La Nouvelle-Calédonie de 1989 à 2009 |
1989
dimanche 23 avril
Elections régionales : RPCR 64,46 %, FN 22,49 %, FC (extrême droite) 6,01 %, Entente (divers droite) 3,97 %, PUC 3,04 %. Abstention de 100 % aux îles Bélep, 99,44 % à Pouebo, 95,38 % à Maré, 88,62 % à Canala, 88,54 % à Hienghène.
en avril
Yann Céléné Uregei, président du FULK (appuyé par le Libyen Kadhafi et le Vanuatu), est exilé.
jeudi 4 mai
En Nouvelle-Calédonie, lors d’une cérémonie organisée à la mémoire des 19 indépendantistes tués lors la prise de la grotte d'Ouvéa (4 mai 1988), les leaders kanaks Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont été assassinés par deux extrémistes. Djoubelly Wéa, chef de la tribu de Gossanah qui refusait de reconnaître les accords de Matignon, a été immédiatement abattu, et son complice André Tangopi est arrêté. Ce double assassinat est condamné par la classe politique à la quasi unanimité.
dimanche 7 mai
Le Premier ministre Michel Rocard a assisté en Nouvelle-Calédonie aux funérailles de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné.
mardi 9 mai
Le fossé se creuse de plus en plus entre le FLNKS et le Front uni de libération canaque (FULK), opposé aux accords de Matignon : le groupe maximaliste de Yann Céléné Uregeï, a refusé de condamner l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné.
jeudi 11 mai
Le bureau politique confirme du FLNKS a réaffirmé son attachement aux accords de Matignon.
samedi 20 mai
En Nouvelle-Calédonie, François Burck est désigné pour succéder à Jean-Marie Tjibaou à la tête de l’Union calédonienne.
dimanche 11 juin
Elections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Victoire pour les partisans des accords de Matignon : le RPCR est majoritaire dans la province du Sud avec 44,46 % des voix et 27 sièges sur 54 au Congrès du territoire, tandis que le FLNKS conserve la main sur la province du Nord et les îles Loyauté avec 28,65 % des voix et 19 s. FN 6,73 %, CD (Calédonie Demain) 5,15 %, UO 3,89 %, autres 11,1 %. Le scrutin s’est déroulé dans le calme avec un taux de participation de 69,29 %.
lundi 26 juin
Simon Loueckhote (RPCR) est élu président du territoire. La Nouvelle-Calédonie obtient un statut particulier.
vendredi 14 juillet
Mise en place du nouveau statut.
jeudi 27 juillet
L'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) décide, par 95 voix contre 14 et 9 abstentions, de quitter le FLNKS.
samedi 12 août
Décès de Muliana Kalepo, président de l'Union océanienne.
en août
Au cours de sa tournée dans le Pacifique, le Premier ministre Michel Rocard s’arrête en Nouvelle-Calédonie.
mercredi 25 octobre
Conseil des ministres. Le gouvernement a adopté le projet de loi étendant aux crimes de sang l’amnistie partielle prévue par le référendum du 6 novembre 1988 sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.
vendredi 17 novembre
26 Kanaks détenus à Paris pour l'affaire d'Ouvéa et 21 détenus à Nouméa sont libérés.
en novembre
Libération de 150 indépendantistes.
mercredi 20 décembre
Adoption définitive par l’Assemblée nationale de la loi d’amnistie sur les crimes politiques commis en Nouvelle-Calédonie avant le 20 août 1988.
1990
mardi 6 février
Libération d'André Tangopi, un des deux assassins de Tjibaou et Yeiwéné en mai 1989.
du dimanche 18 au dimanche 25 février
A Ouvéa, élections municipales remportées par le FLNKS, devant RPCR et FANC.
mercredi 28 février
L’actrice Marie-France Pisier présente à Paris son premier film, le Bal du gouverneur, d’après son propre roman. La majeure partie du film a été tournée en Nouvelle-Calédonie.
samedi 24 mars
Paul Néaoutine (39 ans), membre du Parti de libération kanak (Palika), est élu par les délégués président du FLNKS, en remplacement de Jean-Marie Tjibaou, assassiné le 4 mai 1989.
mardi 17 avril
A l’issue de longues négociations avec le FLNKS, le président du RPCR Jacques Lafleur a signé un accord sur la vente de 85 % de ses actions de la société minière du Sud-Pacifique (SMSP) à la province Nord (montant de 99 milliards de francs, soit le tiers de la valeur mais 65 % avaient été achetées en 1987 pour 30 millions de francs).
mardi 24 avril
Les élections municipales d'Ouvéa sont annulées.
en juillet
Retour, après plus d'un an d'exil de Yann Céléné Uregei (FULK).
samedi 24 novembre
Dissolution du conseil municipal de l'île des Pins.
1991
dimanche 13 janvier
Elections municipales à l'île des Pins.
vendredi 18 janvier
Un maire FLNKS est élu à l'île des Pins.
en janvier
Alain Christnacht est nommé haut-commissaire.
samedi 8 juin
Convention du FLNKS, objectif : indépendance.
en juin
Décès d’Henri Wetta, vice-président du Congrès.
1993
fin du printemps
Le nord de l'île connaît, en cette fin d'automne austral, une sécheresse aggravée par un déficit pluviométrique de 75 % ; comme en 1972, l'élevage bovin est, faute de pâturage, très menacé.
1994
en juin
Ouverture de la mine de Kopeto 2 qui doit produire 17 000 tonnes de nickel par an.
1995
dimanche 9 juillet
Elections provinciales : le RPCR et le FLNKS perdent respectivement cinq et deux sièges.
vendredi 14 juillet
Nidoish Naisseline (LKS) succède à Richard Kaloi comme le deuxième président de la province des Iles Loyauté.
1996
jeudi 15 février
Déclaration de Rock Wamytan (FLNKS) ne revendiquant pas l'indépendance.
jeudi 11 juillet
Air Calédonie International signe un accord avec la compagnie australienne Qantas.
1997
jeudi 6 février
Basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), la Commission du Pacifique Sud, créée en 1947, devient la Communauté du Pacifique. Son secrétaire général, l’Australien Robert B. Dun, en devient le premier directeur général.
dimanche 23 février
Seizième congrès du FLNKS : les indépendantistes ont rappelé qu'ils ne s'engageraient dans la négociation politique qu'après règlement par l'Etat du dossier minier.
lundi 24 février
Le gouvernement a décidé de déchoir le groupe Eramet de ses titres d'exploitation sur le massif minier de Koniambo, aux profits des Kanaks.
mercredi 9 avril
Une grève générale de 24 heures a paralysé les mines, l'usine de nickel et le port de Nouméa. Avec ce mouvement, l'Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc) soutient le projet d'usine de nickel de la Province nord indépendantiste mais demande à l'Etat de lever la procédure de déchéance des titres miniers d'Eramet destinée à attribuer ces titres à la Province nord.
mercredi 9 juillet
Le nouveau Premier ministre français, Lionel Jospin, a proposé d'ouvrir le conseil d'administration d'Eramet à deux personnalités calédoniennes. Une proposition saluée par le Palika, mais rejetée par le FLNKS.
vendredi 25 juillet
La convention extraordinaire du FLNKS promet, le 2 août, d'être animée. Le Palika, formation minoritaire du mouvement, affirme que désormais « le FLNKS est en crise et qu'il n'existe plus de consensus kanak ». Le Palika reproche à l'Union calédonienne (UC, majoritaire) son immobilisme dans les négociations avec la France. C'est en effet le FLNKS qui bloque les discussions sur le référendum d'autodétermination de 1998. Pour les reprendre, il exige que l'Etat français règle le dossier de l'usine de transformation de nickel que les indépendantistes veulent construire avec un groupe australien. Ils demandent un accès aux mines détenues par Eramet, société contrôlée par l'Etat.
