dimanche 22 janvier
Un mois après avoir suspendu ses activités, le Comité international de la Croix-Rouge (CIRC) a annoncé la reprise de celle-ci au Liban après avoir reçu des « garanties crédibles » pour la sécurité de ses délégués.
lundi 30 janvier
A l’issue d’un mois de violents affrontements, Amal et Hezbollah ont signé un accord de cessez-le-feu sous la pression de leurs alliés, Damas et Téhéran. Depuis avril 1988, les combats entre les deux milices chiites ont fait au moins 429 morts.
lundi 6 février
La France est accusée par l’Iran d’avoir renier sa parole. Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Paris aurait du relâcher le terroriste libanais Anis Naccache après la libération des derniers otages français du Liban.
vendredi 10 février
L'armée et la milice libanaise se disputent le contrôle du camp chrétien : environ 80 morts.
mardi 14 février
Les soldats du général Aoun attaquent les Forces libanaises de Samir Geagea dans le secteur chrétien de Beyrouth.
mercredi 15 février
Après deux jours de combats meurtriers, un cessez-le-feu est conclu dans Beyrouth-Est entre le général Aoun et les Forces libanaises.
lundi 20 février
Combats : soixante-quinze morts. L'armée et les milices libanaises sont accusées de prélever 420 000 dollars par jour de taxes illégales et d'avoir la mainmise sur les ports.
vendredi 24 février
A Lausanne, la Cour pénale fédérale helvétique a condamné le chiite libanais Mohammed Hariri à la réclusion à vie pour le détournement d’un avion d’Air Afrique et le meurtre d’un passager français en juillet 1987.
mercredi 8 mars
Le président syrien Assad déclare que les peuples libanais et syriens ne font qu'un.
mardi 14 mars
Au Liban, le chef de l’armée et du gouvernement chrétiens, le général Michel Aoun, appelle les libanais se lancer dans une « guerre de libération nationale » contre « l’occupation syrienne » et les alliés de Damas. Aussitôt reprennent les bombardements dans les deux secteurs de la ville. Il s’agit des plus violents qu’ait connus la capitale libanaise depuis des années.
vendredi 17 mars
Explosion d’une voiture piégée à Beyrouth : douze morts.
mardi 21 mars
Blocus du réduit chrétien (1 500 km², 800 habitants) par 35 000 soldats syriens, dont 15 000 dans la ville (100 chars, 100 à 150 canons, dont des obusiers soviétiques de 240 mm) n'acceptant pas qu'Aoun ait fermé les ports illégaux (où transite la drogue de la Bekaa).
du mardi 28 au mercredi 29 mars
Cessez-le-feu libanais à la demande de la Ligue arabe.
mardi 4 avril
Le président français François Mitterrand a lancé un appel solennel à la « conscience universelle » pour parvenir à la fin des combats meurtriers à Beyrouth. Paris a envoyé au Liban Jean-François Deniau pour une mission d’information. 600 personnes ont manifesté devant l’ambassade du Liban à Paris pour soutenir la démarche symbolique d'une soixantaine de personnalités françaises qui demandent la nationalité libanaise.
mercredi 5 avril
Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé que Paris avait décidé de de « proposer aux autorités libanaises une assistance humanitaire pour les populations victimes des affrontements » de ces derniers semaines.
vendredi 7 avril
Le navire-hôpital la Rance et le pétrolier Penhors appareillent de France à destination du Liban.
dimanche 9 avril
Rentré à Paris, l’envoyé français Jean-François Deniau affirme que le général Aoun parle « au nom du Liban tout entier ». Les musulmans libanais et leurs alliés syriens accusent la France de partialité. Le gouvernement se désolidarise des propos tenus par Deniau.
mardi 11 avril
Malgré toute une journée de dialogue entre les responsables locaux et le secrétaire d’Etat français chargé de l’Action humanitaire, Bernard Kouchner, le gouvernement libanais musulman a refusé l’aide de la France.
mercredi 12 avril
Interrogé sur la situation au Liban, le président Mitterrand a réaffirmé la « position constante » de Paris. La France « se veut l'amie des Libanais de toutes confessions, de toutes les communautés », assure-t-il. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas a déclaré « comprendre le souci de sécurité de la Syrie ».
