jeudi 1er janvier
Nouvelles menaces iraniennes sur les otages américains de Téhéran. L’influent ayatollah Noori estime que les otages auraient déjà du être jugés et condamnés. D’ailleurs pour lui ce ne sont pas des otages mais des espions.
samedi 3 janvier
Le président Bani Sadr s’en est pris avec virulence à la télévision iranienne, exigeant l’arrêt des critiques contre sa personne.
La médiation algérienne est de retour à Téhéran pour remettre aux responsables iraniens la dernière réponse du gouvernement américain concernant la libération des otages.
dimanche 4 janvier
La presse iranienne s’est est violemment pris à la France, un « Satan adolescent » accusé de soutenir les contre-révolutionnaires.
lundi 5 janvier
L’Iran lance une contre-offensive pour la première fois depuis que l’Irak a envahi son territoire en septembre 1980 : l’opération « Nasr ». Trois brigades blindées iraniennes (environ 300 blindés) attaquent les forces irakiennes dans la région de Susangerd-Dezfoul, au nord-ouest d’Ahwaz.
mercredi 7 janvier
Manuchehr Hakim, dirigeant de la secte religieuse Bahai, est abattu, à Téhéran. De nombreux membres de cette secte pacifique sont, depuis l'arrivée au pouvoir des ayatollahs, persécutés et, certains d'entre eux assassinés.
jeudi 8 janvier
Voyage surprise à Alger du secrétaire d’Etat adjoint américain, Warren Christopher, dans le cadre des négociations pour obtenir la libération des otages détenus à Téhéran. Aux Etats-Unis, le président élu Ronald Reagan a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de signer un chèque en blanc aux Iraniens pour que soient relâchés les otages.
vendredi 9 janvier
Défaite iranienne dans la bataille de Nasr. Ayant fait croire à une retraite, les Irakiens ont réussi à faire tomber dans une embuscade les blindés iraniens, affaiblis par le terrain boueux et les problèmes de ravitaillement (pannes de carburant et de munitions). En quatre jours, les Iraniens ont perdu entre 88 (sources iraniennes) et 100 à 200 chars (sources irakiennes) et de nombreux hommes. Côté irakien, entre 50 et 100 chars ont été détruits pour des pertes humaines légères. Les blindés iraniens restants battent en retraite vers Abadan. Malgré ce succès, les Irakiens ne profitent pas de l’occasion pour lancer une contre-attaque.
samedi 10 janvier
Téhéran a jugé acceptable le dernier communiqué remis par l’Algérie au sujet des otages américains. Le document contient les engagements que doivent prendre l’Iran et les Etats-Unis.
dimanche 11 janvier
L’Iran renonce à demander aux Etats-Unis le dépôt de 24 milliards de dollars en or dans une banque algérienne comme condition de la libération des otages, se contentant plutôt de la remise en disponibilité de 8 milliards de dollars d’actifs iraniens qui avaient été gelés dans les banques américaines.
lundi 12 janvier
Les négociations américano-iraniennes par l’intermédiaire de l’Algérie semblent s’accélérer. Le numéro un algérien a reçu pour la première fois Warren Christopher. A Téhéran, le président du Parlement iranien a indiqué que la libération des otages pourrait même avoir lieu le résultat de l’arbitrage sur les plaintes réciproques des deux pays.
mardi 13 janvier
Le porte-parole du gouvernement iranien a déclaré que la date de libération des otages américains approche mais dans le même temps le Parlement de Téhéran a ajourné le débat qu’il devait avoir sur ce dossier.
mercredi 14 janvier
Le Parlement iranien a autorisé le gouvernement à recourir à un arbitrage international (Alger) pour régler le contentieux financier avec les Etats-Unis, dont dépend la question des otages américains détenus en Iran.
vendredi 16 janvier
Washington et Téhéran ont fait savoir qu’ils s’étaient mis d’accord sur la somme que les Etats-Unis doivent verser à l’Iran pour la libération des otages. Tout s’est alors accéléré : le président Carter a réuni le Conseil national de sécurité et rencontré les banquiers américains pour parler des avoirs iraniens gelés et un avion militaire américain est arrivé à Alger, où Warren Christopher a multiplié les entretiens avec les responsables algériens.
samedi 17 janvier
Téhéran demande à Washington des éclaircissements de dernière minute avant de conclure l’accord sur la libération des otages. Un groupe de médecins algérien est arrivé dans la capitale iranienne pour constater que les Américains détenus sont en bonne santé.
dimanche 18 janvier
Le président Carter a écourté son dernier week-end à Camp-David en tant que président des Etats-Unis pour rejoindre Washington en hélicoptère. Une preuve de la libération très prochaine des otages américains selon de nombreux observateurs. Mais les négociations de dernière minute sur les créances des banques américaines à l’égard de l’Iran retardent encore la conclusion d’un accord. Ce qui n’a pas empêché un officiel algérien de déclarer pour la première fois que le dénouement est très proche ; jusque-là Alger avait conservé un mutisme total.
lundi 19 janvier
Les représentants des Etats-Unis (Warren Christopher) et de l’Iran ont signé à Alger l’accord sur la libération des otages américains détenus à Téhéran depuis le 4 novembre 1979 : Washington accepte de débloquer les 10 milliards d’avoirs iraniens bloqués dans les banques américaines depuis le début de l’affaire et de les transférer sur un compte algérien à la Banque d’Angleterre ; les Etats-Unis suspendent toutes les actions judiciaires engagées contre l’Iran, s’engagent à ne plus intervenir dans les affaires iraniennes et acceptent de bloquer les biens de l’ex-shah aux Etats-Unis (environ 4 milliards de dollars) ; les deux pays se donnent enfin pour objectifs de tout faire pour mettre fin à leurs litiges. En Iran, les 50 hommes et 2 femmes ont subi des examens médicaux (retransmis à la télévision américaine) avant de prendre pour la première fois depuis longtemps un repas en commun. L’annonce aux Américains de l’accord avait été faite par le président Carter dans la salle de presse de la Maison-Blanche.