lundi 11 août
Une délégation du Forum du Pacifique-Sud, conduite par le ministre fidjien des Affaires étrangères, Filipe Bole, a entamé une visite en Nouvelle-Calédonie. Son objectif : recueillir de quoi informer les dirigeants du Pacifique sur « l'application des accords de Matignon ».
mercredi 22 octobre
Les quatre centres miniers de la société Le Nickel (SLN), filiale calédonienne du groupe Eramet, sont bloqués par le FLNKS. Les indépendantistes entendent ainsi appuyer le projet de construction d'une seconde usine de nickel dans le nord en partenariat avec le canadien Falcon-bridge qui doublerait la production actuelle de la Calédonie (56 000 tonnes, 8 % de la consommation occidentale). Les manifestants reprochent à Eramet de vouloir conserver le monopole sur le minerai calédonien.
mercredi 5 novembre
39 boat-people chinois sont arrivés en baie de Gomen, au nord de la Grande terre, à bord d'un navire. Aillant reçu l'assurance qu'ils ne seraient pas renvoyés en Chine, le capitaine Wu Zhi Qiang a accepté de remettre son navire aux autorités locales.
lundi 17 novembre
71 nouveaux réfugiés chinois ont accosté le rivage calédonien.
vendredi 21 novembre
Les dissensions s'aggravent au sein du FLNKS, au point que la tenue du congrès vient une nouvelle fois d'être repoussée au 20 décembre. Les indépendantistes sont divisés sur le point de savoir s'il faut ou non faire du règlement du dossier minier par l'Etat un préalable à la reprise des discussions politiques sur l'avenir institutionnel du territoire. Le FLNKS souhaite parvenir en 1998 à une solution consensuelle avec l'Etat et les anti-indépendantistes sur le devenir de l'île, qui pourrait être ratifiée par les électeurs et qui éviterait le référendum d'autodétermination normalement prévu.
mardi 16 décembre
Le conseil d'administration d'Eramet a approuvé les « grandes lignes » d'un protocole d'accord sur le partage des gisements de nickel avec les indépendantistes.
dimanche 21 décembre
100 boat-people chinois, arrivés en Nouvelle-Calédonie début novembre, sont toujours retenus dans un centre de rétention administrative à 50 kilomètres de Nouméa. Le Haut-commissaire de la République, Dominique Bur, a indiqué que le principe d'une « reconduite hors du territoire national » avait été décidé.
jeudi 25 décembre
Jacques Lafleur, député RPR de Nouvelle-Calédonie et chef de file des anti-indépendantistes, a renoué le dialogue avec les indépendantistes pour rechercher une « solution consensuelle » sur l'avenir de l'île.
vendredi 26 décembre
Des élus indépendantistes ont créé un « comité de coordination pour les négociations ».
lundi 29 décembre
Le RPCR de Lafleur et certains indépendantistes du FLNKS (« comité de coordination pour les négociations ») ont eu une première rencontre. Le mouvement indépendantiste est de plus en plus divisé : une partie de ses troupes prônent la négociation sans poser de « préalable minier ». En clair : les indépendantistes pourraient renoncer à conditionner l'examen de l'avenir institutionnel du Territoire à la construction et l'approvisionnement par l'Etat d'une usine de nickel dans la Province Nord (indépendantiste). Une seconde rencontre aura lieu dans quinze jours.
1998
jeudi 1er janvier
Le FLNKS a dénoncé la création par des élus indépendantistes, d'un « comité de coordination pour les négociations ».
L'organisation humanitaire Médecins du Monde estime que la décision française de renvoyer en Chine les 110 boat-people réfugiés depuis sept semaines en Nouvelle-Calédonie « est contraire à la convention de Genève de 1951 sur le droit d'asile ». Leur retour, estime MDM, « pourrait mettre leur vie en danger ».
vendredi 23 janvier
Le FLNKS menace de se retirer de la négociation sur le dossier minier néo-calédonien et de « laisser parler le terrain » si aucun accord n'est trouvé avant la fin janvier. Les discussions butent sur l'accès à la ressource minière pour la future usine de nickel du nord de l'île. Le FLNKS accuse le gouvernement Jospin de vouloir « troquer » ce « projet de rééquilibrage » contre l'abandon de la « revendication de souveraineté ».
vendredi 30 janvier
150 gardes mobiles ont dispersé, vers 10 heures, un barrage dressé par une centaine de militants du FLNKS six heures plus tôt sur la RT 1, axe principal de l'île, à une trentaine de kilomètres au nord de Nouméa. On compte un blessé et cinq interpellations. Il s'agissait, pour les indépendantistes, de faire pression sur le haut-commissariat à la veille de l'expiration de leur ultimatum pour une solution sur la mise en place d'une usine de traitement du nickel dans le nord du Territoire.
dimanche 1er février
En pleine agitation indépendantiste et à quelques jours du congrès du FLNKS, la décision devrait détendre l'atmosphère. Un protocole d'accord a été signé au ministère des Finances qui prévoit la mise à disposition de réserves de nickel au profit d'une société canadienne, Falconbridge, qui devrait investir cinq milliards de francs dans le nord. Ce « préalable minier » étant levé, les discussions vont pouvoir reprendre sur le statut futur de l'île. Il sera peut-être même possible d'éviter un référendum, prévu par les accords de Matignon il y a dix ans, mais qui aurait l'inconvénient de raviver les clivages politiques.
lundi 2 février
Les responsables du FLNKS se sont rendus à Saint-Louis, dans la banlieue de Nouméa, et à Népoui, là où les militants avaient dressé, pendant le week-end, des barrages routiers. Ils leur ont détaillé les termes du protocole d'accord. Et ils ont obtenu que les barrages soient levés.
vendredi 13 février
La reprise des discussions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie vont reprendre « vers le 25 février » assure Alain Christnacht, le conseiller Outre-mer du Premier ministre Lionel Jospin.
du samedi 14 au dimanche 15 février
Le FLNKS s'est réunit en congrès à Nakéty pour préparer la reprise des négociations devenus possible depuis le règlement du différend minier sur le nickel. Il a réaffirmé sa volonté de « faire aboutir par la négociation son projet d'Etat-associé avec la France en 1998 ».
mardi 24 février
Comme prévu par les « accords Matignon » de 1988, anti-indépendantistes et indépendantistes se sont retrouvés, dix ans après, à Paris, pour tenter de trouver un compromis entre l'autonomie au sein de la République française (voulue par le RPCR, dont la délégation est conduite par Pierre Frogier) et l'indépendance association (réclamée par le FLNKS de Roch Wamytan).
mercredi 25 février
Les pourparlers sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie se poursuivent à Paris. Les indépendantistes (Roch Wamytan) ne cachent pas qu'ils veulent aller vite. Mais leurs positions de départ étaient fort éloignées de celles de leurs partenaires.
jeudi 26 février
Bien que les positions de départ soient toujours éloignées, les négociateurs se sont fixés un délai de deux mois pour aboutir.
vendredi 6 mars
Au terme d'une semaine d'entretiens sur le « contentieux colonial », le gouvernement et le FLNKS ont publié, à Paris, un communiqué commun précisant qu'il ne s'agit là que d'une « première étape ». Ces échanges ont tourné autour du droit coutumier et de la culture kanake. La solution a plusieurs des questions abordées, a précisé le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Jean-Jack Queyranne, passent par une réforme de la Constitution. Les négociations tripartites (avec le RPCR) sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie doivent se poursuivre à Nouméa, puis, le 31 mars, à Paris.