jeudi 13 avril
La Syrie a finalement accepté l’aide française apportée aux victimes des combats à Beyrouth. Ce 13 avril 1989, le Liban est entré dans sa quinzième année de guerre.
vendredi 14 avril
Au large de Beyrouth, douze blessés chrétiens sont évacués à bord du navire-hôpital français La Rance.
du samedi 15 au dimanche 16 avril
Les bombardements ont fait quarante-six morts à Beyrouth.
dimanche 16 avril
L’ambassadeur d’Espagne à Beyrouth, Pedro Manuel de Arstegui, a été tué par l’explosion d’un obus tombé sur sa résidence.
mardi 18 avril
C’est au tour de 77 blessés du secteur musulman de Beyrouth d’être accueillis à bord de la Rance.
lundi 20 avril
Interruption de la liaison maritime avec Chypre.
dimanche 23 avril
Le pétrolier français Penhors a déchargé à Beyrouth sa cargaison de 7 000 tonnes de fuel.
jeudi 27 avril
Le comité de la Ligue arabe pour le Liban a décrété un cessez-le-feu alors que 300 personnes sont mortes dans les bombardements en un mois et demi. Mais l’arrêt des combats ne dure que quelques heures.
Le juge d’instruction français Gilles Boulouque a délivré sept mandats d’arrêts contre des membres de la milice libanaise pro-iranienne du Hezbollah, dans le cadre de l’enquête sur les attentats terroristes commis à Paris en 1986.
mercredi 3 mai
Enlèvement du Britannique Jack Mann.
jeudi 11 mai
Deuxième cessez-le-feu décrété sous l'égide de la Ligue arabe. Cet arrêt des combats est plutôt bien respecté à l’exception de la zone littorale du secteur chrétien, victime des bombardements syriens.
mardi 16 mai
Cheikh Hassan Khaled, mufti de la communauté sunnite, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Chaque camp se rejette la responsabilité de cet acte.
Enlèvement des Allemands (de l'Ouest) Heinrich Struebig et Thomas Kemptner, de l'association ASME-Humanitas.
mercredi 17 mai
Après huit mois de procès, le tribunal de Francfort a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le militant chiite libanais Mohamed Hamadé. Il a été reconnu coupable d’avoir participé, en juin 1985, au détournement d'un avion de la TWA au cours duquel un citoyen américain avait été tué.
mardi 23 mai
Ouverture à Casablanca d’un sommet extraordinaire de la Ligue arabe.
vendredi 26 mai
Clôture du sommet de Casablanca. Les pays arabes se sont abstenus de condamner la présence syrienne au Liban. La Ligue arabe met en place un triumvirat (composé de l’Arabie saoudite, de l’Algérie et du Maroc) afin de trouver une solution à la guerre qui déchire le Liban.
jeudi 29 juin
Le gouvernement israélien a expulsé huit Palestiniens vers le Liban. Depuis le début de l’Intifada en décembre 1987, cinquante-trois Palestiniens ont été chassés des Territoires occupés.
de juin à juillet
Bombardement sur Beyrouth-Ouest.
mercredi 5 juillet
Visite à Paris du numéro un soviétique. Mikhaïl Gorbatchev a signé avec le président français François Mitterrand une déclaration réaffirmant l'indépendance et la souveraineté du Liban.
nuit du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Un commando israélien est intervenu au Sud-Liban pour enlever à Jibchit Cheikh Abdel Karim Obeid, principal responsable du Hezbollah dans le sud du pays.
dimanche 30 juillet
En représailles à l’enlèvement par les Israéliens de Cheikh Abdel Karim Obeid, l’organisation des Opprimés dans le monde, un groupe pro-iranien, annonce avoir exécuté par pendaison le colonel américain William R. Higgins, le commandant de l'ONU enlevé un an et demi plus tôt. Le gouvernement israélien avait proposé de relâcher le dirigeant du Hezbollah contre trois soldats israéliens et tous les otages occidentaux détenus au Liban.
