jeudi 3 janvier
Le gouvernement britannique annonce l’expulsion de 75 citoyens irakiens présents sur le territoire britannique.
mercredi 9 janvier
A Genève, échec de négociations américano (James Baker)-irakiennes (Tarek Aziz) sur la crise dans le Golfe.
samedi 12 janvier
Le Congrès américain adopte une résolution autorisant l’emploi de la force pour déloger l’armée irakienne du Koweït.
Rappel de tous les diplomates occidentaux en poste à Bagdad.
du samedi 12 au dimanche 13 janvier
Le secrétaire général de l'ONU Javier Pérez de Cuellar s'est rendu à Bagdad.
lundi 14 janvier
Modification du drapeau irakien : Saddam Hussein fait placer les mots Allahu Akbar (« Allah est plus grand ») entre les trois étoiles symbolisant l’unité, la liberté et le socialisme (Wihda, Hurriyah, Ishtirakiyah).
mardi 15 janvier
Dans la soirée, André Janier, chargé d'affaires de l'ambassade de France à Bagdad, a quitté la capitale irakienne pour atteindre la Jordanie par la route.
nuit du mardi 15 au mercredi 16 janvier
Expiration à minuit de l’ultimatum des Nations unies pour l’évacuation du Koweït par les forces irakiennes : le maintien par Bagdad de ses troupes ouvre la voie aux actions militaires.
mercredi 16 janvier
Alors que les quatre millions d'habitants de Bagdad ont vécu la journée au ralenti (on annonce la proximité du début des offensives alliées), mais sans panique ou tension extrême, les autorités n'ont donné aucun signe permettant de penser que l'Irak pourrait être disposé à des concessions de la 25e heure. Au contraire, presse, radio et télévision ont souligné que les soldats irakiens étaient prêts à se battre et « repousser l'agression ». Dans l'après-midi, l'Irak a fermé sa frontière avec la Turquie. Un porte-parole a précisé qu'aucun préavis officiel n'avait été communiqué par Bagdad et mentionné des rumeurs selon lesquelles la frontière irako-turque serait minée en territoire irakien.
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier
Le porte parole du président américain Bush, Martin Fitzwater, a annoncé le début de l'opération « Tempête du désert » contre l'Irak : à 0 h 50, des avions-bombardiers F-15E ont décollé de la principale base aérienne américaine en Arabie Saoudite. A Bagdad, des journalistes (chaînes BAC et CNN) rapportaient qu'il y avait eu des bombardements à proximité de l'aéroport et du centre de la ville où la tour des télécommunications semble avoir été endommagées Au sud du pays et au Koweït, les bombardiers géants B-52 écrasent les divisions d’élite de la garde républicaine.
jeudi 17 janvier
Au petit matin, la première vague de Jaguar français quitte Al-Asha pour attaquer l’aéroport Al-Jaber au Koweït (quatre appareils seront touchés et un pilote blessé).
L’Irak tire huit missiles Scud sur Israël, qui ne réagit pas.
samedi 19 janvier
Un missile Scud irakien a blessé quinze personnes à Tel-Aviv. Les Etats-Unis déploient en Israël des missiles anti-missiles Patriot, afin d’éviter que l’Etat hébreu ne se livre à des représailles, ce qui pourrait faire éclater la coalition anti-irakienne.
dimanche 20 janvier
L’Irak tire des missiles Scud sur l’Arabie Saoudite.
lundi 21 janvier
La télévision irakienne exhibe les pilotes alliés faits prisonniers, les visages tuméfiés. Saddam Hussein a menacé d’employer ces prisonniers comme « boucliers humains » sur des sites stratégiques.
mardi 22 janvier
Trois Scud ont frappé la ville israélienne de Ramat Gan : 96 blessés ; trois personnes âgées ont succombé à une crise cardiaque.