vendredi 13 mars
700 personnes ont manifesté à Nouméa pour demander une autorisation provisoire de séjour en faveur des 110 réfugiés chinois menacés d'expulsion de Nouvelle-Calédonie.
vendredi 20 mars
Une soixantaine des boat people chinois menacés d'expulsion à Nouméa se sont réfugiés en début d'après-midi, sur les toits de trois bâtiments de la caserne désaffectée dans laquelle ils sont retenus, depuis leur arrivée en novembre. Ces réfugiés sont équipés de couteaux et de bouteilles de gaz. Les autorités ont rapidement engagé une négociation avec eux, tandis que d'importantes forces de gendarmerie empêchent toute approche des lieux. Les boat-people n'ont qu'une revendication : ne pas retourner en Chine.
nuit du samedi 21 au dimanche 22 mars
Les gendarmes ont donné l'assaut et délogé les boat-people des toits de leur camp. Deux réfugiés chinois ont été grièvement blessés selon une source hospitalière. Quatre autres personnes ont été plus légèrement atteintes.
dimanche 22 mars
Jean-Jack Queyranne, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a annoncé que le gouvernement français avait décidé d'ajourner l'expulsion des 110 boat-people chinois. Ceux-ci ont quitté leur camp de détention pour l'école de police Nouméa. Le charter prévu pour les ramener en Chine a été annulé. Une autre solution que l'expulsion serait à l'étude.
mardi 24 mars
Les 110 boat-people sont désormais libres de leurs mouvements, mais ils restent toujours en situation irrégulière. Le tribunal administratif de Nouméa a par ailleurs ordonné un sursis de trois mois à l'exécution de toute décision d'expulsion.
jeudi 2 avril
Les indépendantistes du FLNKS ont été reçus, dans la soirée, par le Premier ministre Jospin.
vendredi 3 avril
Les négociations sur la Nouvelle-Calédonie reprendront le 6 avril : la délégation du RPCR, qui avait annulé sa participation, a finalement décidé de rejoindre Paris le 4 avril.
mardi 21 avril
Anti-indépendantistes et indépendantistes ont conclu leur accord, à Nouméa, avec seulement quelques heures de retard sur l'échéance fixée. L'accès de l'île à la « pleine souveraineté » devrait se faire dans vingt ans au plus tard. D'ici là, l'Etat transférera, en deux étapes, un certain nombre de ses compétences au gouvernement de Nouméa.
samedi 25 avril
Le congrès extraordinaire du FLNKS, réunissant, à huis clos, à Poindimié (à 300 kilomètres au nord de Nouméa), 600 membres des sections de la coalition indépendantiste, a adopté à l'unanimité les accords de Nouméa.
lundi 4 mai
Le Premier ministre Lionel Jospin a inauguré à Nouméa le Centre culturel Jean-Marie Djibaou, symbole de la reconnaissance de l'identité kanake par l'Etat.
mardi 5 mai
Le Premier ministre Lionel Jospin, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Jean-Jack Queyranne, le président du FLNKS Roch Wamytan et le président du RPCR Jacques Lafleur ont signé les accords de Nouméa dans la résidence du haut-commissaire de la République.
mardi 12 mai
Le président de la République a « avalisé » l'avant-projet de loi constitutionnelle rendue nécessaire par l'accord de Nouméa sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Le texte a été transmis au Conseil d'Etat, qui doit rendre son avis le 21 mai.
mercredi 27 mai
Le Conseil des ministres a adopté le projet de loi constitutionnelle sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, formalisant ainsi les récents accords signés à Nouméa. L'Assemblée nationale en débattra le 11 juin, puis le Sénat. La réunion du Congrès regroupant les deux assemblées pourrait avoir lieu le 6 juillet à Versailles.
jeudi 11 juin
L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité le futur statu de la Nouvelle-Calédonie. Il ne lui reste plus qu'à être adopté par le Parlement réuni en congrès à Versailles, le 6 juillet.
mardi 16 juin
L'Assemblée nationale a adopté, par 430 voix contre 13, le projet de loi de révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie.
mercredi 1er juillet
Le Sénat a adopté, par 287 voix contre 10, le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, dans les termes votés par les députés le 16 juin. Ce qui permet de réunir le Congrès, le 6 juillet à Versailles.
lundi 6 juillet
827 députés et sénateurs, réunis en congrès à Versailles, ont approuvé la révision constitutionnelle qui ouvre la voie à l'autonomie de la Nouvelle-Calédonie. 31 ont voté contre (tous siègent à droite) et 27 se sont abstenus.
mercredi 19 août
Le référendum portant sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 8 novembre. Les Calédoniens devront répondre par oui ou par non à la question suivante : « Approuvez-vous l’accord sur la Nouvelle-Calédonie, signé à Nouméa le 5 mai 1998 ? ».
samedi 19 ou dimanche 20 septembre
Le représentant de l’Etat en Nouvelle-Calédonie et les deux principaux partis pro et anti-indépendantistes (FLNKS et RPCR) sont parvenus à un accord sur l’avant-projet de loi organique qui découle de l’accord signé à Nouméa le 5 mai. Cet accord doit être ratifié par référendum par les Calédoniens, le 8 novembre.
nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre
Le Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (SOENC) a lancé, à minuit, une grève générale illimitée dans les mines de nickel. Le syndicat veut alerter les pouvoirs publics sur les conséquences pour l’emploi de la mévente du minerai. Le SOENC dénonce notamment le « monopole » exercé par la Société minière du Sud Pacifique.
dimanche 8 novembre
Référendum sur l’accord de Nouméa : 74,23 % de participation. Avec 71,86 % des suffrages exprimés, le « oui » l’a très largement emporté. 10 ans après les accords de Matignon, les différentes communautés ont signé un nouveau bail de 20 ans pour se créer un destin commun. Si la majorité des votes favorables ont eu lieu dans le nord et l’est de l’île, Nouméa a aussi voté « oui », mais seulement à 57 %.
lundi 9 novembre
Président de l’UNCT (« Une Nouvelle-Calédonie pour tous », anti-indépendantistes), Didier Leroux estime que les 21 000 électeurs ayant voté contre le projet ont demandé, en fait, d’améliorer ces accords, tout en affirmant qu’ils seront respectés, « car c’est la règle démocratique ».
lundi 21 décembre
Les députés ont adopté les deux projets de loi qui traduisent les orientations menant au processus d’émancipation de la Nouvelle-Calédonie. Ces deux textes doivent désormais être soumis au Sénat en février, avant de revenir en dernière lecture devant l’Assemblée.