lundi 31 juillet
Le triumvirat arabe chargé de trouver une solution à la guerre au Liban dresse un constant d’échec de sa mission de pacification. Les trois membres du comité (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) accusent Damas d’être le principal obstacle au retour de la paix dans le pays.
mercredi 2 août
Le département d’Etat américain a demandé au nouveau président iranien, Hachemi Rafsandjani, de faire pression sur les groupes chiites pro-iraniens pour obtenir la libération de tous les otages occidentaux encore détenus au Liban.
jeudi 3 août
En Angleterre, le Libanais Mustafa Mazeh, membre du Hezbollah, est tué par la bombe qu'il fabriquait, dans sa chambre de l'hôtel Beverly House, dans le quartier londonien de Paddington.
vendredi 4 août
Le président iranien Hachemi Rafsandjani a proposé son « aide » au gouvernement américain pour obtenir la libération des otages du Liban mais à condition que Washington renonce à la force.
dimanche 6 août
Au Liban, l’Organisation de la justice révolutionnaire a proposé d’échanger les otages occidentaux qu’elle détient contre Cheikh Abdel Karim Obeid et les Palestiniens et les militants chiites emprisonnés en Israël. L’OJR a demandé à la Syrie de jouer le rôle de médiateur.
jeudi 10 août
De violents combats ont lieu à Beyrouth.
dimanche 13 août
Bataille de Souk et Gharb : Aoun repousse une attaque syro-druze. En une seule journée, les armées chrétienne et syrienne ont tiré quelques 100 000 obus et roquettes.
lundi 14 août
La France a annoncé un renforcement de « sa présence navale » au large du Liban.
mardi 15 août
Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé un appel au cessez-le-feu au Liban, après cinq jours de violents combats. Retour d’un calme relatif.
jeudi 17 août
A la demande du général Aoun, la France envoie huit bateaux au large de Beyrouth.
samedi 19 août
Le porte-avions français Foch quitte sa base de Toulon pour effectuer une mission de « sauvegarde » et d'« assistance » destinée « à tous les Libanais ».
mercredi 23 août
Face aux critiques, Paris décide d’alléger le dispositif naval français envoyé au large du Liban.
mercredi 30 août
Le calme n’aura pas duré longtemps à Beyrouth. Les tirs d’artillerie ont repris dans la ville malgré les efforts diplomatiques de l’Union soviétique et de la France.
mardi 5 septembre
Les chrétiens de Beyrouth ont manifesté contre les Etats-Unis accusés d’avoir « vendu le Liban » aux Syriens.
mercredi 6 septembre
Evacuation des diplomates américains de l’ambassade de Beyrouth.
mercredi 13 septembre
Reprise des travaux du comité tripartite arabe (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) pour l’élaboration d’un plan de paix au Liban.
samedi 16 septembre
Le comité tripartite (Arabie Saoudite, Algérie, Maroc) de la Ligue arabe lance un appel à un cessez-le-feu « immédiat et total » comme première étape au règlement du conflit au Liban. Le plan de paix du triumvirat prévoit ensuite la levée des blocus et la réunion de l'Assemblée nationale libanaise hors du pays afin de discuter des réformes institutionnelles. Les mouvements chrétiens regrettent que ce projet ne prévoit pas le retrait de l’armée syrienne avant un délai de deux ans.
vendredi 22 septembre
Au Liban, le général chrétien Michel Aoun accepte le plan de paix de la Ligue arabe préparé par l’Algérie, le Maroc et l'Arabie Saoudite. Cette décision ramène le calme dans une ville de Beyrouth où les combats ont fait environ mille morts ces six derniers mois.
samedi 23 septembre
Cessez-le-feu : 1 058 morts, 4 777 blessés et un milliard de dollars de dégâts depuis mars.
dimanche 24 septembre
Réouverture de l'aéroport international de Beyrouth.
mardi 26 septembre
Les navires français rentrent à Toulon (France).
mercredi 27 septembre
Le général Aoun revient en partie sur son accord en demandant aux députés chrétiens de ne pas accepter de réforme politique au Liban avant d’avoir obtenu le retrait de l’armée syrienne du pays.