Un commando de SAS britanniques, Bravo Two Zero, est déployé en Irak (sept des huit hommes seront tués ou capturés).
samedi 26 janvier
En quelques jours, une centaine d'avions civils et militaires irakiens se réfugient en Iran, où ils sont saisis.
nuit du mardi 29 au mercredi 30 janvier
Première confrontation terrestre de la guerre du Golfe : quelque 3 000 soldats irakiens, appuyés par des chars T-55, ont franchi la frontière saoudienne pour s’emparer de la ville côtière de Khafji.
mercredi 30 janvier
Les forces alliées, Saoudiens et Américains réunis, soutenues par des avions et par des hélicoptères, ont réussi à stopper la colonne irakienne à Khafji après de violents affrontements.
jeudi 31 janvier
Les Alliés lancent la reconquête de Khafji.
vendredi 1er février
Défaite irakienne à la bataille de Khafji. La ville a été reconquise rue par rue par les forces saoudiennes et alliées. Une vingtaine de soldats alliés ont été tués (dont douze marines américains), les Irakiens, eux, déploreraient entre 60 et 300 tués, plus 400 prisonniers. La bataille aura duré trente heures.
jeudi 7 février
Des troupes alliés traversent la frontière saoudienne et entrent au Koweït pour préparer l’offensive terrestre de la Guerre du Golfe.
nuit du mardi 12 au mercredi 13 février
Vers 4 h 30, deux bombes larguées par des F-117 et guidées par laser ont détruit à Bagdad le bunker d’Amiriya, utilisé par les communications militaires irakiennes, mais également comme abri par la population civile. Au moins 200 civils (peut être plus de 400), âgés de 7 à 75 ans, auraient été tués, brûlés vifs.
vendredi 15 février
Le président George Bush rejette un plan de paix formulé par Saddam Hussein.
samedi 16 février
Des avions américains et anglais bombardent les faubourgs de Bagdad : trois civils sont tués et onze blessés.
vendredi 22 février
L’Iraq accepte un accord de cessez-le-feu proposé par la Russie : Washington rejette celui-ci mais promet que les forces irakiennes ne seront pas attaquées si elles quittent le Koweït dans les vingt-quatre heures.
dimanche 24 février
Début de l'offensive terrestre contre l'Irak au lever du jour. Sans grandes difficultés, les marines américains ont franchi la première ligne de défense irakienne au Koweït, celle qui inquiétait tant les stratèges. Ils avancent vers la capitale avec les forces arabes de la coalition. Plus à l’ouest, en Irak, les 7e et 18e corps d’armée américains et les Britanniques, appuyés par des centaines de chars, foncent vers le nord. A l’ouest du dispositif, les troupes françaises de l’opération Daguet (notamment les légionnaires du 1er REC) ont fait une percée de 500 kilomètres en Irak, faisant au passage un millier de prisonniers.
lundi 25 février
Les paras américains de la 101e Airborne, déposés par hélicoptères, sont sur les rives de l’Euphrate. Ils contrôlent ainsi l’autoroute qui relie Koweït City à Bassorah.
Un missile Scud irakien a frappé un baraquement de l’armée américaine à Dhahran, en Arabie Saoudite : vingt-neuf réservistes de Pennsylvanie ont été tués et 99 autres blessés.
mardi 26 février
A la radio de Bagdad, Saddam Hussein annonce le retrait de ses troupes du Koweït. Avant de quitter le pays, les soldats irakiens mettent le feu aux puits de pétrole de l’émirat.