1999
jeudi 11 février
L’Assemblée nationale a voté l’unanimité les conclusions de la Commission mixte paritaire.
dimanche 14 février
En privatisant Eramet, l’Etat permet à la Calédonie d’entrer dans le capital de la société et dans celui de la SLN, l’une de ses filières qui exploite le nickel sur le territoire. Le territoire se voit ainsi adjuger 8 % du capital d’Eramet et 30 % de la Société le nickel, sa filiale. Ces parts seront transférées à une société calédonienne qui reste à créer et qui - c’est l’originalité de la structure - associera les trois provinces du territoire.
mardi 16 février
Le Parlement a définitivement adopté les projets de loi définissant le fonctionnement des futures institutions de la Nouvelle-Calédonie. Le Sénat a voté par trois cents onze voix contre 5 les conclusions de la Commission mixte paritaire.
jeudi 18 mars
L’interprétation, par le Conseil constitutionnel, de l’accord de Nouméa et des lois sur les futures institutions de la Nouvelle-Calédonie remet en question une des dispositions cruciales du dispositif. Le Conseil a, en effet, estimé que tout Français, résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans au moins à la date du scrutin, pourrait prendre part à l’élection des assemblées provinciales. Les indépendantistes kanaks avaient obtenu que la liste électorale pour ces élections soit limitée aux personnes résidant dans l’île depuis 1998.
lundi 22 mars
Le Comité consultatif de Nouvelle-Calédonie a donné un avis favorable à la date du 9 mai pour les élections provinciales, avec, comme calendrier, le dépôt des listes entre le 12 et le 18 avril et la campagne électorale officiellement entre les 26 avril et 8 mai.
samedi 3 avril
Les indépendantistes du FLNKS ont décidé de suspendre leur participation aux élections des trois assemblées de province prévues le 9 mai prochain. Il entend ainsi protester contre une décision du Conseil constitutionnel prévoyant que tout français justifiant de dix ans de présence sur le caillou pourrait voter lors des futures élections provinciales.
mardi 6 avril
Un amendement constitutionnel va être déposé, sur initiative parlementaire, pour résoudre le dilemme né de l’interprétation, par le Conseil constitutionnel, de la loi organique fixant la composition du corps électoral néo-calédonien.
samedi 10 avril
La Fédération des comités de coordination des indépendantistes a présenté ses listes de candidats à l’élection des trois assemblées provinciales. Ces trois listes FCCI, ouvertes à toutes les ethnies du territoire, sont conduites par deux élus sortants : Léopold Jorédié (province Nord), Cono Hamu (provinces Iles) et par le président du mouvement, Raphaël Mapou (province Sud). Créée en mai 1998, la FCCI rassemble des transfuges du FLNKS, auquel elle reproche un manque de réalisme.
mardi 13 avril
Le FLNKS a levé son mot d’ordre de boycott des élections provinciales.
dimanche 9 mai
Elections provinciales, les premières depuis la signature de l’accord de Nouméa (5 mai 1998) : 74 % de participation. Sur 75 sièges à pourvoir, 31 iront au RPCR et 18 au FLNKS. L’assemblée provinciale du Sud sera gouvernée par le RPCR avec 25 élus sur 40 ; celle du Nord par le FLNKS (14 des 22 sièges), ainsi que celle pour les îles Loyauté (8 sièges sur 14). Sur les 55 membres du futur Congrès, 24 appartiennent au RPCR et 18 au FLNKS. L'UNCT de Didier Leroux passe de 7 à 3 élus et le Front national de 2 à 4 élus au Congrès. Robert Xowie succède à Nidoish Naisseline comme président de la province des Iles Loyauté.
vendredi 21 mai
Le sénateur RPR Simon Louekchote a été réélu président du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Il a battu, dès le premier tour, le candidat du FLNKS, Roch Wamytan, qui obtient de la seconde vice-présidence.
mercredi 26 mai
Plusieurs recours en annulation ont été déposés devant le Conseil d’Etat après les élections provinciales de Nouvelle-Calédonie. Le RPCR, la FCCI et le LKS arguent de la fermeture tardive de certains bureaux et des irrégularités sur les procurations et émargements dans les îles Loyauté. Développer ensemble pour construire (Deca) avance qu’en province Nord, 500 électeurs (2 % des inscrits) n’ont pu voter en raison de fortes pluies.
vendredi 28 mai
Le nouveau congrès de Nouvelle-Calédonie a choisi les onze membres du gouvernement collégial. Sept membres appartiennent au RPCR (Economie, Finances, Travail, Fonction publique, Enseignement) et quatre au FLNKS (Culture, Jeunesse et Sports, Equipement, Santé).
mardi 22 juin
La Fédération patronale calédonienne a suspendu les négociations de conventions collectives pour protester contre les blocages de plus en plus fréquents des dernières semaines.
lundi 5 juillet
Le député et président de la province sud, Jacques Lafleur, a appelé les Calédoniens à « refuser d’assister » au « défilé-mascarade », prévue le 8 juillet par les syndicats, dénonçant les « agissements archaïques et intolérables » que constituent les blocages d’entreprises en grève par les syndicats.
jeudi 8 juillet
Une grève générale de 24 heures et une marche organisée par la plupart des syndicats (FO, Fédération des fonctionnaires, Union des syndicats des travailleurs kanaks et exploités, Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie) ont secoué l’île : près de 10 000 manifestants ont défilé pendant plus de trois heures dans les rues de Nouméa pour dénoncer la « régression sociale » qui menace, selon eux, le territoire.
mardi 24 août
L’ONU applaudit au processus de décolonisation engagé par la France en Nouvelle-Calédonie, a déclaré, à Nouméa, Peter Donigi, chef de la mission d’observation des Nations unies. Néanmoins, Roch Wamytan, le président du FLNKS, s’est plaint auprès de Donigi des « dérives » de la mise en œuvre de l’accord de Nouméa de novembre 1998. Il reproche au RPCR de Jacques Lafleur de lui avoir refusé une vice-présidence du gouvernement territorial, en violation du principe de collégialité voulu par l’accord.
vendredi 27 août
Le Sénat coutumier, assemblée destinée à prendre en compte l’identité kanake dans l’organisation politique et sociale de la Nouvelle-Calédonie, a été officiellement installé à Nouméa. Composé de seize membres - deux pour chacune des huit aires coutumières du territoire - le Sénat coutumier, nommé pour six ans, sera notamment consulté pour tout ce qui aura trait au statut civil particulier, au régime des terres et aux signes identitaires (non, hymne et drapeau).
jeudi 7 octobre
Le président du FLNKS, Roch Wamytan, est intervenu devant la quatrième commission du comité de décolonisation de l’ONU. Le représentant kanak a déploré l’alliance du RPCR avec un petit parti indépendantiste, qui lui permet d’obtenir la majorité absolue au Congrès « et d’appliquer l’accord de Nouméa à sa guise ». Roch Wamytan a plaidé pour que la Nouvelle-Calédonie reste sur la liste des pays à décoloniser.
jeudi 11 novembre
Cette journée de célébration a été marquée par l’inauguration, à Nouméa, de deux stèles à la mémoire des Mélanésiens morts durant la Première Guerre mondiale. 260 d’entre eux ont disparu dans cette guerre mais, jusqu’à présent, seuls le nom des tribus ayant fourni des hommes et le nombre de pertes de chacune d’entre elles était mentionnés au dos du monument aux morts de Nouméa.
mercredi 17 novembre
Un appel « pour la diversité culturelle » a été lancé, à Nouméa, par Marie-Claude Tjibaou, présidence de l’Agence de développement de la culture kanak, et Paul Vergès, président du conseil régional de la Réunion ».
2000
mercredi 21 juin
La commission des Finances de l’Assemblée nationale a décidé de geler la publication d’un rapport du député RPR Philippe Auberger, qu’elle juge trop critique sur un projet d’usine de nickel dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, gérée par le FLNKS.
2001
samedi 24 mars
La Ligue régionale de Nouvelle-Calédonie de Football se transforme en Fédération calédonienne de football (FCF).