samedi 30 septembre
62 des 73 députés libanais encore vivants (sur les 99 élus en 1972 et dont le mandat avait été prorogé depuis lors) se sont réunis à Taëf, en Arabie saoudite, pour discuter du « document d'entente nationale » élaboré par le comité arabe tripartite.
vendredi 6 octobre
Deux orthopédistes suisses travaillant pour la Croix, Emmanuel Christen et Elio Erriquez, ont été enlevés à Beyrouth par le groupe Abou Nidal (ils seront libérés en 1990).
dimanche 22 octobre
Les députés libanais réunis dans la ville saoudienne de Taëf depuis presque un mois ont adopté le « document d'entente nationale » proposé par le comité arabe tripartite (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) afin de restaurer la paix dans le pays. Ce document modifie l’équilibre des institutions libanaises au profit des musulmans : diminution des pouvoirs du président (chrétien) au profit de ceux du Premier ministre et du président de l'Assemblée (musulmans). Le texte consacre également le maintien de l’armée syrienne dans le pays pour une durée d’au moins deux ans. Le général chrétien a aussitôt annoncé qu’il refusait cet accord. Les responsables des communautés druze (Walid Joumblatt) et chiite (Nabib Berri) se disent également déçus.
lundi 23 octobre
Bien qu’opposé à l’accord de Taëf, le chef druze Walid Joumblatt est contraint d’admettre qu’il devra l’accepter. Dans un entretien au journal français le Figaro, il a déclaré : « Je vais être convoqué cette semaine à Damas, on va me dire d'accepter l'accord, je n'ai pas le choix ».
mercredi 1er novembre
Le diplomate saoudien Al Marzouq a été assassiné à Beyrouth-Ouest. Ce meurtre a été revendiqué par le Jihad islamique.
samedi 4 novembre
Le général Aoun prononce la dissolution du Parlement, jugé trop conciliant avec la Syrie.
dimanche 5 novembre
Réuni sur l’aéroport militaire de Qlaiaat, sous la protection de la Syrie, le Parlement libanais procède à l’élection du président, dont la fonction est vacante depuis la fin du mandat d’Amine Gemayel en septembre 1988. Cinquante-deux députés ont élu le chrétien René Moaward (six votes nuls). Le général Aoun déclare ce scrutin « anticonstitutionnel ».
mercredi 22 novembre
Dix-sept jours seulement après avoir été élu, le président René Moawad est tué dans un attentat à Beyrouth-Ouest en ce jour anniversaire de l’indépendance du Liban. Une bombe a explosé au passage de son convoi. Vingt-quatre autres personnes ont été tuées.
vendredi 24 novembre
Election présidentielle au Liban : rassemblés à Chtaura, dans le centre du pays, sous la protection des soldats syriens, les députés libanais ont élu à la tête de l’Etat le maronite Elias Hraoui, par 47 voix et 5 votes blancs. Il a nommé comme Premier ministre le sunnite Selim Hoss.
samedi 25 novembre
Le nouveau Premier ministre Selim Hoss présente son gouvernement d’union nationale paritaire, aussitôt rejeté par le général Aoun.
dimanche 26 novembre
Le Parlement a investi le gouvernement Hoss.
mardi 28 novembre
Le Premier ministre limoge Michel Aoun de ses fonctions de commandant en chef de l’armée libanaise. Le président Hraoui a menacé d’attaquer le palais présidentiel de Baabda, où le général chrétien est retranché. Aussitôt des milliers de partisans d’Aoun se sont rassemblés autour du bâtiment pour le protéger.
mercredi 29 novembre
Vingt-neuf parlementaires français, issus de l’opposition de droite, sont arrivés dans le secteur chrétien de Beyrouth pour apporter leur soutien au général Aoun.
mardi 5 décembre
Un rassemblement de soutien au général chrétien libanais Michel Aoun a dégénéré à Paris devant le ministère des Affaires étrangères. Des CRS ont frappé plusieurs manifestants, dont des parlementaires de l’opposition qui portaient leur écharpe.
vendredi 8 décembre
Le président Hraoui a donné deux semaines au général Aoun pour quitter le palais présidentiel de Baadba.