Les Français s’emparent sans résistance d’As-Salman, mais deux soldats sont tués accidentellement par des explosifs.
nuit du mardi 26 au mercredi 27 février
Des avions alliés ont bombardé un convoi de troupes irakiennes se retirant du Koweït en direction de Bassorah. De nombreux civils qui fuyaient les combats figurent parmi les victimes.
mercredi 27 février
Les blindés américains et britanniques verrouillent le dispositif allié : les Irakiens sont pris au piège. Ce sont six divisions d’élite de la garde républicaine qui sont mises hors de combat. Et, en cherchant à se retirer vers l’Irak, une colonne est totalement anéantie par l’aviation alliée sur l’autoroute à une vingtaine de kilomètres de Koweït City. Dans la soirée, Bagdad se dit prêt à se plier aux résolutions de l’ONU. Le président américain George Bush a annoncé que « le Koweït est libéré ».
jeudi 28 février
Saddam Hussein accepte les douze conditions de l'ONU : cessation des hostilités sur ordre du président américain Bush. Les pertes irakiennes sont estimées à plus de 100 000 morts. 3 700 chars, 2 140 pièces d’artillerie, 97 avions et 6 hélicoptères auraient été détruits.
vendredi 1er mars
Début à Bassorah du soulèvement contre Saddam Hussein.
samedi 2 mars
Fin de la bataille du champ pétrolier de Rumaila, à la frontière irako-koweïtienne.
dimanche 3 mars
Un cessez-le-feu est signé entre l’Irak et les alliés.
mardi 5 mars
Soulèvement des villes majoritairement kurdes d’Erbil et de Souleimaniye.
mercredi 6 mars
Des émeutes éclatent à Kirkouk et Râniya.
jeudi 7 mars
Des rebelles kurdes descendus des montagnes entrent dans Râniya.
entre le jeudi 7 et le vendredi 8 mars
Le soulèvement dans le Sud ne progresse plus.
vendredi 8 mars
Après 48 heures de bataille, les rebelles kurdes s’emparent du quartier général de la sécurité à Souleimaniye. Les prisonniers baasistes sont sommairement exécutés.
vendredi 15 mars
L’insurrection dans le Sud semble s’organiser : l’agence de presse iranienne donne la parole à un « état-major rebelle chiite ».
samedi 16 mars
Discours télévisé de Saddam Hussein. Tout en promettant des réformes démocratiques, il annonce que l’insurrection chiite a été écrasée dans le Sud et menace les Kurdes du même sort au Nord.
dimanche 17 mars
Fin des combats à Bassorah.
mardi 19 mars
Les rebelles kurdes contrôlent la quasi-totalité de la ville de Kirkouk, grand centre pétrolier du nord de l’Irak.
mercredi 20 mars
Un chasseur-bombardier irakien qui intervenait contre les rebelles a été abattu par l’aviation américaine pour avoir violé l’accord de cessez-le-feu provisoire.
vendredi 22 mars
Nouvel avion irakien abattu par les Américains.
dimanche 31 mars
Les forces de Bagdad ont repris le contrôle d’Irbil et de Dohouk, dans le Kurdistan irakien. Kirkouk est sur le point de tomber. Coupés du reste du monde, les derniers peshmergas sont cernés. Les soldats de Saddam Hussein sont prêts à livrer l’assaut final contre la ville de Souleimaniye, près de la frontière avec l’Iran.
de mars à avril
Les unités de la Garde Républicaine se lancent contre les rebelles kurdes après avoir réprimé les chiites du sud.
lundi 1er avril
Les troupes irakiennes reprennent Zakho aux Kurdes.
mercredi 3 avril
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte par douze voix contre une (celle de Cuba) la résolution 687 sur le cessez-le-feu entre l’Irak et les Alliés. Celle-ci exige la destruction de toutes les armes chimiques et biologiques irakiennes, de tous les stocks d’agents et composants et l’arrêt de toutes les recherches concernant ces armes et les missiles ayant plus de 150 kilomètres de portée. La résolution demande également l’arrêt du soutien de Bagdad au terrorisme international.