mardi 20 janvier
Après 444 jours de détention à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran (Iran), et 20 minutes seulement après l’entrée en fonction du président Ronald Reagan, les 52 otages américains sont libérés. Ils ont quitté la capitale iranienne à 18 h 24, heure de Téhéran, à bord de deux avions algériens pour rejoindre l’Allemagne, vià Athènes et Alger. Reagan envoie son prédécesseur Carter les accueillir à Wiesbaden (il lui laisse ainsi la responsabilité des conditions de leur libération). Après plusieurs jours de surveillance médicale, ils pourront rentrer aux Etats-Unis.
nuit du mardi 20 au mercredi 21 janvier
Les deux avions transportant les ex-otages américains ont fait escale à l’aéroport d’Alger avant de repartir vers l’Allemagne
mercredi 21 janvier
Les 52 ex-otages américains sont arrivés à 6 heures du matin (heure locale) sur l’aéroport de Francfort, en Allemagne fédérale, accueillis par une foule de journalistes et d’officiels, dont l’ex-secrétaire d’Etat Cyrus Vance. Ils ont ensuite été conduits en autocar à l’hôpital de l’US Air Force de Wiesbaden, où ils doivent subir divers examens médicaux. Là aussi un accueil enthousiaste leur a été réservé. L’un de leurs premiers gestes a été d’appeler leurs familles, sans nouvelle d’eux depuis 445 jours. Dans la soirée, ils ont rencontré le tout récent président retraité, Jimmy Carter.
L’embargo français décrété en mai 1980 sur les ventes d’armes à l’Iran est levé (il sera rétabli dès le 13 mai). Paris a également annoncé, tout comme Londres, la reprise rapide du commerce avec Téhéran.
jeudi 22 janvier
Après avoir semblé hésité un temps sur la suite à donner à l’accord conclu avec l’Iran, le département d’Etat a finalement confirmé que le gouvernement américain entend bien exécuter les obligations des Etats-Unis. L’ancien vice président Walter Mondale a remis à Ronald Reagan un premier rapport de témoignages dans lequel les ex-otages de Téhéran révèlent avoir subi des sévices, des jeux sadiques et des tortures morales durant leur captivité. En Allemagne, Jimmy Carter a accusé les geôliers d’Iraniens de « sauvagerie » et de « barbarie ».
lundi 26 janvier
Le Comité Américain de la Revanche fait exploser une bombe contre la banque iranienne Melli à San Francisco. Pas de victime.
samedi 31 janvier
Les six premiers Mirage F1 commandés par Bagdad à la France ont été remis à des pilotes irakiens sur l’aéroport chypriote de Larnaca. L’Iran proteste vigoureusement contre cet achat de 60 appareils.
en janvier
Première contre offensive iranienne.
dimanche 22 février
Libération des trois missionnaires anglicans détenus en Iran depuis sept mois. Le sort du quatrième prisonnier, l’homme d’affaires Andrew Puke, demeure incertain.
mercredi 11 mars
Le Premier ministre Mohammad Ali Rajai assume également désormais les fonctions de ministre des Affaires étrangères, à la place de Mohammad Karim Khodapanahi.
jeudi 12 mars
Un commando arménien de l'ASALA tente d'investir l'ambassade de Turquie à Téhéran. Deux gardes de l'ambassade sont tués et deux des agresseurs capturés (ceux-ci seront condamnés à mort, par la justice iranienne, et exécutés).
jeudi 19 mars
Opération « Nasr » : l’armée iranienne lance une grande offensive (100 000 soldats, dont 30 000 pasdarans) nocturne contre les positions irakiennes (entre 65 000 et 80 000 hommes) dans la région de Dezfoul, dans le Khouzistan. Les pertes irakiennes seront de 10 000 tués, 25 000 blessés, 15 000 prisonniers et 700 véhicules blindés détruits.
samedi 4 avril
Opération « H-3 » : attaque surprise de l’aviation iranienne contre la base d’Al-Walid. Des F-4 Phantom ayant décollé de Tabriz ont réussi à atteindre l’extrême ouest de l’Irak sans se faire détecter en longeant à basse altitude les frontières irako-turques et irako-syriennes et en se faisant ravitailler en vol par des Boeing 707. Après avoir neutralisé la piste de la base, les avions iraniens ont détruit deux stations radar, plusieurs hangars et de nombreux appareils irakiens (3 An-12, 1 Tu-16, 9 Su-17, 4 MiG-21, 18 MiG-23, 5 Mirage F1 et 4 hélicoptères). Tous les Phantom iraniens ont pu regagner leur base. Bagdad accuse Damas d’avoir prêté main-forte à Téhéran.
mercredi 22 avril
Une bombe explose à Téhéran près de la résidence de l'ayatollah Khomeiny, tuant deux personnes et en blessant dix autres.
mercredi 13 mai
L’embargo sur les ventes d’armes françaises à l’Iran, levé en janvier dernier, est rétabli par Paris.
dimanche 17 mai
33 policiers sont tués lors d’affrontements avec les rebelles de la guérilla Baluch à Gasht.
lundi 25 mai
Sur pression des Etats-Unis et en réaction à la guerre opposant l’Iran à l’Irak, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar créent à Riyad le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui établit une coopération économique, politique et militaire.
dimanche 7 juin
Un autographe de l’ayatollah iranien Khomeiny a été adjugé pour 4 000 dollars lors d’une vente aux enchères à New York.