Un mois après avoir suspendu ses activités, le Comité international de la Croix-Rouge (CIRC) a annoncé la reprise de celle-ci au Liban après avoir reçu des « garanties crédibles » pour la sécurité de ses délégués.
lundi 30 janvier
A l’issue d’un mois de violents affrontements, Amal et Hezbollah ont signé un accord de cessez-le-feu sous la pression de leurs alliés, Damas et Téhéran. Depuis avril 1988, les combats entre les deux milices chiites ont fait au moins 429 morts.
lundi 6 février
La France est accusée par l’Iran d’avoir renier sa parole. Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Paris aurait du relâcher le terroriste libanais Anis Naccache après la libération des derniers otages français du Liban.
vendredi 10 février
L'armée et la milice libanaise se disputent le contrôle du camp chrétien : environ 80 morts.
mardi 14 février
Les soldats du général Aoun attaquent les Forces libanaises de Samir Geagea dans le secteur chrétien de Beyrouth.
mercredi 15 février
Après deux jours de combats meurtriers, un cessez-le-feu est conclu dans Beyrouth-Est entre le général Aoun et les Forces libanaises.
lundi 20 février
Combats : soixante-quinze morts. L'armée et les milices libanaises sont accusées de prélever 420 000 dollars par jour de taxes illégales et d'avoir la mainmise sur les ports.
vendredi 24 février
A Lausanne, la Cour pénale fédérale helvétique a condamné le chiite libanais Mohammed Hariri à la réclusion à vie pour le détournement d’un avion d’Air Afrique et le meurtre d’un passager français en juillet 1987.
mercredi 8 mars
Le président syrien Assad déclare que les peuples libanais et syriens ne font qu'un.
mardi 14 mars
Au Liban, le chef de l’armée et du gouvernement chrétiens, le général Michel Aoun, appelle les libanais se lancer dans une « guerre de libération nationale » contre « l’occupation syrienne » et les alliés de Damas. Aussitôt reprennent les bombardements dans les deux secteurs de la ville. Il s’agit des plus violents qu’ait connus la capitale libanaise depuis des années.
vendredi 17 mars
Explosion d’une voiture piégée à Beyrouth : douze morts.
mardi 21 mars
Blocus du réduit chrétien (1 500 km², 800 habitants) par 35 000 soldats syriens, dont 15 000 dans la ville (100 chars, 100 à 150 canons, dont des obusiers soviétiques de 240 mm) n'acceptant pas qu'Aoun ait fermé les ports illégaux (où transite la drogue de la Bekaa).
du mardi 28 au mercredi 29 mars
Cessez-le-feu libanais à la demande de la Ligue arabe.
mardi 4 avril
Le président français François Mitterrand a lancé un appel solennel à la « conscience universelle » pour parvenir à la fin des combats meurtriers à Beyrouth. Paris a envoyé au Liban Jean-François Deniau pour une mission d’information. 600 personnes ont manifesté devant l’ambassade du Liban à Paris pour soutenir la démarche symbolique d'une soixantaine de personnalités françaises qui demandent la nationalité libanaise.
mercredi 5 avril
Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé que Paris avait décidé de de « proposer aux autorités libanaises une assistance humanitaire pour les populations victimes des affrontements » de ces derniers semaines.
vendredi 7 avril
Le navire-hôpital la Rance et le pétrolier Penhors appareillent de France à destination du Liban.
dimanche 9 avril
Rentré à Paris, l’envoyé français Jean-François Deniau affirme que le général Aoun parle « au nom du Liban tout entier ». Les musulmans libanais et leurs alliés syriens accusent la France de partialité. Le gouvernement se désolidarise des propos tenus par Deniau.
mardi 11 avril
Malgré toute une journée de dialogue entre les responsables locaux et le secrétaire d’Etat français chargé de l’Action humanitaire, Bernard Kouchner, le gouvernement libanais musulman a refusé l’aide de la France.
mercredi 12 avril
Interrogé sur la situation au Liban, le président Mitterrand a réaffirmé la « position constante » de Paris. La France « se veut l'amie des Libanais de toutes confessions, de toutes les communautés », assure-t-il. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Roland Dumas a déclaré « comprendre le souci de sécurité de la Syrie ».