A son tour, la ville de Soumeimaniye est reprise par les forces fidèles à Saddam Hussein.
vendredi 5 avril
Fin de l’insurrection en Irak, aussi bien au sud qu’au nord. Saddam Hussein ressort vainqueur de la crise. En un peu plus mois de combats, entre 25 000 et 100 000 personnes, aussi bien des insurgés que des civils, ont été tuées, tandis qu’environ 5 000 combattants du régime sont tombés. A New York, l’ONU a adopté la résolution 688 qui condamne la répression des civils irakiens.
samedi 6 avril
L’Irak accepte les termes de la résolution 687.
dimanche 7 avril
Les alliés lancent l’opération « Provide Comfort » pour venir en aide aux réfugiés kurdes dans le nord de l’Irak.
mercredi 10 avril
Les Etats-Unis interdisent aux Irakiens l'usage d'hélicoptères au nord du 36e parallèle. Ces vols étaient jusque-là tolérés.
jeudi 18 avril
L’Irak déclare certaines de ses armes chimiques à l’ONU, mais nie avoir mis en place un programme d’armes biologiques.
vendredi 26 avril
Des centaines de petits tas de galets parsèment la montagne kurde. Autant de sépultures anonymes pour les victimes de ce terrible exode. Selon les officiels des Nations unies, 2 000 réfugiés meurent chaque jour dans le nord de l’Irak. A cause des températures printanières, ils craignent maintenant des épidémies de choléra et de méningite. Les premières victimes sont les enfants et les vieillards. L’aide humanitaire distribuée sous l’égide de l’ONU est encore largement insuffisante. Certains réfugiés kurdes parlent déjà de reprendre les armes, de rejoindre les peshmergas.
du samedi 25 mai au samedi 15 juin
Intervention humanitaire alliée à Dchouk.
du dimanche 23 au vendredi 28 juin
Une équipe d’inspecteurs de l’ONU tente d’intercepter des véhicules irakiens transportant de l’équipement à portée nucléaire. Les soldats tirent en l’air pour les empêcher d’approcher des véhicules.
vendredi 28 juin
Les Etats-Unis menacent Bagdad d’une action militaire en raison des entraves imposées aux inspecteurs de l’ONU par les autorités irakiennes.
en juin
18 généraux et officiers supérieurs auraient été exécutés pour conspiration.
samedi 6 juillet
Dernière ogive balistique (déclarée) détruite.
lundi 8 juillet
L'Irak admet qu'elle cherche à mettre au point des armes nucléaires.
samedi 13 juillet
Les Etats-Unis bombarderaient vingt objectifs si l'Irak ne se soumet pas au Conseil de sécurité.
lundi 15 juillet
Les forces militaires alliées qui protégeaient la population kurde dans le nord de l’Irak achèvent leur retrait.
vendredi 19 juillet
L'Irak admet avoir testé de « super-canons ».
en juillet
6 700 Kurdes auraient péri dans l'exode vers la Turquie (10 000 resteraient à la frontière turque et 100 000 à la frontière iranienne).
jeudi 15 août
Le Conseil de Sécurité de l'ONU vote trois résolutions contre l'Irak.
vendredi 13 septembre
Le Premier ministre Saadoun Hammadi est remplacé par Mahomed Hamza El Zoubeidi.
jeudi 19 septembre
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par 13 voix pour, 1 contre (Cuba) et 1 abstention, la Résolution 712 autorisant l’Irak à vendre du pétrole pour acheter de la nourriture, des médicaments et d’autres matériels et fournitures pour les besoins des civils.
du samedi 21 au lundi 30 septembre
Des inspecteurs de l’AIEA découvrent des dossiers sur le programme d’armes nucléaires irakien. Les responsables irakiens confisquent une partie des documents, interdisant même aux experts de quitter le site. Après quatre jours de blocage, Bagdad accepte de laisser partir les inspecteurs avec les documents après que le Conseil de sécurité de l’ONU ait menacé de renforcer les sanctions contre l’Irak.
vendredi 11 octobre
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la Résolution 715, qui exige de l’Irak « l’acception inconditionnelle des inspecteurs et autres personnels désignés par la Commission spéciale » chargée du désarmement irakien. L’industrie militaire irakienne est placée sous contrôle permanent. Bagdad rejette cette résolution, la qualifiant d’ « illégale ».