mardi 9 ou mercredi 10 juin
Khomeiny retire au président Bani Sadr le commandement des armées.
jeudi 11 juin
Dans centre de l’Iran, un séisme de magnitude 6,9 a frappé la région de Golbaf, au sud-est de Kerman, faisant entre 2 000 et 3 000 victimes et 950 blessés.
lundi 15 juin
Echec d'une manifestation en faveur de Bani Sadr.
samedi 20 juin
Emeutes et arrestations.
dimanche 21 juin
Le Parlement destitue le président Abolhassan Bani Sadr, jugé responsable des défaites de l’armée iranienne, par 177 voix contre 1 et 1 abstention. Un « Conseil présidentiel provisoire » de quatre membres le remplace. Bani Sadr se réfugie dans la clandestinité.
dimanche 28 juin
Explosion d’une bombe au siège du Parti de la République islamique à Téhéran : 73 morts, dont l’ayatollah Mohammad Hosseini Behechti (52 ans, secrétaire général du PRI et numéro 2 du régime iranien), 4 ministres, 6 vice-ministres et 20 députés du PRI. Les accusations se portent sur l’Organisation des Moudjahidine du peuple. Mohammad Javad Bahonar devient le nouveau chef du parti.
jeudi 9 juillet
Quatre membres du Moudjahidin Khalq sont exécutés pour actes de terrorisme.
mardi 14 juillet
Une bombe explose à Téhéran contre le bâtiment de l'agence de presse officielle. Pas de victime.
samedi 18 juillet
Un chasseur soviétique Soukhoï Su-15 intercepte à la frontière soviéto-turque un Canadair CL-44 de la Transporte Aéreo Rioplatense argentine transportant des armes israéliennes à destination de l’Iran. Les deux appareils entrent en collision. Le pilote du Su-15 s’éjecte à temps et a la vie sauve, les trois membres d’équipage argentin et l'unique passager britannique du Canadair sont tués.
dimanche 19 juillet
Transfert des avoirs iraniens déposés aux Etats-Unis.
jeudi 23 juillet
L’hodjatoleslam Hassan Behesti, candidat aux élections présidentielles, est assassiné à Ispahan.
vendredi 24 juillet
Sans surprise, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Mohammad Ali Rajai a été élu président de la République islamique iranienne avec 88,12 % des voix.
Un commando a mené une attaque à la bombe contre des Gardiens de la révolution à Téhéran. Cinq personnes, dont deux civils, ont été tuées.
dimanche 26 juillet
Mohammed Reza Saadati, principal dirigeant des Moudjahidines du peuple, a été exécuté avec 10 autres membres de son mouvement à l’issue d’un procès à huis clos. Depuis le 1er juillet, on estime que 200 personnes ont été fusillées en Iran.
lundi 27 juillet
Quinze attentats ont été recensés en Iran ces trois derniers jours.
mardi 28 juillet
Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 a frappé la province de Kerman : on déplore entre 3 000 et 5 000 morts.
mercredi 29 juillet
Un mois après sa destitution, l’ancien président iranien Bani Sadr et son gendre Massoud Radjavi, chef des Moudjahidines du peuple, fuient l’Iran à bord d’un Boeing 707 piloté par le colonel Behzad Moezzi pour se réfugier en France. Ils ont atterri à l’aéroport militaire d’Evreux. Bani Sadr obtient l’asile politique à la condition expresse de ne se livrer à aucune activité politique sur le territoire français.
jeudi 30 juillet
Des dizaines de milliers d’Iraniens se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Téhéran pour exiger l’extradition de leur ancien président Bani Sadr.
samedi 1er août
Trois vedettes lance-missiles bloqués à Cherbourg peuvent gagner l'Iran.
dimanche 2 août
Mohammad Ali Rajai prête serment comme deuxième président de la République islamique.
mardi 4 août
Le président Rajai laisse le poste de Premier ministre à Mohammad Javad Bahonar. Il est le premier religieux à occuper cette fonction.
mercredi 5 août
La France a décide de rappeler à Paris son ambassadeur en Iran, Guy Georgy. Paris invite les autres ressortissants français à quitter le territoire iranien.
vendredi 7 août
25 militants antikhomeinistes ont pris d’assaut des locaux iraniens à Washington.
mardi 11 août
Les gardiens de la révolution effectuent un raid contre le Moudjahidin Khalq, à Sari. Un terroriste est tué, un autre blessé, et, quinze autres encore, arrêtés.
mercredi 12 août
Arrivée à l’aéroport d’Orly des 106 derniers résidents français rapatriés de Téhéran à la demande du président Mitterrand pour éviter toutes représailles iraniennes. Parmi eux figure l’ambassadeur Guy Georgy.
jeudi 13 août
Présentation devant le Parlement du gouvernement formé par le nouveau Premier ministre, Mohammad Javad Bahonar.
Au large du port espagnol de Cadix, un commando de 26 opposants au régime iranien dirigé par l’amiral Halibollahi a arraisonné la Tabarzin, une vedette lance-missiles livrée par la France à Téhéran.
samedi 15 août
Mir-Hossein Mousavi est nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères.
mardi 18 août
Les 22 membres du commando de l'amiral Halibollahi et 4 membres d'équipage de la vedette demandent l'asile politique en France.
mercredi 19 août
La vedette iranienne Tabarzin est immobilisée près de Toulon.
jeudi 20 août
Le droit d’asile est accordé par la France aux 26 antikhomeinistes qui ont détourné le Tabarzin.
lundi 24 août
Le procureur général, l'Ayatollah Amlashi, échappe à une tentative d'assassinat, à Téhéran.