jeudi 13 avril
La Syrie a finalement accepté l’aide française apportée aux victimes des combats à Beyrouth. Ce 13 avril 1989, le Liban est entré dans sa quinzième année de guerre.
vendredi 14 avril
Au large de Beyrouth, douze blessés chrétiens sont évacués à bord du navire-hôpital français La Rance.
du samedi 15 au dimanche 16 avril
Les bombardements ont fait quarante-six morts à Beyrouth.
dimanche 16 avril
L’ambassadeur d’Espagne à Beyrouth, Pedro Manuel de Arstegui, a été tué par l’explosion d’un obus tombé sur sa résidence.
mardi 18 avril
C’est au tour de 77 blessés du secteur musulman de Beyrouth d’être accueillis à bord de la Rance.
lundi 20 avril
Interruption de la liaison maritime avec Chypre.
dimanche 23 avril
Le pétrolier français Penhors a déchargé à Beyrouth sa cargaison de 7 000 tonnes de fuel.
jeudi 27 avril
Le comité de la Ligue arabe pour le Liban a décrété un cessez-le-feu alors que 300 personnes sont mortes dans les bombardements en un mois et demi. Mais l’arrêt des combats ne dure que quelques heures.
Le juge d’instruction français Gilles Boulouque a délivré sept mandats d’arrêts contre des membres de la milice libanaise pro-iranienne du Hezbollah, dans le cadre de l’enquête sur les attentats terroristes commis à Paris en 1986.
mercredi 3 mai
Enlèvement du Britannique Jack Mann.
jeudi 11 mai
Deuxième cessez-le-feu décrété sous l'égide de la Ligue arabe. Cet arrêt des combats est plutôt bien respecté à l’exception de la zone littorale du secteur chrétien, victime des bombardements syriens.
mardi 16 mai
Cheikh Hassan Khaled, mufti de la communauté sunnite, est tué dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth. Chaque camp se rejette la responsabilité de cet acte.
Enlèvement des Allemands (de l'Ouest) Heinrich Struebig et Thomas Kemptner, de l'association ASME-Humanitas.
mercredi 17 mai
Après huit mois de procès, le tribunal de Francfort a condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le militant chiite libanais Mohamed Hamadé. Il a été reconnu coupable d’avoir participé, en juin 1985, au détournement d'un avion de la TWA au cours duquel un citoyen américain avait été tué.
mardi 23 mai
Ouverture à Casablanca d’un sommet extraordinaire de la Ligue arabe.
vendredi 26 mai
Clôture du sommet de Casablanca. Les pays arabes se sont abstenus de condamner la présence syrienne au Liban. La Ligue arabe met en place un triumvirat (composé de l’Arabie saoudite, de l’Algérie et du Maroc) afin de trouver une solution à la guerre qui déchire le Liban.
jeudi 29 juin
Le gouvernement israélien a expulsé huit Palestiniens vers le Liban. Depuis le début de l’Intifada en décembre 1987, cinquante-trois Palestiniens ont été chassés des Territoires occupés.
de juin à juillet
Bombardement sur Beyrouth-Ouest.
mercredi 5 juillet
Visite à Paris du numéro un soviétique. Mikhaïl Gorbatchev a signé avec le président français François Mitterrand une déclaration réaffirmant l'indépendance et la souveraineté du Liban.
nuit du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Un commando israélien est intervenu au Sud-Liban pour enlever à Jibchit Cheikh Abdel Karim Obeid, principal responsable du Hezbollah dans le sud du pays.
dimanche 30 juillet
En représailles à l’enlèvement par les Israéliens de Cheikh Abdel Karim Obeid, l’organisation des Opprimés dans le monde, un groupe pro-iranien, annonce avoir exécuté par pendaison le colonel américain William R. Higgins, le commandant de l'ONU enlevé un an et demi plus tôt. Le gouvernement israélien avait proposé de relâcher le dirigeant du Hezbollah contre trois soldats israéliens et tous les otages occidentaux détenus au Liban.