Le gouvernement britannique annonce l’expulsion de 75 citoyens irakiens présents sur le territoire britannique.
mercredi 9 janvier
A Genève, échec de négociations américano (James Baker)-irakiennes (Tarek Aziz) sur la crise dans le Golfe.
samedi 12 janvier
Le Congrès américain adopte une résolution autorisant l’emploi de la force pour déloger l’armée irakienne du Koweït.
Rappel de tous les diplomates occidentaux en poste à Bagdad.
du samedi 12 au dimanche 13 janvier
Le secrétaire général de l'ONU Javier Pérez de Cuellar s'est rendu à Bagdad.
lundi 14 janvier
Modification du drapeau irakien : Saddam Hussein fait placer les mots Allahu Akbar (« Allah est plus grand ») entre les trois étoiles symbolisant l’unité, la liberté et le socialisme (Wihda, Hurriyah, Ishtirakiyah).
mardi 15 janvier
Dans la soirée, André Janier, chargé d'affaires de l'ambassade de France à Bagdad, a quitté la capitale irakienne pour atteindre la Jordanie par la route.
nuit du mardi 15 au mercredi 16 janvier
Expiration à minuit de l’ultimatum des Nations unies pour l’évacuation du Koweït par les forces irakiennes : le maintien par Bagdad de ses troupes ouvre la voie aux actions militaires.
mercredi 16 janvier
Alors que les quatre millions d'habitants de Bagdad ont vécu la journée au ralenti (on annonce la proximité du début des offensives alliées), mais sans panique ou tension extrême, les autorités n'ont donné aucun signe permettant de penser que l'Irak pourrait être disposé à des concessions de la 25e heure. Au contraire, presse, radio et télévision ont souligné que les soldats irakiens étaient prêts à se battre et « repousser l'agression ». Dans l'après-midi, l'Irak a fermé sa frontière avec la Turquie. Un porte-parole a précisé qu'aucun préavis officiel n'avait été communiqué par Bagdad et mentionné des rumeurs selon lesquelles la frontière irako-turque serait minée en territoire irakien.
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier
Le porte parole du président américain Bush, Martin Fitzwater, a annoncé le début de l'opération « Tempête du désert » contre l'Irak : à 0 h 50, des avions-bombardiers F-15E ont décollé de la principale base aérienne américaine en Arabie Saoudite. A Bagdad, des journalistes (chaînes BAC et CNN) rapportaient qu'il y avait eu des bombardements à proximité de l'aéroport et du centre de la ville où la tour des télécommunications semble avoir été endommagées Au sud du pays et au Koweït, les bombardiers géants B-52 écrasent les divisions d’élite de la garde républicaine.
jeudi 17 janvier
Au petit matin, la première vague de Jaguar français quitte Al-Asha pour attaquer l’aéroport Al-Jaber au Koweït (quatre appareils seront touchés et un pilote blessé).
L’Irak tire huit missiles Scud sur Israël, qui ne réagit pas.
samedi 19 janvier
Un missile Scud irakien a blessé quinze personnes à Tel-Aviv. Les Etats-Unis déploient en Israël des missiles anti-missiles Patriot, afin d’éviter que l’Etat hébreu ne se livre à des représailles, ce qui pourrait faire éclater la coalition anti-irakienne.
dimanche 20 janvier
L’Irak tire des missiles Scud sur l’Arabie Saoudite.
lundi 21 janvier
La télévision irakienne exhibe les pilotes alliés faits prisonniers, les visages tuméfiés. Saddam Hussein a menacé d’employer ces prisonniers comme « boucliers humains » sur des sites stratégiques.
mardi 22 janvier
Trois Scud ont frappé la ville israélienne de Ramat Gan : 96 blessés ; trois personnes âgées ont succombé à une crise cardiaque.