On estime que 700 personnes ont été fusillées en deux mois, et 72 ces trois derniers jours.
vendredi 28 août
La vedette détournée par Halibollahi est rendue à l'Iran.
samedi 29 août
Le Cheikh Hassan Askeri, haut fonctionnaire du gouvernement, est assassiné à Téhéran.
dimanche 30 août
Le président Mohammad Ali Rajai (48 ans), le Premier ministre Mohammad Javad Bahonar (47 ans) et plusieurs membres du gouvernement sont tués à Téhéran par l’explosion d’une bombe déposée au siège du Conseil des ministres, à Téhéran. Cet attentat est revendiqué par le mouvement Mujahideen-e Khalq (Moudjahidin du peuple). Un « Conseil présidentiel provisoire » de trois hommes est mis en place.
mercredi 2 septembre
L’ayatollah Mohammed Reza Mahdavi-Kani devient Premier ministre ; il conserve provisoirement son poste de ministre de l’Intérieur.
samedi 5 septembre
Le procureur Ali Ghoddusi est tué par une bombe à Téhéran.
jeudi 10 septembre
Aux Etats-Unis, l'homme d'affaires iranien Muhamad Alikari est arrêté à Los Angeles. Celui-ci préparait un plan d'assassinat visant l'ex-chah d'Iran.
mercredi 16 septembre
Le général Ali Asghar Hateni est assassiné par un Kurde, dans le Kurdistan.
jeudi 17 septembre
A Téhéran, l’ASALA (terroristes arméniens) fait exploser une bombe contre l'ambassade de Suisse en Iran.
mardi 22 septembre
L’armée iranienne déclenche l’opération « Samen-ol-A’emeh » afin de briser le siège d’Abadan, qui dure depuis le novembre 1980.
dimanche 27 septembre
Des affrontements entre Gardiens de la Révolution et opposants au régime Khomeyniste (Moudjahidin Khalq) font dix morts et une cinquantaine de blessés à Téhéran.
lundi 28 septembre
Fin de l’opération « Samen-ol-A’emeh » : les Iraniens ont réussi à mettre fin au siège d’Abadan : 2 500 soldats irakiens ont été tués et de nombreux chars détruits. Mais la contre-offensive a également coûté cher aux Iraniens qui ont utilisé pour la première fois la tactique des « vagues humaines » (150 M60 Patton mis hors combat). Combattant à un contre six, les défenseurs iraniens d’Abadan ont réussi à tenir pendant près de onze mois, mais la ville n’est plus qu’un immense champ de ruines.
mardi 29 septembre
Le ministre de la Défense et trois chefs militaires iraniens figurent parmi les soixante-dix victimes d’un accident d’avion.
en septembre
Téhéran lance une série d’offensives pour libérer son territoire : les Iraniens parviennent à reprendre les positions perdues au prix de considérables pertes.
jeudi 1er octobre
Le Premier ministre Mahdavi-Kani cède son portefeuille de l’Intérieur à Ali Akbar Nateq-Nouri.
L’ancien président iranien Bani Sadr et le chef des Moudjahidines Massoud Radjavi fondent en France un gouvernement iranien en exil.
vendredi 2 octobre
Hodjatoleslam Seyyed Ali Hosseini Khamenei est élu président avec 95,67 % des voix.
lundi 12 octobre
Amnesty International affirme que plus de 1 800 personnes ont été exécutées en Iran depuis juillet.
jeudi 15 octobre
Bagdad déclenche une nouvelle attaque contre Abadan : les soldats irakiens progressent de 1,6 kilomètre, parvenant à s’emparer de l’immeuble de la radio-télévision. Plus au nord, un convoi iranien qui venait d’Ahwaz est tombé dans une embuscade : les chars irakiens T-55 et T-62 ont remporté la victoire, forçant les Iraniens à prendre la fuite en abandonnant au moins 20 chars Chieftains et plusieurs autres véhicules blindés.
jeudi 29 octobre
L’ayatollah Mahdavi-Kani quitte ses fonctions de Premier ministre.
samedi 31 octobre
Mir-Hossein Moussavi Khamenei devient le nouveau Premier ministre d’Iran.
Le fils du chah, exilé au Caire, se proclame successeur de son père sur le trône d’Iran.
en octobre
Amnesty International estime que plus de 3 350 personnes ont été exécutées en Iran depuis la révolution de février 1979.
samedi 21 novembre
L’agence de la compagnie Air France à Téhéran a visé par un attentat arménien revendiqué par l’organisation Orly.
dimanche 22 novembre
Quatre gardiens de la révolution sont tués et cinq autres blessés à Téhéran, suite à l'attaque d'un commando du Moudjahidin Khalq.
mardi 24 novembre
Deux bombes explosent aux abords de la gare centrale de Téhéran, tuant trois personnes et en blessant plusieurs autres.
vendredi 27 novembre
Deux bombes explosent à Téhéran, tuant deux personnes et en blessant quinze autres.
samedi 5 décembre
Massoud Radjavi, chef des Moudjahidines du peuple, dénonce « l’ère de la répression et de la terreur » en affirmant que le nombre de prisonniers politiques est supérieur à 20 000.
vendredi 11 décembre
L’ayatollah Abdolhosein est attaqué à Chiraz par une vingtaine de membres du Moudjahidin Khalq armés de bombes. L’ayatollah et deux de ses gardes du corps sont tués, ainsi que l'un des terroristes. Les forces de l'ordre interviennent et parviennent à arrêter les dix-neuf autres agresseurs.
mardi 15 décembre
Ali Akbar Velayati succède à Mir-Hossein Mousavi comme ministre des Affaires étrangères (jusqu’en 1997).
mardi 22 décembre
Deux personnes sont tuées à Mashad, dont le haut fonctionnaire Emam-Qoli Jafar-Zade, suite à une attaque à la grenade, menée probablement par le Moudjahidin Khalq.