2002
2003
2004
dimanche 9 mai
Défaite du parti de Jacques Lafleur, le Rassemblement-UMP (ex-RPCR), aux élections provinciales, devancé par l’UDF de Didier Leroux. Mettant un terme à près d'un quart de siècle de domination du mouvement présidé par Lafleur, ces élections font émerger un Congrès dépourvu de majorité.
vendredi 14 mai
Philippe Gomès (Avenir ensemble), maire de La Foa, devient le président de la province Sud. Il succède à Jacques Lafleur.
jeudi 10 juin
Chute du nouvel exécutif de Nouvelle-Calédonie, quelques heures après sa désignation suite à la démission en bloc des membres du Rassemblement-UMP.
lundi 28 juin
Marie-Noëlle Thémereau, de L'Avenir Ensemble (anti-indépendantiste), a été élue présidente du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie après que les deux partis anti-indépendantistes soient parvenus à un accord sur l'élection d'un président. Mme Thémereau a été élue à la majorité absolue avec 8 voix sur 11. Elle a bénéficié des 4 suffrages du Rassemblement-UMP auxquels se sont ajoutées les 4 voix de son propre parti. Les 3 indépendantistes du gouvernement, 2 de l'Union Nationale pour l'Indépendance (UNI) et 1 de l'Union Calédonienne (UC), se sont abstenus. Déwé Gorodey, de l'UNI, a été élue vice-présidente avec 9 voix sur 11, 2 membres du Rassemblement-UMP s'étant abstenus.
2005
2006
mercredi 13 décembre
L’Assemblée nationale a adopté un projet de loi constitutionnelle interdisant aux habitants de Nouvelle-Calédonie arrivés dans l’archipel après le 8 novembre 1998 de participer aux futurs scrutins provinciaux du territoire.
2007
lundi 19 février
Réunis en Congrès à Versailles, les députés et les sénateurs ont voté trois modifications de la Constitution, dont le gel à la date de 1998 du corps électoral de Nouvelle-Calédonie (724 voix pour, 90 contre et 55 abstentions).
mercredi 6 juin
Nidoish Naisselinne abandonne la grande-chefferie de la tribu de Guahma au profit de son fils Dokucas.
lundi 5 novembre
L'enquête publique lancée en vue d'autoriser l'exploitation de l'usine métallurgique Goro Nickel du groupe brésilien CVRD suscite une nouvelle colère des écologistes.
jeudi 15 novembre
Le syndicat indépendantiste USTKE va créer un parti politique pour « porter la voix des travailleurs » sur la scène politique de Nouvelle-Calédonie, ont indiqué ses responsables.
2008
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier
Environ 200 policiers et gendarmes sont intervenus dans la société Carsud (service de bus de l'agglomération), à Normandie, à la périphérie de Nouméa, pour empêcher des syndicalistes de l’USTKE d'investir le siège et le dépôt. Des premiers heurts ont éclaté.
jeudi 17 janvier
La grève du syndicat indépendantiste USTKE a dégénéré en Nouvelle-Calédonie en affrontements violents avec les forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés - dont 7 gendarmes et 2 policiers - dans la périphérie de Nouméa. 44 personnes ont été arrêtées.
mardi 12 février
Une trentaine de cas de dengue ont été déclarés depuis le début de l'année dans le territoire français d'outre-mer de Nouvelle-Calédonie, où les autorités redoutent l'apparition d'une épidémie de la maladie, a-t-on indiqué de source officielle.
mercredi 9 avril
Un séisme de magnitude 7,5 a secoué l'archipel français des Iles de la Loyauté. Aucun dégât n'a été signalé dans un premier temps.
lundi 7 juillet
Une grande partie des lagons de Nouvelle-Calédonie, soit six sites formant une totalité de 15 000 km², a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
samedi 11 octobre
Congrès fondateur à Nouméa du parti politique Calédonie ensemble, créé par des dissidents du parti Avenir ensemble. Non indépendantiste et de tendance centre droit, il a pour premier président Philippe Gomès, président de la province Sud.
2009
dimanche 10 mai
Elections provinciales en Nouvelle-Calédonie.
vendredi 5 juin
Philippe Gomès (Calédonie ensemble) est élu président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il succède à Harold Martin (Avenir ensemble).
lundi 15 juin
Pierre Ngaiohni est élu vice-président de la Nouvelle-Calédonie.
dimanche 23 avril
Elections régionales : RPCR 64,46 %, FN 22,49 %, FC (extrême droite) 6,01 %, Entente (divers droite) 3,97 %, PUC 3,04 %. Abstention de 100 % aux îles Bélep, 99,44 % à Pouebo, 95,38 % à Maré, 88,62 % à Canala, 88,54 % à Hienghène.
en avril
Yann Céléné Uregei, président du FULK (appuyé par le Libyen Kadhafi et le Vanuatu), est exilé.
jeudi 4 mai
En Nouvelle-Calédonie, lors d’une cérémonie organisée à la mémoire des 19 indépendantistes tués lors la prise de la grotte d'Ouvéa (4 mai 1988), les leaders kanaks Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont été assassinés par deux extrémistes. Djoubelly Wéa, chef de la tribu de Gossanah qui refusait de reconnaître les accords de Matignon, a été immédiatement abattu, et son complice André Tangopi est arrêté. Ce double assassinat est condamné par la classe politique à la quasi unanimité.
dimanche 7 mai
Le Premier ministre Michel Rocard a assisté en Nouvelle-Calédonie aux funérailles de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné.
mardi 9 mai
Le fossé se creuse de plus en plus entre le FLNKS et le Front uni de libération canaque (FULK), opposé aux accords de Matignon : le groupe maximaliste de Yann Céléné Uregeï, a refusé de condamner l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné.
jeudi 11 mai
Le bureau politique confirme du FLNKS a réaffirmé son attachement aux accords de Matignon.
samedi 20 mai
En Nouvelle-Calédonie, François Burck est désigné pour succéder à Jean-Marie Tjibaou à la tête de l’Union calédonienne.
dimanche 11 juin
Elections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Victoire pour les partisans des accords de Matignon : le RPCR est majoritaire dans la province du Sud avec 44,46 % des voix et 27 sièges sur 54 au Congrès du territoire, tandis que le FLNKS conserve la main sur la province du Nord et les îles Loyauté avec 28,65 % des voix et 19 s. FN 6,73 %, CD (Calédonie Demain) 5,15 %, UO 3,89 %, autres 11,1 %. Le scrutin s’est déroulé dans le calme avec un taux de participation de 69,29 %.
lundi 26 juin
Simon Loueckhote (RPCR) est élu président du territoire. La Nouvelle-Calédonie obtient un statut particulier.
vendredi 14 juillet
Mise en place du nouveau statut.
jeudi 27 juillet
L'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) décide, par 95 voix contre 14 et 9 abstentions, de quitter le FLNKS.
samedi 12 août
Décès de Muliana Kalepo, président de l'Union océanienne.
en août
Au cours de sa tournée dans le Pacifique, le Premier ministre Michel Rocard s’arrête en Nouvelle-Calédonie.
mercredi 25 octobre
Conseil des ministres. Le gouvernement a adopté le projet de loi étendant aux crimes de sang l’amnistie partielle prévue par le référendum du 6 novembre 1988 sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.
vendredi 17 novembre
26 Kanaks détenus à Paris pour l'affaire d'Ouvéa et 21 détenus à Nouméa sont libérés.
en novembre
Libération de 150 indépendantistes.
mercredi 20 décembre
Adoption définitive par l’Assemblée nationale de la loi d’amnistie sur les crimes politiques commis en Nouvelle-Calédonie avant le 20 août 1988.