Un commando de SAS britanniques, Bravo Two Zero, est déployé en Irak (sept des huit hommes seront tués ou capturés).
samedi 26 janvier
En quelques jours, une centaine d'avions civils et militaires irakiens se réfugient en Iran, où ils sont saisis.
nuit du mardi 29 au mercredi 30 janvier
Première confrontation terrestre de la guerre du Golfe : quelque 3 000 soldats irakiens, appuyés par des chars T-55, ont franchi la frontière saoudienne pour s’emparer de la ville côtière de Khafji.
mercredi 30 janvier
Les forces alliées, Saoudiens et Américains réunis, soutenues par des avions et par des hélicoptères, ont réussi à stopper la colonne irakienne à Khafji après de violents affrontements.
jeudi 31 janvier
Les Alliés lancent la reconquête de Khafji.
vendredi 1er février
Défaite irakienne à la bataille de Khafji. La ville a été reconquise rue par rue par les forces saoudiennes et alliées. Une vingtaine de soldats alliés ont été tués (dont douze marines américains), les Irakiens, eux, déploreraient entre 60 et 300 tués, plus 400 prisonniers. La bataille aura duré trente heures.
jeudi 7 février
Des troupes alliés traversent la frontière saoudienne et entrent au Koweït pour préparer l’offensive terrestre de la Guerre du Golfe.
nuit du mardi 12 au mercredi 13 février
Vers 4 h 30, deux bombes larguées par des F-117 et guidées par laser ont détruit à Bagdad le bunker d’Amiriya, utilisé par les communications militaires irakiennes, mais également comme abri par la population civile. Au moins 200 civils (peut être plus de 400), âgés de 7 à 75 ans, auraient été tués, brûlés vifs.
vendredi 15 février
Le président George Bush rejette un plan de paix formulé par Saddam Hussein.
samedi 16 février
Des avions américains et anglais bombardent les faubourgs de Bagdad : trois civils sont tués et onze blessés.
vendredi 22 février
L’Iraq accepte un accord de cessez-le-feu proposé par la Russie : Washington rejette celui-ci mais promet que les forces irakiennes ne seront pas attaquées si elles quittent le Koweït dans les vingt-quatre heures.
dimanche 24 février
Début de l'offensive terrestre contre l'Irak au lever du jour. Sans grandes difficultés, les marines américains ont franchi la première ligne de défense irakienne au Koweït, celle qui inquiétait tant les stratèges. Ils avancent vers la capitale avec les forces arabes de la coalition. Plus à l’ouest, en Irak, les 7e et 18e corps d’armée américains et les Britanniques, appuyés par des centaines de chars, foncent vers le nord. A l’ouest du dispositif, les troupes françaises de l’opération Daguet (notamment les légionnaires du 1er REC) ont fait une percée de 500 kilomètres en Irak, faisant au passage un millier de prisonniers.
lundi 25 février
Les paras américains de la 101e Airborne, déposés par hélicoptères, sont sur les rives de l’Euphrate. Ils contrôlent ainsi l’autoroute qui relie Koweït City à Bassorah.
Un missile Scud irakien a frappé un baraquement de l’armée américaine à Dhahran, en Arabie Saoudite : vingt-neuf réservistes de Pennsylvanie ont été tués et 99 autres blessés.
mardi 26 février
A la radio de Bagdad, Saddam Hussein annonce le retrait de ses troupes du Koweït. Avant de quitter le pays, les soldats irakiens mettent le feu aux puits de pétrole de l’émirat.