Nouvelles menaces iraniennes sur les otages américains de Téhéran. L’influent ayatollah Noori estime que les otages auraient déjà du être jugés et condamnés. D’ailleurs pour lui ce ne sont pas des otages mais des espions.
samedi 3 janvier
Le président Bani Sadr s’en est pris avec virulence à la télévision iranienne, exigeant l’arrêt des critiques contre sa personne.
La médiation algérienne est de retour à Téhéran pour remettre aux responsables iraniens la dernière réponse du gouvernement américain concernant la libération des otages.
dimanche 4 janvier
La presse iranienne s’est est violemment pris à la France, un « Satan adolescent » accusé de soutenir les contre-révolutionnaires.
lundi 5 janvier
L’Iran lance une contre-offensive pour la première fois depuis que l’Irak a envahi son territoire en septembre 1980 : l’opération « Nasr ». Trois brigades blindées iraniennes (environ 300 blindés) attaquent les forces irakiennes dans la région de Susangerd-Dezfoul, au nord-ouest d’Ahwaz.
mercredi 7 janvier
Manuchehr Hakim, dirigeant de la secte religieuse Bahai, est abattu, à Téhéran. De nombreux membres de cette secte pacifique sont, depuis l'arrivée au pouvoir des ayatollahs, persécutés et, certains d'entre eux assassinés.
jeudi 8 janvier
Voyage surprise à Alger du secrétaire d’Etat adjoint américain, Warren Christopher, dans le cadre des négociations pour obtenir la libération des otages détenus à Téhéran. Aux Etats-Unis, le président élu Ronald Reagan a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de signer un chèque en blanc aux Iraniens pour que soient relâchés les otages.
vendredi 9 janvier
Défaite iranienne dans la bataille de Nasr. Ayant fait croire à une retraite, les Irakiens ont réussi à faire tomber dans une embuscade les blindés iraniens, affaiblis par le terrain boueux et les problèmes de ravitaillement (pannes de carburant et de munitions). En quatre jours, les Iraniens ont perdu entre 88 (sources iraniennes) et 100 à 200 chars (sources irakiennes) et de nombreux hommes. Côté irakien, entre 50 et 100 chars ont été détruits pour des pertes humaines légères. Les blindés iraniens restants battent en retraite vers Abadan. Malgré ce succès, les Irakiens ne profitent pas de l’occasion pour lancer une contre-attaque.
samedi 10 janvier
Téhéran a jugé acceptable le dernier communiqué remis par l’Algérie au sujet des otages américains. Le document contient les engagements que doivent prendre l’Iran et les Etats-Unis.
dimanche 11 janvier
L’Iran renonce à demander aux Etats-Unis le dépôt de 24 milliards de dollars en or dans une banque algérienne comme condition de la libération des otages, se contentant plutôt de la remise en disponibilité de 8 milliards de dollars d’actifs iraniens qui avaient été gelés dans les banques américaines.
lundi 12 janvier
Les négociations américano-iraniennes par l’intermédiaire de l’Algérie semblent s’accélérer. Le numéro un algérien a reçu pour la première fois Warren Christopher. A Téhéran, le président du Parlement iranien a indiqué que la libération des otages pourrait même avoir lieu le résultat de l’arbitrage sur les plaintes réciproques des deux pays.
mardi 13 janvier
Le porte-parole du gouvernement iranien a déclaré que la date de libération des otages américains approche mais dans le même temps le Parlement de Téhéran a ajourné le débat qu’il devait avoir sur ce dossier.
mercredi 14 janvier
Le Parlement iranien a autorisé le gouvernement à recourir à un arbitrage international (Alger) pour régler le contentieux financier avec les Etats-Unis, dont dépend la question des otages américains détenus en Iran.
vendredi 16 janvier
Washington et Téhéran ont fait savoir qu’ils s’étaient mis d’accord sur la somme que les Etats-Unis doivent verser à l’Iran pour la libération des otages. Tout s’est alors accéléré : le président Carter a réuni le Conseil national de sécurité et rencontré les banquiers américains pour parler des avoirs iraniens gelés et un avion militaire américain est arrivé à Alger, où Warren Christopher a multiplié les entretiens avec les responsables algériens.
samedi 17 janvier
Téhéran demande à Washington des éclaircissements de dernière minute avant de conclure l’accord sur la libération des otages. Un groupe de médecins algérien est arrivé dans la capitale iranienne pour constater que les Américains détenus sont en bonne santé.
dimanche 18 janvier
Le président Carter a écourté son dernier week-end à Camp-David en tant que président des Etats-Unis pour rejoindre Washington en hélicoptère. Une preuve de la libération très prochaine des otages américains selon de nombreux observateurs. Mais les négociations de dernière minute sur les créances des banques américaines à l’égard de l’Iran retardent encore la conclusion d’un accord. Ce qui n’a pas empêché un officiel algérien de déclarer pour la première fois que le dénouement est très proche ; jusque-là Alger avait conservé un mutisme total.
lundi 19 janvier
Les représentants des Etats-Unis (Warren Christopher) et de l’Iran ont signé à Alger l’accord sur la libération des otages américains détenus à Téhéran depuis le 4 novembre 1979 : Washington accepte de débloquer les 10 milliards d’avoirs iraniens bloqués dans les banques américaines depuis le début de l’affaire et de les transférer sur un compte algérien à la Banque d’Angleterre ; les Etats-Unis suspendent toutes les actions judiciaires engagées contre l’Iran, s’engagent à ne plus intervenir dans les affaires iraniennes et acceptent de bloquer les biens de l’ex-shah aux Etats-Unis (environ 4 milliards de dollars) ; les deux pays se donnent enfin pour objectifs de tout faire pour mettre fin à leurs litiges. En Iran, les 50 hommes et 2 femmes ont subi des examens médicaux (retransmis à la télévision américaine) avant de prendre pour la première fois depuis longtemps un repas en commun. L’annonce aux Américains de l’accord avait été faite par le président Carter dans la salle de presse de la Maison-Blanche.
