrahim Gambari s'est déclaré satisfait de ses entretiens lors de sa visite de deux jours en Chine dans le cadre d'une tournée asiatique, juste avant une nouvelle visite en Birmanie.
Les autorités birmanes ont libéré de la prison d’Insein quelque quatre-vingt personnes arrêtées au cours de la répression lancée fin septembre lors des manifestations contre la junte militaire. Parmi ces personnes se trouvent plus de cinquante membres de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), ainsi que treize moines bouddhistes.
vendredi 26 octobre
L'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a appelé à davantage de dialogue entre la junte birmane et Aung San Suu Kyi.
dimanche 28 octobre
La Chine s'est qualifiée pour le prochain tour des qualifications à la Coupe du monde de football 2010 de la zone Asie, en battant la Birmanie (quatre buts à zéro), au match retour en Malaisie. A l'aller, les Chinois s'étaient déjà imposés (7-0).
mercredi 31 octobre
Une centaine de moines ont défilé pendant environ trente minutes dans la ville de Pakokku (environ 500 kilomètres au nord de Rangoon) en récitant des prières mais sans proférer de slogans hostiles au pouvoir. C’est la première « manifestation » depuis l'écrasement du mouvement de protestation. Cette marche a eu lieu après une manifestation pro-junte organisée dans la matinée à Pakokku et qui avait réuni quelque 100 000 personnes.
jeudi 1er novembre
Un célèbre comique birman, Par Par Lay, et trente-et-un autres membres du parti de l'opposante Aung San Suu Kyi ont été libérés après avoir passé plus d'un mois en détention.
vendredi 2 novembre
L'accès à internet est sévèrement limité depuis plus de vingt-quatre heures en Birmanie où les utilisateurs sont dans l'impossibilité de se connecter à des sites internationaux, a indiqué un responsable des télécoms d'Etat. Par ailleurs, le régime militaire a libéré quarante-six autres personnes, principalement des membres du parti de la célèbre opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé un porte-parole de l'opposition. Enfin, le gouvernement birman a décidé de ne pas prolonger la présence du chef de l'équipe de l'ONU à Rangoon, Charles Petrie.
dimanche 4 novembre
L'envoyé spécial des Nations unies en Birmanie Ibrahim Gambari a entamé de nouvelles discussions délicates avec la junte militaire qui a défendu sa décision de ne pas renouveler l'accréditation du chef de l'équipe onusienne à Rangoon, Charles Petrie.
mardi 6 novembre
L'homme politique italien Piero Fassino a été nommé envoyé spécial de l'Union européenne pour la Birmanie.
mercredi 7 novembre
Invoquant la « souveraineté » de la Birmanie, la junte militaire campe sur ses positions sans offrir la moindre concession apparente à l'émissaire de l'ONU Ibrahim Gambari qui a entamé sa quatrième journée d'entretiens dans le pays. Gambari, qui a rencontré le Premier ministre birman, le lieutenant-général Thein Sein, a mis en garde la junte contre tout retour au statu quo après la sanglante répression des protestations de septembre.
jeudi 8 novembre
Aung San Suu Kyi a annoncé être « disposée à coopérer » avec la junte militaire au pouvoir pour ouvrir un dialogue politique, dans un message remis à l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari.
vendredi 9 novembre
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré le ministre du Travail nommé par la junte pour nouer des relations avec elle.
mardi 13 novembre
Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué les « mesures positives » prises par le régime militaire birman mais a exhorté la junte à « créer les conditions d'un dialogue et d'une réconciliation » nationale.
lundi 19 novembre
La dirigeante de l'opposition birmane, Aung San Suu Kyi, s'est entretenue, pour la troisième fois en moins d'un mois, avec un ministre nommé par la junte pour nouer des relations avec elle. Par ailleurs, l'Union européenne a appelé les autorités birmanes à « mettre un terme aux arrestations qui se poursuivent » dans le pays, à libérer les personnes arrêtées lors des récentes manifestations et à œuvrer en faveur de la réconciliation nationale.
mardi 20 novembre
La répression violente des manifestations pro-démocratie fin septembre en Birmanie a été condamnée pour la première fois à l'ONU, dans une résolution (par quatre-vingt huit voix contre vingt-quatre, avec soixante-six abstentions), par la commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale. Le texte, non contraignant, « condamne énergiquement le recours à la violence contre des manifestants paisibles exerçant leur droit à la liberté d'opinion, d'expression, de réunion et d'association pacifique ».