1990
mardi 6 février
Libération d'André Tangopi, un des deux assassins de Tjibaou et Yeiwéné en mai 1989.
du dimanche 18 au dimanche 25 février
A Ouvéa, élections municipales remportées par le FLNKS, devant RPCR et FANC.
mercredi 28 février
L’actrice Marie-France Pisier présente à Paris son premier film, le Bal du gouverneur, d’après son propre roman. La majeure partie du film a été tournée en Nouvelle-Calédonie.
samedi 24 mars
Paul Néaoutine (39 ans), membre du Parti de libération kanak (Palika), est élu par les délégués président du FLNKS, en remplacement de Jean-Marie Tjibaou, assassiné le 4 mai 1989.
mardi 17 avril
A l’issue de longues négociations avec le FLNKS, le président du RPCR Jacques Lafleur a signé un accord sur la vente de 85 % de ses actions de la société minière du Sud-Pacifique (SMSP) à la province Nord (montant de 99 milliards de francs, soit le tiers de la valeur mais 65 % avaient été achetées en 1987 pour 30 millions de francs).
mardi 24 avril
Les élections municipales d'Ouvéa sont annulées.
en juillet
Retour, après plus d'un an d'exil de Yann Céléné Uregei (FULK).
samedi 24 novembre
Dissolution du conseil municipal de l'île des Pins.
1991
dimanche 13 janvier
Elections municipales à l'île des Pins.
vendredi 18 janvier
Un maire FLNKS est élu à l'île des Pins.
en janvier
Alain Christnacht est nommé haut-commissaire.
samedi 8 juin
Convention du FLNKS, objectif : indépendance.
en juin
Décès d’Henri Wetta, vice-président du Congrès.
1993
fin du printemps
Le nord de l'île connaît, en cette fin d'automne austral, une sécheresse aggravée par un déficit pluviométrique de 75 % ; comme en 1972, l'élevage bovin est, faute de pâturage, très menacé.
1994
en juin
Ouverture de la mine de Kopeto 2 qui doit produire 17 000 tonnes de nickel par an.
1995
dimanche 9 juillet
Elections provinciales : le RPCR et le FLNKS perdent respectivement cinq et deux sièges.
vendredi 14 juillet
Nidoish Naisseline (LKS) succède à Richard Kaloi comme le deuxième président de la province des Iles Loyauté.
1996
jeudi 15 février
Déclaration de Rock Wamytan (FLNKS) ne revendiquant pas l'indépendance.
jeudi 11 juillet
Air Calédonie International signe un accord avec la compagnie australienne Qantas.
1997
jeudi 6 février
Basée à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), la Commission du Pacifique Sud, créée en 1947, devient la Communauté du Pacifique. Son secrétaire général, l’Australien Robert B. Dun, en devient le premier directeur général.
dimanche 23 février
Seizième congrès du FLNKS : les indépendantistes ont rappelé qu'ils ne s'engageraient dans la négociation politique qu'après règlement par l'Etat du dossier minier.
lundi 24 février
Le gouvernement a décidé de déchoir le groupe Eramet de ses titres d'exploitation sur le massif minier de Koniambo, aux profits des Kanaks.
mercredi 9 avril
Une grève générale de 24 heures a paralysé les mines, l'usine de nickel et le port de Nouméa. Avec ce mouvement, l'Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc) soutient le projet d'usine de nickel de la Province nord indépendantiste mais demande à l'Etat de lever la procédure de déchéance des titres miniers d'Eramet destinée à attribuer ces titres à la Province nord.
mercredi 9 juillet
Le nouveau Premier ministre français, Lionel Jospin, a proposé d'ouvrir le conseil d'administration d'Eramet à deux personnalités calédoniennes. Une proposition saluée par le Palika, mais rejetée par le FLNKS.
vendredi 25 juillet
La convention extraordinaire du FLNKS promet, le 2 août, d'être animée. Le Palika, formation minoritaire du mouvement, affirme que désormais « le FLNKS est en crise et qu'il n'existe plus de consensus kanak ». Le Palika reproche à l'Union calédonienne (UC, majoritaire) son immobilisme dans les négociations avec la France. C'est en effet le FLNKS qui bloque les discussions sur le référendum d'autodétermination de 1998. Pour les reprendre, il exige que l'Etat français règle le dossier de l'usine de transformation de nickel que les indépendantistes veulent construire avec un groupe australien. Ils demandent un accès aux mines détenues par Eramet, société contrôlée par l'Etat.
lundi 11 août
Une délégation du Forum du Pacifique-Sud, conduite par le ministre fidjien des Affaires étrangères, Filipe Bole, a entamé une visite en Nouvelle-Calédonie. Son objectif : recueillir de quoi informer les dirigeants du Pacifique sur « l'application des accords de Matignon ».
mercredi 22 octobre
Les quatre centres miniers de la société Le Nickel (SLN), filiale calédonienne du groupe Eramet, sont bloqués par le FLNKS. Les indépendantistes entendent ainsi appuyer le projet de construction d'une seconde usine de nickel dans le nord en partenariat avec le canadien Falcon-bridge qui doublerait la production actuelle de la Calédonie (56 000 tonnes, 8 % de la consommation occidentale). Les manifestants reprochent à Eramet de vouloir conserver le monopole sur le minerai calédonien.
mercredi 5 novembre
39 boat-people chinois sont arrivés en baie de Gomen, au nord de la Grande terre, à bord d'un navire. Aillant reçu l'assurance qu'ils ne seraient pas renvoyés en Chine, le capitaine Wu Zhi Qiang a accepté de remettre son navire aux autorités locales.
lundi 17 novembre
71 nouveaux réfugiés chinois ont accosté le rivage calédonien.
vendredi 21 novembre
Les dissensions s'aggravent au sein du FLNKS, au point que la tenue du congrès vient une nouvelle fois d'être repoussée au 20 décembre. Les indépendantistes sont divisés sur le point de savoir s'il faut ou non faire du règlement du dossier minier par l'Etat un préalable à la reprise des discussions politiques sur l'avenir institutionnel du territoire. Le FLNKS souhaite parvenir en 1998 à une solution consensuelle avec l'Etat et les anti-indépendantistes sur le devenir de l'île, qui pourrait être ratifiée par les électeurs et qui éviterait le référendum d'autodétermination normalement prévu.
mardi 16 décembre
Le conseil d'administration d'Eramet a approuvé les « grandes lignes » d'un protocole d'accord sur le partage des gisements de nickel avec les indépendantistes.
dimanche 21 décembre
100 boat-people chinois, arrivés en Nouvelle-Calédonie début novembre, sont toujours retenus dans un centre de rétention administrative à 50 kilomètres de Nouméa. Le Haut-commissaire de la République, Dominique Bur, a indiqué que le principe d'une « reconduite hors du territoire national » avait été décidé.
jeudi 25 décembre
Jacques Lafleur, député RPR de Nouvelle-Calédonie et chef de file des anti-indépendantistes, a renoué le dialogue avec les indépendantistes pour rechercher une « solution consensuelle » sur l'avenir de l'île.
vendredi 26 décembre
Des élus indépendantistes ont créé un « comité de coordination pour les négociations ».
lundi 29 décembre
Le RPCR de Lafleur et certains indépendantistes du FLNKS (« comité de coordination pour les négociations ») ont eu une première rencontre. Le mouvement indépendantiste est de plus en plus divisé : une partie de ses troupes prônent la négociation sans poser de « préalable minier ». En clair : les indépendantistes pourraient renoncer à conditionner l'examen de l'avenir institutionnel du Territoire à la construction et l'approvisionnement par l'Etat d'une usine de nickel dans la Province Nord (indépendantiste). Une seconde rencontre aura lieu dans quinze jours.