mardi 20 janvier
Après 444 jours de détention à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran (Iran), et 20 minutes seulement après l’entrée en fonction du président Ronald Reagan, les 52 otages américains sont libérés. Ils ont quitté la capitale iranienne à 18 h 24, heure de Téhéran, à bord de deux avions algériens pour rejoindre l’Allemagne, vià Athènes et Alger. Reagan envoie son prédécesseur Carter les accueillir à Wiesbaden (il lui laisse ainsi la responsabilité des conditions de leur libération). Après plusieurs jours de surveillance médicale, ils pourront rentrer aux Etats-Unis.
nuit du mardi 20 au mercredi 21 janvier
Les deux avions transportant les ex-otages américains ont fait escale à l’aéroport d’Alger avant de repartir vers l’Allemagne
mercredi 21 janvier
Les 52 ex-otages américains sont arrivés à 6 heures du matin (heure locale) sur l’aéroport de Francfort, en Allemagne fédérale, accueillis par une foule de journalistes et d’officiels, dont l’ex-secrétaire d’Etat Cyrus Vance. Ils ont ensuite été conduits en autocar à l’hôpital de l’US Air Force de Wiesbaden, où ils doivent subir divers examens médicaux. Là aussi un accueil enthousiaste leur a été réservé. L’un de leurs premiers gestes a été d’appeler leurs familles, sans nouvelle d’eux depuis 445 jours. Dans la soirée, ils ont rencontré le tout récent président retraité, Jimmy Carter.
L’embargo français décrété en mai 1980 sur les ventes d’armes à l’Iran est levé (il sera rétabli dès le 13 mai). Paris a également annoncé, tout comme Londres, la reprise rapide du commerce avec Téhéran.
jeudi 22 janvier
Après avoir semblé hésité un temps sur la suite à donner à l’accord conclu avec l’Iran, le département d’Etat a finalement confirmé que le gouvernement américain entend bien exécuter les obligations des Etats-Unis. L’ancien vice président Walter Mondale a remis à Ronald Reagan un premier rapport de témoignages dans lequel les ex-otages de Téhéran révèlent avoir subi des sévices, des jeux sadiques et des tortures morales durant leur captivité. En Allemagne, Jimmy Carter a accusé les geôliers d’Iraniens de « sauvagerie » et de « barbarie ».
lundi 26 janvier
Le Comité Américain de la Revanche fait exploser une bombe contre la banque iranienne Melli à San Francisco. Pas de victime.
samedi 31 janvier
Les six premiers Mirage F1 commandés par Bagdad à la France ont été remis à des pilotes irakiens sur l’aéroport chypriote de Larnaca. L’Iran proteste vigoureusement contre cet achat de 60 appareils.
en janvier
Première contre offensive iranienne.
dimanche 22 février
Libération des trois missionnaires anglicans détenus en Iran depuis sept mois. Le sort du quatrième prisonnier, l’homme d’affaires Andrew Puke, demeure incertain.
mercredi 11 mars
Le Premier ministre Mohammad Ali Rajai assume également désormais les fonctions de ministre des Affaires étrangères, à la place de Mohammad Karim Khodapanahi.
jeudi 12 mars
Un commando arménien de l'ASALA tente d'investir l'ambassade de Turquie à Téhéran. Deux gardes de l'ambassade sont tués et deux des agresseurs capturés (ceux-ci seront condamnés à mort, par la justice iranienne, et exécutés).
jeudi 19 mars
Opération « Nasr » : l’armée iranienne lance une grande offensive (100 000 soldats, dont 30 000 pasdarans) nocturne contre les positions irakiennes (entre 65 000 et 80 000 hommes) dans la région de Dezfoul, dans le Khouzistan. Les pertes irakiennes seront de 10 000 tués, 25 000 blessés, 15 000 prisonniers et 700 véhicules blindés détruits.
samedi 4 avril
Opération « H-3 » : attaque surprise de l’aviation iranienne contre la base d’Al-Walid. Des F-4 Phantom ayant décollé de Tabriz ont réussi à atteindre l’extrême ouest de l’Irak sans se faire détecter en longeant à basse altitude les frontières irako-turques et irako-syriennes et en se faisant ravitailler en vol par des Boeing 707. Après avoir neutralisé la piste de la base, les avions iraniens ont détruit deux stations radar, plusieurs hangars et de nombreux appareils irakiens (3 An-12, 1 Tu-16, 9 Su-17, 4 MiG-21, 18 MiG-23, 5 Mirage F1 et 4 hélicoptères). Tous les Phantom iraniens ont pu regagner leur base. Bagdad accuse Damas d’avoir prêté main-forte à Téhéran.
mercredi 22 avril
Une bombe explose à Téhéran près de la résidence de l'ayatollah Khomeiny, tuant deux personnes et en blessant dix autres.
mercredi 13 mai
L’embargo sur les ventes d’armes françaises à l’Iran, levé en janvier dernier, est rétabli par Paris.
dimanche 17 mai
33 policiers sont tués lors d’affrontements avec les rebelles de la guérilla Baluch à Gasht.
lundi 25 mai
Sur pression des Etats-Unis et en réaction à la guerre opposant l’Iran à l’Irak, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar créent à Riyad le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui établit une coopération économique, politique et militaire.
dimanche 7 juin
Un autographe de l’ayatollah iranien Khomeiny a été adjugé pour 4 000 dollars lors d’une vente aux enchères à New York.