lundi 3 décembre
Le régime militaire birman a libéré 8 585 prisonniers, a annoncé la télévision d'Etat, mais la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'opposition, a indiqué que seulement dix dissidents politiques avaient été libérés.
mardi 4 décembre
Le chef de l'équipe des Nations unies à Rangoon, Charles Petrie, jugé indésirable en Birmanie après une dénonciation de la pauvreté, a achevé sa mission dans ce pays.
vendredi 7 décembre
Le bilan établi des décès dus à la répression du mouvement démocratique de septembre par la junte militaire au pouvoir au Myanmar s'élève à vingt morts et il est sans doute beaucoup plus lourd, a déclaré l'ONG Human Rights Watch. Le rapport d'un expert du Conseil des droits de l'homme de l'ONU diffusé à Genève estime le nombre de victimes à trente et un morts.
mardi 11 décembre
Le Myanmar a rejeté le rapport d'un émissaire de l'ONU accusant la junte au pouvoir d'un recours excessif à la force contre des manifestations de rue auxquelles participaient des moines bouddhistes.
jeudi 13 décembre
La junte militaire a inculpé un dissident interpellé en août pour avoir manifesté contre la baisse du niveau de vie et de troubles à l'ordre public. Ko Htin Kyaw, quarante ans, avait scandé pendant trois minutes des slogans hostiles à la junte en compagnie d'un autre homme avant d'être maîtrisé et emmené par des hommes en civil. Il a déjà été interpellé à quatre reprises pour des manifestations similaires lors desquelles il a réclamé une amélioration des conditions et critiqué la junte.
mercredi 19 décembre
Le Sénat américain a voté des sanctions visant la junte birmane, comme la restriction des voyages des dirigeants en place.
samedi 22 décembre
Les garde-côtes thaïlandais ont repêché les corps de vingt-deux clandestins d'origine birmane (dix hommes, huit femmes et quatre enfants) dans les eaux de la mer d'Andaman, au large de la province de Ranong.
2008
mercredi 2 janvier
La junte militaire a ordonné une hausse radicale de la redevance annuelle sur la télévision par satellite, vraisemblablement afin d'empêcher les habitants du pays de suivre les programmes de chaînes dissidentes et internationales. A l'origine d'un montant de 6 000 kyat (3,20 euros), la taxe s'élève désormais à un million de kyat (530 euros), soit trois fois le salaire annuel moyen au Myanmar.
vendredi 4 janvier
Le numéro un birman, le généralissime Than Shwe, a appelé ses concitoyens à faire preuve de patriotisme et de sacrifice pour établir une « démocratie disciplinée ».
nuit du jeudi 10 au vendredi 11 janvier
A 4 h 30, un attentat à la bombe a fait un mort, une femme, dans les toilettes de la gare ferroviaire de Pyinmana, devenue en novembre 2005 la capitale du Myanmar.
vendredi 11 janvier
Pour la première fois depuis deux mois, l'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté la résidence où elle est habituellement confinée à Rangoon pour une rencontre avec un ministre nommé par la junte au pouvoir et chargé de nouer des relations avec elle.
Une bombe a explosé au cours d'un spectacle de cirque dans le nord de la Birmanie, à Pyu, blessant quatre civils et tuant le rebelle Karen qui serait à l'origine de l'attentat. Un suspect, qui a été arrêté alors qu'il tentait de fuir les lieux, a raconté que la victime était membre de la KNU (Union nationale karen).
dimanche 13 janvier
Une femme a été blessée dans une explosion qui s'est produite à la billetterie de la gare de Rangoon, à quatorze heures.
mercredi 30 janvier
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a quitté la maison où elle est habituellement confinée à Rangoon pour des entretiens avec des cadres de son parti, ainsi qu'avec un officier nommé par la junte pour nouer des relations avec elle. Elle s’est déclarée « pas satisfaite » de ses entretiens avec la junte.
samedi 9 février
La junte militaire au pouvoir au Myanmar a annoncé la tenue d'élections multipartites en 2010, les premières en vingt ans, précédée en mai prochain d'un référendum constitutionnel.
lundi 11 février
Le gouvernement américain a jugé « insatisfaisante la promesse de la junte du Myanmar de tenir en mai un référendum sur une nouvelle constitution, suivi d'élections multipartites en 2010.