Les Français s’emparent sans résistance d’As-Salman, mais deux soldats sont tués accidentellement par des explosifs.
nuit du mardi 26 au mercredi 27 février
Des avions alliés ont bombardé un convoi de troupes irakiennes se retirant du Koweït en direction de Bassorah. De nombreux civils qui fuyaient les combats figurent parmi les victimes.
mercredi 27 février
Les blindés américains et britanniques verrouillent le dispositif allié : les Irakiens sont pris au piège. Ce sont six divisions d’élite de la garde républicaine qui sont mises hors de combat. Et, en cherchant à se retirer vers l’Irak, une colonne est totalement anéantie par l’aviation alliée sur l’autoroute à une vingtaine de kilomètres de Koweït City. Dans la soirée, Bagdad se dit prêt à se plier aux résolutions de l’ONU. Le président américain George Bush a annoncé que « le Koweït est libéré ».
jeudi 28 février
Saddam Hussein accepte les douze conditions de l'ONU : cessation des hostilités sur ordre du président américain Bush. Les pertes irakiennes sont estimées à plus de 100 000 morts. 3 700 chars, 2 140 pièces d’artillerie, 97 avions et 6 hélicoptères auraient été détruits.
vendredi 1er mars
Début à Bassorah du soulèvement contre Saddam Hussein.
samedi 2 mars
Fin de la bataille du champ pétrolier de Rumaila, à la frontière irako-koweïtienne.
dimanche 3 mars
Un cessez-le-feu est signé entre l’Irak et les alliés.
mardi 5 mars
Soulèvement des villes majoritairement kurdes d’Erbil et de Souleimaniye.
mercredi 6 mars
Des émeutes éclatent à Kirkouk et Râniya.
jeudi 7 mars
Des rebelles kurdes descendus des montagnes entrent dans Râniya.
entre le jeudi 7 et le vendredi 8 mars
Le soulèvement dans le Sud ne progresse plus.
vendredi 8 mars
Après 48 heures de bataille, les rebelles kurdes s’emparent du quartier général de la sécurité à Souleimaniye. Les prisonniers baasistes sont sommairement exécutés.
vendredi 15 mars
L’insurrection dans le Sud semble s’organiser : l’agence de presse iranienne donne la parole à un « état-major rebelle chiite ».
samedi 16 mars
Discours télévisé de Saddam Hussein. Tout en promettant des réformes démocratiques, il annonce que l’insurrection chiite a été écrasée dans le Sud et menace les Kurdes du même sort au Nord.
dimanche 17 mars
Fin des combats à Bassorah.
mardi 19 mars
Les rebelles kurdes contrôlent la quasi-totalité de la ville de Kirkouk, grand centre pétrolier du nord de l’Irak.
mercredi 20 mars
Un chasseur-bombardier irakien qui intervenait contre les rebelles a été abattu par l’aviation américaine pour avoir violé l’accord de cessez-le-feu provisoire.
vendredi 22 mars
Nouvel avion irakien abattu par les Américains.
dimanche 31 mars
Les forces de Bagdad ont repris le contrôle d’Irbil et de Dohouk, dans le Kurdistan irakien. Kirkouk est sur le point de tomber. Coupés du reste du monde, les derniers peshmergas sont cernés. Les soldats de Saddam Hussein sont prêts à livrer l’assaut final contre la ville de Souleimaniye, près de la frontière avec l’Iran.
de mars à avril
Les unités de la Garde Républicaine se lancent contre les rebelles kurdes après avoir réprimé les chiites du sud.
lundi 1er avril
Les troupes irakiennes reprennent Zakho aux Kurdes.
mercredi 3 avril
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte par douze voix contre une (celle de Cuba) la résolution 687 sur le cessez-le-feu entre l’Irak et les Alliés. Celle-ci exige la destruction de toutes les armes chimiques et biologiques irakiennes, de tous les stocks d’agents et composants et l’arrêt de toutes les recherches concernant ces armes et les missiles ayant plus de 150 kilomètres de portée. La résolution demande également l’arrêt du soutien de Bagdad au terrorisme international.