mardi 9 ou mercredi 10 juin
Khomeiny retire au président Bani Sadr le commandement des armées.
jeudi 11 juin
Dans centre de l’Iran, un séisme de magnitude 6,9 a frappé la région de Golbaf, au sud-est de Kerman, faisant entre 2 000 et 3 000 victimes et 950 blessés.
lundi 15 juin
Echec d'une manifestation en faveur de Bani Sadr.
samedi 20 juin
Emeutes et arrestations.
dimanche 21 juin
Le Parlement destitue le président Abolhassan Bani Sadr, jugé responsable des défaites de l’armée iranienne, par 177 voix contre 1 et 1 abstention. Un « Conseil présidentiel provisoire » de quatre membres le remplace. Bani Sadr se réfugie dans la clandestinité.
dimanche 28 juin
Explosion d’une bombe au siège du Parti de la République islamique à Téhéran : 73 morts, dont l’ayatollah Mohammad Hosseini Behechti (52 ans, secrétaire général du PRI et numéro 2 du régime iranien), 4 ministres, 6 vice-ministres et 20 députés du PRI. Les accusations se portent sur l’Organisation des Moudjahidine du peuple. Mohammad Javad Bahonar devient le nouveau chef du parti.
jeudi 9 juillet
Quatre membres du Moudjahidin Khalq sont exécutés pour actes de terrorisme.
mardi 14 juillet
Une bombe explose à Téhéran contre le bâtiment de l'agence de presse officielle. Pas de victime.
samedi 18 juillet
Un chasseur soviétique Soukhoï Su-15 intercepte à la frontière soviéto-turque un Canadair CL-44 de la Transporte Aéreo Rioplatense argentine transportant des armes israéliennes à destination de l’Iran. Les deux appareils entrent en collision. Le pilote du Su-15 s’éjecte à temps et a la vie sauve, les trois membres d’équipage argentin et l'unique passager britannique du Canadair sont tués.
dimanche 19 juillet
Transfert des avoirs iraniens déposés aux Etats-Unis.
jeudi 23 juillet
L’hodjatoleslam Hassan Behesti, candidat aux élections présidentielles, est assassiné à Ispahan.
vendredi 24 juillet
Sans surprise, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Mohammad Ali Rajai a été élu président de la République islamique iranienne avec 88,12 % des voix.
Un commando a mené une attaque à la bombe contre des Gardiens de la révolution à Téhéran. Cinq personnes, dont deux civils, ont été tuées.
dimanche 26 juillet
Mohammed Reza Saadati, principal dirigeant des Moudjahidines du peuple, a été exécuté avec 10 autres membres de son mouvement à l’issue d’un procès à huis clos. Depuis le 1er juillet, on estime que 200 personnes ont été fusillées en Iran.
lundi 27 juillet
Quinze attentats ont été recensés en Iran ces trois derniers jours.
mardi 28 juillet
Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,2 a frappé la province de Kerman : on déplore entre 3 000 et 5 000 morts.
mercredi 29 juillet
Un mois après sa destitution, l’ancien président iranien Bani Sadr et son gendre Massoud Radjavi, chef des Moudjahidines du peuple, fuient l’Iran à bord d’un Boeing 707 piloté par le colonel Behzad Moezzi pour se réfugier en France. Ils ont atterri à l’aéroport militaire d’Evreux. Bani Sadr obtient l’asile politique à la condition expresse de ne se livrer à aucune activité politique sur le territoire français.
jeudi 30 juillet
Des dizaines de milliers d’Iraniens se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Téhéran pour exiger l’extradition de leur ancien président Bani Sadr.
samedi 1er août
Trois vedettes lance-missiles bloqués à Cherbourg peuvent gagner l'Iran.
dimanche 2 août
Mohammad Ali Rajai prête serment comme deuxième président de la République islamique.
mardi 4 août
Le président Rajai laisse le poste de Premier ministre à Mohammad Javad Bahonar. Il est le premier religieux à occuper cette fonction.
mercredi 5 août
La France a décide de rappeler à Paris son ambassadeur en Iran, Guy Georgy. Paris invite les autres ressortissants français à quitter le territoire iranien.
vendredi 7 août
25 militants antikhomeinistes ont pris d’assaut des locaux iraniens à Washington.
mardi 11 août
Les gardiens de la révolution effectuent un raid contre le Moudjahidin Khalq, à Sari. Un terroriste est tué, un autre blessé, et, quinze autres encore, arrêtés.
mercredi 12 août
Arrivée à l’aéroport d’Orly des 106 derniers résidents français rapatriés de Téhéran à la demande du président Mitterrand pour éviter toutes représailles iraniennes. Parmi eux figure l’ambassadeur Guy Georgy.
jeudi 13 août
Présentation devant le Parlement du gouvernement formé par le nouveau Premier ministre, Mohammad Javad Bahonar.
Au large du port espagnol de Cadix, un commando de 26 opposants au régime iranien dirigé par l’amiral Halibollahi a arraisonné la Tabarzin, une vedette lance-missiles livrée par la France à Téhéran.
samedi 15 août
Mir-Hossein Mousavi est nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères.
mardi 18 août
Les 22 membres du commando de l'amiral Halibollahi et 4 membres d'équipage de la vedette demandent l'asile politique en France.
mercredi 19 août
La vedette iranienne Tabarzin est immobilisée près de Toulon.
jeudi 20 août
Le droit d’asile est accordé par la France aux 26 antikhomeinistes qui ont détourné le Tabarzin.
lundi 24 août
Le procureur général, l'Ayatollah Amlashi, échappe à une tentative d'assassinat, à Téhéran.