mardi 12 février
La junte militaire birmane a accusé les mouvements pro-démocratiques de chercher à diviser le pays, tout en exhortant la population à soutenir sa « feuille de route vers la démocratie » à l'occasion du référendum constitutionnel qu'elle organise en mai.
mercredi 13 février
La situation des enfants impliqués dans des conflits reste « grave et complètement inacceptable » puisque pas moins de cinquante-huit organisations continuent à les recruter et les utiliser dans treize pays (Afghanistan, Burundi, Centrafrique, RD du Congo, Birmanie, Népal, Somalie, Soudan, Tchad, Colombie, Philippines, Sri Lanka et Ouganda), a dénoncé la secrétaire générale adjointe des Nations unies.
jeudi 14 février
Un haut responsable du mouvement ethnique des Karens, en lutte contre le régime militaire en Birmanie, a été assassiné à son domicile dans la localité frontalière thaïlandaise de Mae Sot. Pado Manh Sha, soixante-cinq ans, était le secrétaire général de l'Union nationale karen (KNU), basé à Mae Sot.
vendredi 15 février
Deux journalistes de l'hebdomadaire birman Myanmar Nation ont été arrêtés dans la soirée mais la police n'a donné aucun motif à leur placement en détention.
lundi 18 février
La LND d'Aung San Suu Kyi a critiqué le projet de référendum constitutionnel de la junte au pouvoir au Myanmar, sans toutefois appeler à voter « non ».
mardi 19 février
La dirigeante de l'opposition birmane Aung San Suu Kyi ne peut se présenter à une élection en vertu du projet de nouvelle Constitution car elle a été mariée à un étranger, a annoncé le ministre birman des Affaires étrangères Nyan Win cité à Singapour par un de ses homologues. Par ailleurs, le gouvernement militaire de Birmanie a annoncé que la rédaction du nouveau projet de Constitution était achevée.
lundi 25 février
L'un des principaux groupes d'opposants en Birmanie, la « Génération des étudiants de 88 », a appelé tous les citoyens du monde à boycotter les Jeux Olympiques de Pékin en raison du « soutien unilatéral » de la Chine à la junte militaire birmane.
jeudi 6 mars
L'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari est arrivé en Birmanie pour sa troisième mission de médiation depuis la répression de septembre.
vendredi 7 mars
La junte militaire birmane a refusé d'amender son projet de Constitution excluant la dirigeante de l'opposition Aung San Suu Kyi d'éventuelles élections et a accusé de « partialité » l'envoyé spécial de l'ONU Ibrahim Gambari, en mission de médiation en Birmanie.
samedi 8 mars
La junte militaire a rejeté la suggestion des Nations unies de permettre à des observateurs indépendants de suivre le référendum national sur la nouvelle Constitution prévu pour mai. L'envoyé spécial des Nations unies pour la réconciliation politique en Birmanie a pour sa part pu rencontrer l'opposante Aung San Suu Syi et d'autres dissidents.
lundi 10 mars
L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a pu brièvement quitter la maison où elle est confinée à Rangoon pour un nouvel entretien avec le médiateur de l'ONU Ibrahim Gambari, qui a ensuite quitté le pays sans obtenir de concessions tangibles sur le fond de la part du régime militaire.
vendredi 21 mars
Plusieurs milliers de pèlerins étaient rassemblés devant la célèbre pagode Shwedagon à Rangoon, site le plus saint du pays, pour une fête bouddhiste quand un jeune homme de 26 ans a hurlé « à bas le régime militaire » et s'est aspergé d'essence avant d'y mettre le feu. Il a été grièvement brûlé.
jeudi 27 mars
Dans un discours prononcé dans la nouvelle capitale Naypyidaw à l'occasion de la Journée des Forces armées, le généralissime Than Shwe, numéro un de la junte, a affirmé que les militaires seraient en mesure de transférer le pouvoir aux civils après des élections en 2010, bien qu'un projet de Constitution garantisse à l'armée un rôle majeur dans l'avenir.
vendredi 28 mars
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a condamné les exactions commises en Birmanie et appelé la junte au pouvoir à libérer tous les prisonniers politiques.
mardi 1er avril
L’opposant Ohn Than, membre de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui avait manifesté seul en août 2007 contre la junte militaire birmane devant l'ambassade des Etats-Unis à Rangoon, a été condamné à la prison à vie pour sédition lors d'un procès qui s'est déroulé dans la prison d'Insein, à Rangoon.
mercredi 2 avril
La version finale de la Constitution birmane qui sera soumise à un référendum en mai confirme que les militaires conserveront des pouvoirs très étendus après des élections en 2010 et que l'opposante Aung San Suu Kyi ne pourra être candidate à la présidence. Le parti de l'opposante a appelé les électeurs à se prononcer lors d'un référendum prévu en mai contre ce projet de Constitution.