A son tour, la ville de Soumeimaniye est reprise par les forces fidèles à Saddam Hussein.
vendredi 5 avril
Fin de l’insurrection en Irak, aussi bien au sud qu’au nord. Saddam Hussein ressort vainqueur de la crise. En un peu plus mois de combats, entre 25 000 et 100 000 personnes, aussi bien des insurgés que des civils, ont été tuées, tandis qu’environ 5 000 combattants du régime sont tombés. A New York, l’ONU a adopté la résolution 688 qui condamne la répression des civils irakiens.
samedi 6 avril
L’Irak accepte les termes de la résolution 687.
dimanche 7 avril
Les alliés lancent l’opération « Provide Comfort » pour venir en aide aux réfugiés kurdes dans le nord de l’Irak.
mercredi 10 avril
Les Etats-Unis interdisent aux Irakiens l'usage d'hélicoptères au nord du 36e parallèle. Ces vols étaient jusque-là tolérés.
jeudi 18 avril
L’Irak déclare certaines de ses armes chimiques à l’ONU, mais nie avoir mis en place un programme d’armes biologiques.
vendredi 26 avril
Des centaines de petits tas de galets parsèment la montagne kurde. Autant de sépultures anonymes pour les victimes de ce terrible exode. Selon les officiels des Nations unies, 2 000 réfugiés meurent chaque jour dans le nord de l’Irak. A cause des températures printanières, ils craignent maintenant des épidémies de choléra et de méningite. Les premières victimes sont les enfants et les vieillards. L’aide humanitaire distribuée sous l’égide de l’ONU est encore largement insuffisante. Certains réfugiés kurdes parlent déjà de reprendre les armes, de rejoindre les peshmergas.
du samedi 25 mai au samedi 15 juin
Intervention humanitaire alliée à Dchouk.
du dimanche 23 au vendredi 28 juin
Une équipe d’inspecteurs de l’ONU tente d’intercepter des véhicules irakiens transportant de l’équipement à portée nucléaire. Les soldats tirent en l’air pour les empêcher d’approcher des véhicules.
vendredi 28 juin
Les Etats-Unis menacent Bagdad d’une action militaire en raison des entraves imposées aux inspecteurs de l’ONU par les autorités irakiennes.
en juin
18 généraux et officiers supérieurs auraient été exécutés pour conspiration.
samedi 6 juillet
Dernière ogive balistique (déclarée) détruite.
lundi 8 juillet
L'Irak admet qu'elle cherche à mettre au point des armes nucléaires.
samedi 13 juillet
Les Etats-Unis bombarderaient vingt objectifs si l'Irak ne se soumet pas au Conseil de sécurité.
lundi 15 juillet
Les forces militaires alliées qui protégeaient la population kurde dans le nord de l’Irak achèvent leur retrait.
vendredi 19 juillet
L'Irak admet avoir testé de « super-canons ».
en juillet
6 700 Kurdes auraient péri dans l'exode vers la Turquie (10 000 resteraient à la frontière turque et 100 000 à la frontière iranienne).
jeudi 15 août
Le Conseil de Sécurité de l'ONU vote trois résolutions contre l'Irak.
vendredi 13 septembre
Le Premier ministre Saadoun Hammadi est remplacé par Mahomed Hamza El Zoubeidi.
jeudi 19 septembre
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par 13 voix pour, 1 contre (Cuba) et 1 abstention, la Résolution 712 autorisant l’Irak à vendre du pétrole pour acheter de la nourriture, des médicaments et d’autres matériels et fournitures pour les besoins des civils.
du samedi 21 au lundi 30 septembre
Des inspecteurs de l’AIEA découvrent des dossiers sur le programme d’armes nucléaires irakien. Les responsables irakiens confisquent une partie des documents, interdisant même aux experts de quitter le site. Après quatre jours de blocage, Bagdad accepte de laisser partir les inspecteurs avec les documents après que le Conseil de sécurité de l’ONU ait menacé de renforcer les sanctions contre l’Irak.
vendredi 11 octobre
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la Résolution 715, qui exige de l’Irak « l’acception inconditionnelle des inspecteurs et autres personnels désignés par la Commission spéciale » chargée du désarmement irakien. L’industrie militaire irakienne est placée sous contrôle permanent. Bagdad rejette cette résolution, la qualifiant d’ « illégale ».