lundi 31 juillet
Le triumvirat arabe chargé de trouver une solution à la guerre au Liban dresse un constant d’échec de sa mission de pacification. Les trois membres du comité (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) accusent Damas d’être le principal obstacle au retour de la paix dans le pays.
mercredi 2 août
Le département d’Etat américain a demandé au nouveau président iranien, Hachemi Rafsandjani, de faire pression sur les groupes chiites pro-iraniens pour obtenir la libération de tous les otages occidentaux encore détenus au Liban.
jeudi 3 août
En Angleterre, le Libanais Mustafa Mazeh, membre du Hezbollah, est tué par la bombe qu'il fabriquait, dans sa chambre de l'hôtel Beverly House, dans le quartier londonien de Paddington.
vendredi 4 août
Le président iranien Hachemi Rafsandjani a proposé son « aide » au gouvernement américain pour obtenir la libération des otages du Liban mais à condition que Washington renonce à la force.
dimanche 6 août
Au Liban, l’Organisation de la justice révolutionnaire a proposé d’échanger les otages occidentaux qu’elle détient contre Cheikh Abdel Karim Obeid et les Palestiniens et les militants chiites emprisonnés en Israël. L’OJR a demandé à la Syrie de jouer le rôle de médiateur.
jeudi 10 août
De violents combats ont lieu à Beyrouth.
dimanche 13 août
Bataille de Souk et Gharb : Aoun repousse une attaque syro-druze. En une seule journée, les armées chrétienne et syrienne ont tiré quelques 100 000 obus et roquettes.
lundi 14 août
La France a annoncé un renforcement de « sa présence navale » au large du Liban.
mardi 15 août
Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé un appel au cessez-le-feu au Liban, après cinq jours de violents combats. Retour d’un calme relatif.
jeudi 17 août
A la demande du général Aoun, la France envoie huit bateaux au large de Beyrouth.
samedi 19 août
Le porte-avions français Foch quitte sa base de Toulon pour effectuer une mission de « sauvegarde » et d'« assistance » destinée « à tous les Libanais ».
mercredi 23 août
Face aux critiques, Paris décide d’alléger le dispositif naval français envoyé au large du Liban.
mercredi 30 août
Le calme n’aura pas duré longtemps à Beyrouth. Les tirs d’artillerie ont repris dans la ville malgré les efforts diplomatiques de l’Union soviétique et de la France.
mardi 5 septembre
Les chrétiens de Beyrouth ont manifesté contre les Etats-Unis accusés d’avoir « vendu le Liban » aux Syriens.
mercredi 6 septembre
Evacuation des diplomates américains de l’ambassade de Beyrouth.
mercredi 13 septembre
Reprise des travaux du comité tripartite arabe (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) pour l’élaboration d’un plan de paix au Liban.
samedi 16 septembre
Le comité tripartite (Arabie Saoudite, Algérie, Maroc) de la Ligue arabe lance un appel à un cessez-le-feu « immédiat et total » comme première étape au règlement du conflit au Liban. Le plan de paix du triumvirat prévoit ensuite la levée des blocus et la réunion de l'Assemblée nationale libanaise hors du pays afin de discuter des réformes institutionnelles. Les mouvements chrétiens regrettent que ce projet ne prévoit pas le retrait de l’armée syrienne avant un délai de deux ans.
vendredi 22 septembre
Au Liban, le général chrétien Michel Aoun accepte le plan de paix de la Ligue arabe préparé par l’Algérie, le Maroc et l'Arabie Saoudite. Cette décision ramène le calme dans une ville de Beyrouth où les combats ont fait environ mille morts ces six derniers mois.
samedi 23 septembre
Cessez-le-feu : 1 058 morts, 4 777 blessés et un milliard de dollars de dégâts depuis mars.
dimanche 24 septembre
Réouverture de l'aéroport international de Beyrouth.
mardi 26 septembre
Les navires français rentrent à Toulon (France).
mercredi 27 septembre
Le général Aoun revient en partie sur son accord en demandant aux députés chrétiens de ne pas accepter de réforme politique au Liban avant d’avoir obtenu le retrait de l’armée syrienne du pays.