Au moins 40 personnes, dont 7 moines bouddhistes, ont été condamnées à des peines d'emprisonnement pour avoir pris part aux manifestations de septembre au Myanmar, annonce Amnesty International.
mercredi 9 avril
La junte militaire a publié le texte de son projet de constitution qui doit être soumis à un référendum populaire en mai. Le document de 194 pages et 457 articles a été mis en vente dans les librairies à 1 000 kyat (0,64 euro) l'exemplaire. La junte a fixé au 10 mai la date du référendum sur la nouvelle constitution.
54 Birmans sont morts étouffés, et 21 ont été retrouvés dans un état grave, alors qu'ils tentaient d'immigrer en Thaïlande à bord d'un conteneur frigorifique. Ces victimes faisaient partie d'un groupe de cent vingt et une personnes entassées dans un conteneur qui faisait 6 mètres de long et 2,2 m de large.
dimanche 20 avril
Deux attentats à la bombe ont eu lieu à Rangoon : le premier engin a explosé vers 20 heures dans une rue du centre-ville, la seconde une heure plus tard dans un autre quartier central. Aucune victime n'était signalée dans l'immédiat.
jeudi 24 avril
Le Parlement européen a approuvé une résolution appelant à un renforcement des sanctions à l'égard de la Birmanie, notamment en durcissant les restrictions financières déjà imposées aux sociétés birmanes et à certains généraux de la junte au pouvoir.
Le Sénat américain a validé un texte accordant à la Birmane Aung San Suu Kye la Médaille d'or du Congrès, la plus haute distinction civile du Congrès des Etats-Unis.
jeudi 1er mai
Le président Bush a annoncé de nouvelles sanctions américaines contre des entreprises qu'il accuse de financer le régime militaire en Birmanie, et a assuré que les Etats-Unis continueraient à faire pression sur la junte.
vendredi 2 mai
Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé la junte militaire birmane à respecter « les libertés politiques fondamentales » lors du référendum sur la nouvelle constitution prévu le 10 mai.
Une mutinerie dans la sinistre prison d’Insein fait 36 morts.
samedi 3 mai
Le cyclone tropical Nargis, accompagné de vents soufflant à 200 km//h, s'est abattu sur Rangoon dans la matinée, arrachant des toits, déracinant des arbres et provoquant des pannes d'électricité dans la capitale commerciale birmane. La tempête aurait fait au moins 84 500 morts et 53 800 disparus, des millions de sans-abris et de très importants dommages. La zone la plus durement frappée est le delta d'Irrawaddy où dans certaines villes, la moitié des bâtiments a été détruite ou endommagée. Environ 24 millions de personnes sont touchées par la catastrophe. Le gouvernement a décrété un état de catastrophe dans cinq régions.
lundi 5 mai
Le référendum constitutionnel aura bien lieu le 10 mai en dépit du cyclone meurtrier qui a ravagé plusieurs régions, a indiqué le quotidien officiel New Light of Myanmar. La junte au pouvoir en Birmanie a cependant accepté une aide humanitaire internationale.
mardi 6 mai
La junte militaire a levé l'état d'urgence proclamé dans trois Etats frappés par le cyclone Nargis ainsi que dans une partie des zones les plus touchées, Yangon et le delta d'Irrawaddy, rapporte la télévision birmane. La junte a finalement annoncé le report du référendum constitutionnel dans les zones les plus touchées.
mercredi 7 mai
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a annoncé avoir commencé à distribuer de la nourriture à environ un million de sans-abri dans les zones côtières les plus dévastées de la Birmanie après le passage du cyclone Nargis. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exhorté la junte militaire birmane à favoriser l'arrivée de l'aide humanitaire « de toutes les manières possibles ».