1998
jeudi 1er janvier
Le FLNKS a dénoncé la création par des élus indépendantistes, d'un « comité de coordination pour les négociations ».
L'organisation humanitaire Médecins du Monde estime que la décision française de renvoyer en Chine les 110 boat-people réfugiés depuis sept semaines en Nouvelle-Calédonie « est contraire à la convention de Genève de 1951 sur le droit d'asile ». Leur retour, estime MDM, « pourrait mettre leur vie en danger ».
vendredi 23 janvier
Le FLNKS menace de se retirer de la négociation sur le dossier minier néo-calédonien et de « laisser parler le terrain » si aucun accord n'est trouvé avant la fin janvier. Les discussions butent sur l'accès à la ressource minière pour la future usine de nickel du nord de l'île. Le FLNKS accuse le gouvernement Jospin de vouloir « troquer » ce « projet de rééquilibrage » contre l'abandon de la « revendication de souveraineté ».
vendredi 30 janvier
150 gardes mobiles ont dispersé, vers 10 heures, un barrage dressé par une centaine de militants du FLNKS six heures plus tôt sur la RT 1, axe principal de l'île, à une trentaine de kilomètres au nord de Nouméa. On compte un blessé et cinq interpellations. Il s'agissait, pour les indépendantistes, de faire pression sur le haut-commissariat à la veille de l'expiration de leur ultimatum pour une solution sur la mise en place d'une usine de traitement du nickel dans le nord du Territoire.
dimanche 1er février
En pleine agitation indépendantiste et à quelques jours du congrès du FLNKS, la décision devrait détendre l'atmosphère. Un protocole d'accord a été signé au ministère des Finances qui prévoit la mise à disposition de réserves de nickel au profit d'une société canadienne, Falconbridge, qui devrait investir cinq milliards de francs dans le nord. Ce « préalable minier » étant levé, les discussions vont pouvoir reprendre sur le statut futur de l'île. Il sera peut-être même possible d'éviter un référendum, prévu par les accords de Matignon il y a dix ans, mais qui aurait l'inconvénient de raviver les clivages politiques.
lundi 2 février
Les responsables du FLNKS se sont rendus à Saint-Louis, dans la banlieue de Nouméa, et à Népoui, là où les militants avaient dressé, pendant le week-end, des barrages routiers. Ils leur ont détaillé les termes du protocole d'accord. Et ils ont obtenu que les barrages soient levés.
vendredi 13 février
La reprise des discussions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie vont reprendre « vers le 25 février » assure Alain Christnacht, le conseiller Outre-mer du Premier ministre Lionel Jospin.
du samedi 14 au dimanche 15 février
Le FLNKS s'est réunit en congrès à Nakéty pour préparer la reprise des négociations devenus possible depuis le règlement du différend minier sur le nickel. Il a réaffirmé sa volonté de « faire aboutir par la négociation son projet d'Etat-associé avec la France en 1998 ».
mardi 24 février
Comme prévu par les « accords Matignon » de 1988, anti-indépendantistes et indépendantistes se sont retrouvés, dix ans après, à Paris, pour tenter de trouver un compromis entre l'autonomie au sein de la République française (voulue par le RPCR, dont la délégation est conduite par Pierre Frogier) et l'indépendance association (réclamée par le FLNKS de Roch Wamytan).
mercredi 25 février
Les pourparlers sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie se poursuivent à Paris. Les indépendantistes (Roch Wamytan) ne cachent pas qu'ils veulent aller vite. Mais leurs positions de départ étaient fort éloignées de celles de leurs partenaires.
jeudi 26 février
Bien que les positions de départ soient toujours éloignées, les négociateurs se sont fixés un délai de deux mois pour aboutir.
vendredi 6 mars
Au terme d'une semaine d'entretiens sur le « contentieux colonial », le gouvernement et le FLNKS ont publié, à Paris, un communiqué commun précisant qu'il ne s'agit là que d'une « première étape ». Ces échanges ont tourné autour du droit coutumier et de la culture kanake. La solution a plusieurs des questions abordées, a précisé le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Jean-Jack Queyranne, passent par une réforme de la Constitution. Les négociations tripartites (avec le RPCR) sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie doivent se poursuivre à Nouméa, puis, le 31 mars, à Paris.
vendredi 13 mars
700 personnes ont manifesté à Nouméa pour demander une autorisation provisoire de séjour en faveur des 110 réfugiés chinois menacés d'expulsion de Nouvelle-Calédonie.
vendredi 20 mars
Une soixantaine des boat people chinois menacés d'expulsion à Nouméa se sont réfugiés en début d'après-midi, sur les toits de trois bâtiments de la caserne désaffectée dans laquelle ils sont retenus, depuis leur arrivée en novembre. Ces réfugiés sont équipés de couteaux et de bouteilles de gaz. Les autorités ont rapidement engagé une négociation avec eux, tandis que d'importantes forces de gendarmerie empêchent toute approche des lieux. Les boat-people n'ont qu'une revendication : ne pas retourner en Chine.
nuit du samedi 21 au dimanche 22 mars
Les gendarmes ont donné l'assaut et délogé les boat-people des toits de leur camp. Deux réfugiés chinois ont été grièvement blessés selon une source hospitalière. Quatre autres personnes ont été plus légèrement atteintes.
dimanche 22 mars
Jean-Jack Queyranne, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a annoncé que le gouvernement français avait décidé d'ajourner l'expulsion des 110 boat-people chinois. Ceux-ci ont quitté leur camp de détention pour l'école de police Nouméa. Le charter prévu pour les ramener en Chine a été annulé. Une autre solution que l'expulsion serait à l'étude.
mardi 24 mars
Les 110 boat-people sont désormais libres de leurs mouvements, mais ils restent toujours en situation irrégulière. Le tribunal administratif de Nouméa a par ailleurs ordonné un sursis de trois mois à l'exécution de toute décision d'expulsion.
jeudi 2 avril
Les indépendantistes du FLNKS ont été reçus, dans la soirée, par le Premier ministre Jospin.
vendredi 3 avril
Les négociations sur la Nouvelle-Calédonie reprendront le 6 avril : la délégation du RPCR, qui avait annulé sa participation, a finalement décidé de rejoindre Paris le 4 avril.
mardi 21 avril
Anti-indépendantistes et indépendantistes ont conclu leur accord, à Nouméa, avec seulement quelques heures de retard sur l'échéance fixée. L'accès de l'île à la « pleine souveraineté » devrait se faire dans vingt ans au plus tard. D'ici là, l'Etat transférera, en deux étapes, un certain nombre de ses compétences au gouvernement de Nouméa.
samedi 25 avril
Le congrès extraordinaire du FLNKS, réunissant, à huis clos, à Poindimié (à 300 kilomètres au nord de Nouméa), 600 membres des sections de la coalition indépendantiste, a adopté à l'unanimité les accords de Nouméa.
lundi 4 mai
Le Premier ministre Lionel Jospin a inauguré à Nouméa le Centre culturel Jean-Marie Djibaou, symbole de la reconnaissance de l'identité kanake par l'Etat.
mardi 5 mai
Le Premier ministre Lionel Jospin, le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Jean-Jack Queyranne, le président du FLNKS Roch Wamytan et le président du RPCR Jacques Lafleur ont signé les accords de Nouméa dans la résidence du haut-commissaire de la République.
mardi 12 mai
Le président de la République a « avalisé » l'avant-projet de loi constitutionnelle rendue nécessaire par l'accord de Nouméa sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Le texte a été transmis au Conseil d'Etat, qui doit rendre son avis le 21 mai.