On estime que 700 personnes ont été fusillées en deux mois, et 72 ces trois derniers jours.
vendredi 28 août
La vedette détournée par Halibollahi est rendue à l'Iran.
samedi 29 août
Le Cheikh Hassan Askeri, haut fonctionnaire du gouvernement, est assassiné à Téhéran.
dimanche 30 août
Le président Mohammad Ali Rajai (48 ans), le Premier ministre Mohammad Javad Bahonar (47 ans) et plusieurs membres du gouvernement sont tués à Téhéran par l’explosion d’une bombe déposée au siège du Conseil des ministres, à Téhéran. Cet attentat est revendiqué par le mouvement Mujahideen-e Khalq (Moudjahidin du peuple). Un « Conseil présidentiel provisoire » de trois hommes est mis en place.
mercredi 2 septembre
L’ayatollah Mohammed Reza Mahdavi-Kani devient Premier ministre ; il conserve provisoirement son poste de ministre de l’Intérieur.
samedi 5 septembre
Le procureur Ali Ghoddusi est tué par une bombe à Téhéran.
jeudi 10 septembre
Aux Etats-Unis, l'homme d'affaires iranien Muhamad Alikari est arrêté à Los Angeles. Celui-ci préparait un plan d'assassinat visant l'ex-chah d'Iran.
mercredi 16 septembre
Le général Ali Asghar Hateni est assassiné par un Kurde, dans le Kurdistan.
jeudi 17 septembre
A Téhéran, l’ASALA (terroristes arméniens) fait exploser une bombe contre l'ambassade de Suisse en Iran.
mardi 22 septembre
L’armée iranienne déclenche l’opération « Samen-ol-A’emeh » afin de briser le siège d’Abadan, qui dure depuis le novembre 1980.
dimanche 27 septembre
Des affrontements entre Gardiens de la Révolution et opposants au régime Khomeyniste (Moudjahidin Khalq) font dix morts et une cinquantaine de blessés à Téhéran.
lundi 28 septembre
Fin de l’opération « Samen-ol-A’emeh » : les Iraniens ont réussi à mettre fin au siège d’Abadan : 2 500 soldats irakiens ont été tués et de nombreux chars détruits. Mais la contre-offensive a également coûté cher aux Iraniens qui ont utilisé pour la première fois la tactique des « vagues humaines » (150 M60 Patton mis hors combat). Combattant à un contre six, les défenseurs iraniens d’Abadan ont réussi à tenir pendant près de onze mois, mais la ville n’est plus qu’un immense champ de ruines.
mardi 29 septembre
Le ministre de la Défense et trois chefs militaires iraniens figurent parmi les soixante-dix victimes d’un accident d’avion.
en septembre
Téhéran lance une série d’offensives pour libérer son territoire : les Iraniens parviennent à reprendre les positions perdues au prix de considérables pertes.
jeudi 1er octobre
Le Premier ministre Mahdavi-Kani cède son portefeuille de l’Intérieur à Ali Akbar Nateq-Nouri.
L’ancien président iranien Bani Sadr et le chef des Moudjahidines Massoud Radjavi fondent en France un gouvernement iranien en exil.
vendredi 2 octobre
Hodjatoleslam Seyyed Ali Hosseini Khamenei est élu président avec 95,67 % des voix.
lundi 12 octobre
Amnesty International affirme que plus de 1 800 personnes ont été exécutées en Iran depuis juillet.
jeudi 15 octobre
Bagdad déclenche une nouvelle attaque contre Abadan : les soldats irakiens progressent de 1,6 kilomètre, parvenant à s’emparer de l’immeuble de la radio-télévision. Plus au nord, un convoi iranien qui venait d’Ahwaz est tombé dans une embuscade : les chars irakiens T-55 et T-62 ont remporté la victoire, forçant les Iraniens à prendre la fuite en abandonnant au moins 20 chars Chieftains et plusieurs autres véhicules blindés.
jeudi 29 octobre
L’ayatollah Mahdavi-Kani quitte ses fonctions de Premier ministre.
samedi 31 octobre
Mir-Hossein Moussavi Khamenei devient le nouveau Premier ministre d’Iran.
Le fils du chah, exilé au Caire, se proclame successeur de son père sur le trône d’Iran.
en octobre
Amnesty International estime que plus de 3 350 personnes ont été exécutées en Iran depuis la révolution de février 1979.
samedi 21 novembre
L’agence de la compagnie Air France à Téhéran a visé par un attentat arménien revendiqué par l’organisation Orly.
dimanche 22 novembre
Quatre gardiens de la révolution sont tués et cinq autres blessés à Téhéran, suite à l'attaque d'un commando du Moudjahidin Khalq.
mardi 24 novembre
Deux bombes explosent aux abords de la gare centrale de Téhéran, tuant trois personnes et en blessant plusieurs autres.
vendredi 27 novembre
Deux bombes explosent à Téhéran, tuant deux personnes et en blessant quinze autres.
samedi 5 décembre
Massoud Radjavi, chef des Moudjahidines du peuple, dénonce « l’ère de la répression et de la terreur » en affirmant que le nombre de prisonniers politiques est supérieur à 20 000.
vendredi 11 décembre
L’ayatollah Abdolhosein est attaqué à Chiraz par une vingtaine de membres du Moudjahidin Khalq armés de bombes. L’ayatollah et deux de ses gardes du corps sont tués, ainsi que l'un des terroristes. Les forces de l'ordre interviennent et parviennent à arrêter les dix-neuf autres agresseurs.
mardi 15 décembre
Ali Akbar Velayati succède à Mir-Hossein Mousavi comme ministre des Affaires étrangères (jusqu’en 1997).
mardi 22 décembre
Deux personnes sont tuées à Mashad, dont le haut fonctionnaire Emam-Qoli Jafar-Zade, suite à une attaque à la grenade, menée probablement par le Moudjahidin Khalq.