jeudi 8 mai
La Birmanie aurait accepté, dans un geste exceptionnel, l'assistance des Etats-Unis pour venir en aide au plus d'un million de sinistrés du cyclone Nargis qui pourrait avoir fait plus de 100 000 morts, selon les Américains. Après deux jours de tergiversations, la junte militaire birmane a finalement également autorisé les Nations unies à acheminer leur aide humanitaire par avion. Les Nations unies ont décidé d'accorder au moins 10 millions de dollars (6,5 millions d'euros) d'aide. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a par ailleurs appelé la junte à repousser le référendum constitutionnel prévu pour le 10 mai pour concentrer ses efforts sur l'aide aux victimes du cyclone.
vendredi 9 mai
La Birmanie n'est « pas prête » à accepter des équipes de secours ou de journalistes de pays étrangers après le passage du cyclone meurtrier Nargis, a indiqué le ministère birman des Affaires étrangères. Un représentant des Nations unies a précisé que la junte militaire birmane s'était emparée des denrées alimentaires et des équipements d'aide acheminés par avion vers le pays par le Programme alimentaire mondial (PAM) en faveur des victimes du cyclone. Le PAM a aussitôt interrompu ses vols transportant des secours d'urgence. Entre 1 et 1,5 million de personnes sont très gravement affectées selon l’ONU.
samedi 10 mai
Référendum sur la nouvelle Constitution.
dimanche 11 mai
Les médias officiels birmans ont affirmé que la population avait participé « massivement » au référendum constitutionnel de la veille, qualifié de « succès » par le régime militaire en dépit du cyclone Nargis. L'organisation humanitaire britannique Oxfam a estimé qu'un million et demi de Birmans se trouvaient en danger de mort. Un cargo transportant de l'aide destinée à plus d'un millier de survivants du cyclone a coulé alors qu’il se rendait de Rangoon à Mawlamyinegyun.
lundi 12 mai
Les Etats-Unis ont organisé un premier pont aérien visant à porter secours aux rescapés du cyclone, après de longues et difficiles négociations avec le régime militaire birman. Des régions de Birmanie sont encore coupées du monde dix jours après le cyclone dévastateur, a admis le régime militaire.
mardi 13 mai
Les autorités birmanes commencent à distribuer l'aide du premier convoi humanitaire international à destination des survivants du cyclone Nargis, tandis que l'ONU critique le régime militaire pour sa « réponse inacceptablement lente » à la crise. Les Nations unies ont plaidé pour un « pont aérien » vers la Birmanie, qui reste insensible aux pressions internationales et répète vouloir garder la haute main sur la distribution de l'aide étrangère au profit des sinistrés.
mercredi 14 mai
Les autorités militaires ont encore renforcé les contrôles sur les routes menant au delta de l'Irrawaddy, où des étrangers ont été à nouveau refoulés. Le bilan du cyclone en Birmanie pourrait s'élever à près de 128 000 morts, selon la fourchette haute d'une estimation annoncée par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
jeudi 15 mai
La nouvelle constitution birmane soumise à référendum une semaine après le passage du cyclone Nargis a été approuvée à plus de 92 %, a annoncé la radio d'Etat.
La majorité des survivants du cyclone Nargis n'a toujours pas reçu d'aide selon l'ONU.
vendredi 16 mai
Les denrées alimentaires d'urgence envoyées en Birmanie par la communauté internationale restent bien en deçà des besoins des quelque 2,5 millions de victimes du cyclone Nargis, ont déclaré les Nations unies. Selon les dernières estimations du Programme alimentaire mondial, il faudrait importer chaque jour 390 tonnes de nourriture pour alimenter 750 000 victimes au cours du mois à venir. Pourtant, seulement 300 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées depuis que le passage du cyclone. Des cas de choléra ont été signalés. Enfin, des pluies tropicales torrentielles se sont abattues sur le delta de l'Irrawaddy.
samedi 17 mai
La junte birmane a conduit par avion un groupe de diplomates étrangers dans le delta de l'Irrawaddy. Pour sa part, le Premier ministre britannique Gordon Brown a accusé la junte militaire birmane de traiter de manière « inhumaine » les populations touchées par le cyclone en bloquant l'entrée dans le pays de l'aide étrangère.