samedi 30 septembre
62 des 73 députés libanais encore vivants (sur les 99 élus en 1972 et dont le mandat avait été prorogé depuis lors) se sont réunis à Taëf, en Arabie saoudite, pour discuter du « document d'entente nationale » élaboré par le comité arabe tripartite.
vendredi 6 octobre
Deux orthopédistes suisses travaillant pour la Croix, Emmanuel Christen et Elio Erriquez, ont été enlevés à Beyrouth par le groupe Abou Nidal (ils seront libérés en 1990).
dimanche 22 octobre
Les députés libanais réunis dans la ville saoudienne de Taëf depuis presque un mois ont adopté le « document d'entente nationale » proposé par le comité arabe tripartite (Algérie, Arabie saoudite, Maroc) afin de restaurer la paix dans le pays. Ce document modifie l’équilibre des institutions libanaises au profit des musulmans : diminution des pouvoirs du président (chrétien) au profit de ceux du Premier ministre et du président de l'Assemblée (musulmans). Le texte consacre également le maintien de l’armée syrienne dans le pays pour une durée d’au moins deux ans. Le général chrétien a aussitôt annoncé qu’il refusait cet accord. Les responsables des communautés druze (Walid Joumblatt) et chiite (Nabib Berri) se disent également déçus.
lundi 23 octobre
Bien qu’opposé à l’accord de Taëf, le chef druze Walid Joumblatt est contraint d’admettre qu’il devra l’accepter. Dans un entretien au journal français le Figaro, il a déclaré : « Je vais être convoqué cette semaine à Damas, on va me dire d'accepter l'accord, je n'ai pas le choix ».
mercredi 1er novembre
Le diplomate saoudien Al Marzouq a été assassiné à Beyrouth-Ouest. Ce meurtre a été revendiqué par le Jihad islamique.
samedi 4 novembre
Le général Aoun prononce la dissolution du Parlement, jugé trop conciliant avec la Syrie.
dimanche 5 novembre
Réuni sur l’aéroport militaire de Qlaiaat, sous la protection de la Syrie, le Parlement libanais procède à l’élection du président, dont la fonction est vacante depuis la fin du mandat d’Amine Gemayel en septembre 1988. Cinquante-deux députés ont élu le chrétien René Moaward (six votes nuls). Le général Aoun déclare ce scrutin « anticonstitutionnel ».
mercredi 22 novembre
Dix-sept jours seulement après avoir été élu, le président René Moawad est tué dans un attentat à Beyrouth-Ouest en ce jour anniversaire de l’indépendance du Liban. Une bombe a explosé au passage de son convoi. Vingt-quatre autres personnes ont été tuées.
vendredi 24 novembre
Election présidentielle au Liban : rassemblés à Chtaura, dans le centre du pays, sous la protection des soldats syriens, les députés libanais ont élu à la tête de l’Etat le maronite Elias Hraoui, par 47 voix et 5 votes blancs. Il a nommé comme Premier ministre le sunnite Selim Hoss.
samedi 25 novembre
Le nouveau Premier ministre Selim Hoss présente son gouvernement d’union nationale paritaire, aussitôt rejeté par le général Aoun.
dimanche 26 novembre
Le Parlement a investi le gouvernement Hoss.
mardi 28 novembre
Le Premier ministre limoge Michel Aoun de ses fonctions de commandant en chef de l’armée libanaise. Le président Hraoui a menacé d’attaquer le palais présidentiel de Baabda, où le général chrétien est retranché. Aussitôt des milliers de partisans d’Aoun se sont rassemblés autour du bâtiment pour le protéger.
mercredi 29 novembre
Vingt-neuf parlementaires français, issus de l’opposition de droite, sont arrivés dans le secteur chrétien de Beyrouth pour apporter leur soutien au général Aoun.
mardi 5 décembre
Un rassemblement de soutien au général chrétien libanais Michel Aoun a dégénéré à Paris devant le ministère des Affaires étrangères. Des CRS ont frappé plusieurs manifestants, dont des parlementaires de l’opposition qui portaient leur écharpe.
vendredi 8 décembre
Le président Hraoui a donné deux semaines au général Aoun pour quitter le palais présidentiel de Baadba.