Le parti de Aung San Suu Kyi a rejeté les résultats du référendum constitutionnel du 10 mai.
dimanche 18 mai
Pour la première fois depuis le passage du cyclone Nargis, le chef de la junte, le général Than Shwe, s'est rendu dans des camps de réfugiés situés aux alentours de Rangoon. Plusieurs milliers d'enfants pourraient mourir d'ici deux à trois semaines en Birmanie s'ils ne reçoivent pas de la nourriture en urgence après le passage du cyclone Nargis, a averti l'organisation non-gouvernementale « Save the Children ».
lundi 19 mai
Après plus de deux semaines de blocage, la junte militaire au pouvoir en Birmanie a accepté le déploiement immédiat d'équipes médicales pour venir en aide aux survivants du cyclone Nargis, a annoncé le chef de la diplomatie de Singapour, George Yeo, à l'issue d'une réunion ministérielle d'urgence de l'ASEAN. La Birmanie souhaite par ailleurs organiser fin mai à Rangoon une conférence des donateurs afin de canaliser l'aide étrangère en faveur des survivants du cyclone, a affirmé à Singapour le chef de la diplomatie thaïlandaise. Enfin, la junte militaire birmane a annoncé un deuil national de trois jours à compter du 20 mai en hommage aux victimes. Le sous-secrétaire des Nations unies aux Affaires humanitaires John Holmes s'est rendu dans la zone du delta de l'Irrawaddy, la plus touchée par le cyclone.
mardi 20 mai
La Birmanie a commencé un deuil national de trois jours en mettant ses drapeaux en berne 18 jours après le passage du cyclone dévastateur Nargis. La Banque mondiale a annoncé qu'elle ne fournirait pas d'aide financière directe ou de prêt à la Birmanie, en raison des dettes que le pays a contracté auprès de l'organisation. L'ONU a reçu le feu vert de la junte militaire birmane pour affréter neuf hélicoptères et acheminer des vivres aux victimes, a annoncé le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Quelques 1,4 million de Birmans ont toujours besoin d'une aide d'urgence, ont indiqué les Nations unies.
mercredi 21 mai
La Birmanie refusera l'aide américaine venant des bateaux qui attendent au large du pays car ces secours destinés aux rescapés du cyclone Nargis seraient envoyés « avec des conditions », a affirmé le journal gouvernemental.
jeudi 22 mai
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a entamé en Birmanie une mission difficile pour convaincre le régime militaire d'accepter des opérations massives de secours au profit des 2,4 millions de sinistrés. Il s’est rendu dans les zones dévastées.
vendredi 23 mai
Ban Ki-moon a rencontré le chef de la junte en Birmanie, le généralissime Than Shwe, pour le convaincre d'accepter des opérations massives de secours. A l’issue de cet entretien, le secrétaire général de l’ONU a annoncé que la Birmanie a accepté de laisser entrer tous les travailleurs humanitaires.
samedi 24 mai
Le drame humanitaire qui se joue au Myanmar n'a pas empêché la junte d'organiser la deuxième partie de son référendum constitutionnel, dans les régions dévastées par le cyclone.
dimanche 25 mai
Une conférence internationale des donateurs s'est ouverte à Rangoon, en présence du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, pour aider la Birmanie à se relever.
lundi 26 mai
Un incendie a détruit un étage de l'ambassade de Birmanie à Bangkok, la capitale de la Thaïlande, provoquant la fermeture du service des visas et reportant encore la délivrance des documents tant attendus par de nombreux travailleurs humanitaires.
Après le vote du 24 mai, les autorités birmanes ont annoncé que la Constitution rédigée par la junte militaire a été approuvée à 92,48 % lors du référendum organisé dans le pays, et ont fait état d'un taux de participation de 98,1 %.
mardi 27 mai
Sans surprise, la junte militaire a prolongé d’un an l'assignation à domicile de l'opposante Aung San Suu Kyi, qui devait expirer dans la journée. Cette décision a provoqué un tollé mondial. La police a arrêté une vingtaine de partisans de la prix Nobel de la paix.
Des travailleurs humanitaires étrangers se rendent dans la région du delta de l'Irrawaddy, testant l'engagement de la junte d'ouvrir largement des zones où un million de sinistrés manquent de tout. Un million de Birmans ont reçu de l'aide internationale, plus de trois semaines après le passage du cyclone Nargis qui a fait 2,4 millions de sinistrés, a déclaré à Genève une porte-parole des Nations Unies.
mercredi 28 mai
La Birmanie continue à ouvrir progressivement aux humanitaires étrangers le delta de l'Irrawaddy.
jeudi 29 mai
La junte birmane a validé toutes les demandes de visa formulées par les employés des Nations unies qui étaient toujours en attente, près d'un mois après le passage du cyclone Nargis, a fait savoir l'ONU. La junte militaire a par ailleurs accusé le parti de l'opposante Aung San Suu Kyi de pousser les survivants du cyclone à l'émeute.
Adoptée à une écrasante majorité par référendum, la nouvelle Constitution est entrée en vigueur, ont annoncé les médias d'Etats birmans.
vendredi 30 mai
La junte militaire birmane a entrepris d'expulser des familles réfugiées dans des camps du gouvernement, apparemment dans le but d'éviter que ces installations ne se pérennisent. Selon des habitants et des travailleurs humanitaires, 39 camps situés dans les environs de Kyauktan, à 30 km au sud de Rangoon, sont en cours d'évacuation. Des organisations humanitaires ont par ailleurs affirmé que la junte militaire birmane continuait à empêcher la progression de l'aide internationale aux victimes, alors que les autorités birmanes ont, elles, fortement critiqué le volume insuffisant de l'aide : les généraux ont incité les sinistrés à « manger des grenouilles » plutôt que d'accepter les « tablettes de chocolat » d'une communauté internationale accusée d'être chiche dans ses aides financières.
mardi 23 septembre
Libération de 9 002 détenus pour bonne conduite, dont de nombreux prisonniers politiques (le journaliste Win Tin).
2009
dimanche 15 février
Dans le sud-est du pays, des combattants de l’Union nationale karen ont attaqué la ville de Myawaddy, frontalière de la Thaïlande.
vendredi 27 février
Face à la crise financière mondiale, les dix Etats membres de l’Association de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) ont signé avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande un accord de libre-échange afin d’accroître leur commerce.
samedi 28 février
Le gouvernement de Rangoon a annoncé qu’il autorisera les Rohingyas ayant fui dans les pays voisins à revenir en Birmanie à la condition qu’ils s’identifient comme Bengalis.
dimanche 1er mars
Clôture du sommet annuel de l’ASEAN, organisé dans la ville thaïlandaise de Hua Hin : les dix Etats membres de l’organisation ont appelée à une action coordonnée contre la récession actuelle.
jeudi 7 mai
Un Américain a été arrêté pour s’être introduit dans la propriété d’Aung San Suu Kyi.
jeudi 14 mai
Le pouvoir birman accuse la secrétaire général de la Ligue nationale pour la démocratie, Aung San Suu Kyi, d’avoir violé son assignation à résidence.
lundi 18 mai
Début du procès d’Aung San Suu Kyi pour violation de son assignation à résidence.
mardi 19 mai
L’ASEAN exprime sa « grave préoccupation » au sujet du procès d’Aung San Suu Kyi.
mardi 26 mai
Le secrétaire général de la Ligue nationale pour la démocratie a témoigné au procès d’Aung San Suu Kyi. Le président américain Barack Obama a demandé la libération immédiate et inconditionnelle de l’ancienne prix Nobel de la paix.
mardi 2 juin
Dans le procès d’Aung San Suu Kyi, la défense allègue que l’intrus John William Yettaw « a agi seul ».
samedi 6 juin
L’Organisation internationale du travail demande au gouvernement birman de modifier une clause de sa Constitution sur ce qui est considéré comme de la justification du travail forcé.
mercredi 10 juin
L’armée thaïlandaise est envoyée le long de la frontière de la Birmanie à la suite d’un afflux de réfugiés karens après une offensive de l’armée birmane contre leurs territoires.
vendredi 12 juin
Le procès d’Aung San Suu Kyi est ajourné jusqu’au 26 juin.
mercredi 22 juillet
La plus longue éclipse solaire totale du XXe s. (6 min et 38 s) s’est produite au-dessus du nord de l’Inde, de l’est du Népal, du Bhoutan, du nord de la Birmanie, de la Chine, du sud du Japon (îles Ryūkyū) et du Pacifique.
jeudi 27 août
Début de trois jours de violents combats entre le régime militaire birman et des rebelles dans la région spéciale de Kokang (nord-est), frontalière de la Chine.
du vendredi 23 au dimanche 25 octobre
Le quatrième Sommet de l’Asie de l’Est, initialement prévu en avril, est organisé à Cha-am et Hua Hin, en Thaïlande, en présence des dirigeants de 16 pays de la région, dont le Premier ministre birman Thein Sein.
La Birmanie de 2000 à 2009 |