mercredi 27 mai
Le Conseil des ministres a adopté le projet de loi constitutionnelle sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, formalisant ainsi les récents accords signés à Nouméa. L'Assemblée nationale en débattra le 11 juin, puis le Sénat. La réunion du Congrès regroupant les deux assemblées pourrait avoir lieu le 6 juillet à Versailles.
jeudi 11 juin
L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité le futur statu de la Nouvelle-Calédonie. Il ne lui reste plus qu'à être adopté par le Parlement réuni en congrès à Versailles, le 6 juillet.
mardi 16 juin
L'Assemblée nationale a adopté, par 430 voix contre 13, le projet de loi de révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie.
mercredi 1er juillet
Le Sénat a adopté, par 287 voix contre 10, le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, dans les termes votés par les députés le 16 juin. Ce qui permet de réunir le Congrès, le 6 juillet à Versailles.
lundi 6 juillet
827 députés et sénateurs, réunis en congrès à Versailles, ont approuvé la révision constitutionnelle qui ouvre la voie à l'autonomie de la Nouvelle-Calédonie. 31 ont voté contre (tous siègent à droite) et 27 se sont abstenus.
mercredi 19 août
Le référendum portant sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 8 novembre. Les Calédoniens devront répondre par oui ou par non à la question suivante : « Approuvez-vous l’accord sur la Nouvelle-Calédonie, signé à Nouméa le 5 mai 1998 ? ».
samedi 19 ou dimanche 20 septembre
Le représentant de l’Etat en Nouvelle-Calédonie et les deux principaux partis pro et anti-indépendantistes (FLNKS et RPCR) sont parvenus à un accord sur l’avant-projet de loi organique qui découle de l’accord signé à Nouméa le 5 mai. Cet accord doit être ratifié par référendum par les Calédoniens, le 8 novembre.
nuit du lundi 2 au mardi 3 novembre
Le Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (SOENC) a lancé, à minuit, une grève générale illimitée dans les mines de nickel. Le syndicat veut alerter les pouvoirs publics sur les conséquences pour l’emploi de la mévente du minerai. Le SOENC dénonce notamment le « monopole » exercé par la Société minière du Sud Pacifique.
dimanche 8 novembre
Référendum sur l’accord de Nouméa : 74,23 % de participation. Avec 71,86 % des suffrages exprimés, le « oui » l’a très largement emporté. 10 ans après les accords de Matignon, les différentes communautés ont signé un nouveau bail de 20 ans pour se créer un destin commun. Si la majorité des votes favorables ont eu lieu dans le nord et l’est de l’île, Nouméa a aussi voté « oui », mais seulement à 57 %.
lundi 9 novembre
Président de l’UNCT (« Une Nouvelle-Calédonie pour tous », anti-indépendantistes), Didier Leroux estime que les 21 000 électeurs ayant voté contre le projet ont demandé, en fait, d’améliorer ces accords, tout en affirmant qu’ils seront respectés, « car c’est la règle démocratique ».
lundi 21 décembre
Les députés ont adopté les deux projets de loi qui traduisent les orientations menant au processus d’émancipation de la Nouvelle-Calédonie. Ces deux textes doivent désormais être soumis au Sénat en février, avant de revenir en dernière lecture devant l’Assemblée.
1999
jeudi 11 février
L’Assemblée nationale a voté l’unanimité les conclusions de la Commission mixte paritaire.
dimanche 14 février
En privatisant Eramet, l’Etat permet à la Calédonie d’entrer dans le capital de la société et dans celui de la SLN, l’une de ses filières qui exploite le nickel sur le territoire. Le territoire se voit ainsi adjuger 8 % du capital d’Eramet et 30 % de la Société le nickel, sa filiale. Ces parts seront transférées à une société calédonienne qui reste à créer et qui - c’est l’originalité de la structure - associera les trois provinces du territoire.
mardi 16 février
Le Parlement a définitivement adopté les projets de loi définissant le fonctionnement des futures institutions de la Nouvelle-Calédonie. Le Sénat a voté par trois cents onze voix contre 5 les conclusions de la Commission mixte paritaire.
jeudi 18 mars
L’interprétation, par le Conseil constitutionnel, de l’accord de Nouméa et des lois sur les futures institutions de la Nouvelle-Calédonie remet en question une des dispositions cruciales du dispositif. Le Conseil a, en effet, estimé que tout Français, résidant en Nouvelle-Calédonie depuis dix ans au moins à la date du scrutin, pourrait prendre part à l’élection des assemblées provinciales. Les indépendantistes kanaks avaient obtenu que la liste électorale pour ces élections soit limitée aux personnes résidant dans l’île depuis 1998.
lundi 22 mars
Le Comité consultatif de Nouvelle-Calédonie a donné un avis favorable à la date du 9 mai pour les élections provinciales, avec, comme calendrier, le dépôt des listes entre le 12 et le 18 avril et la campagne électorale officiellement entre les 26 avril et 8 mai.
samedi 3 avril
Les indépendantistes du FLNKS ont décidé de suspendre leur participation aux élections des trois assemblées de province prévues le 9 mai prochain. Il entend ainsi protester contre une décision du Conseil constitutionnel prévoyant que tout français justifiant de dix ans de présence sur le caillou pourrait voter lors des futures élections provinciales.
mardi 6 avril
Un amendement constitutionnel va être déposé, sur initiative parlementaire, pour résoudre le dilemme né de l’interprétation, par le Conseil constitutionnel, de la loi organique fixant la composition du corps électoral néo-calédonien.
samedi 10 avril
La Fédération des comités de coordination des indépendantistes a présenté ses listes de candidats à l’élection des trois assemblées provinciales. Ces trois listes FCCI, ouvertes à toutes les ethnies du territoire, sont conduites par deux élus sortants : Léopold Jorédié (province Nord), Cono Hamu (provinces Iles) et par le président du mouvement, Raphaël Mapou (province Sud). Créée en mai 1998, la FCCI rassemble des transfuges du FLNKS, auquel elle reproche un manque de réalisme.
mardi 13 avril
Le FLNKS a levé son mot d’ordre de boycott des élections provinciales.
dimanche 9 mai
Elections provinciales, les premières depuis la signature de l’accord de Nouméa (5 mai 1998) : 74 % de participation. Sur 75 sièges à pourvoir, 31 iront au RPCR et 18 au FLNKS. L’assemblée provinciale du Sud sera gouvernée par le RPCR avec 25 élus sur 40 ; celle du Nord par le FLNKS (14 des 22 sièges), ainsi que celle pour les îles Loyauté (8 sièges sur 14). Sur les 55 membres du futur Congrès, 24 appartiennent au RPCR et 18 au FLNKS. L'UNCT de Didier Leroux passe de 7 à 3 élus et le Front national de 2 à 4 élus au Congrès. Robert Xowie succède à Nidoish Naisseline comme président de la province des Iles Loyauté.
vendredi 21 mai
Le sénateur RPR Simon Louekchote a été réélu président du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Il a battu, dès le premier tour, le candidat du FLNKS, Roch Wamytan, qui obtient de la seconde vice-présidence.
mercredi 26 mai
Plusieurs recours en annulation ont été déposés devant le Conseil d’Etat après les élections provinciales de Nouvelle-Calédonie. Le RPCR, la FCCI et le LKS arguent de la fermeture tardive de certains bureaux et des irrégularités sur les procurations et émargements dans les îles Loyauté. Développer ensemble pour construire (Deca) avance qu’en province Nord, 500 électeurs (2 % des inscrits) n’ont pu voter en raison de fortes pluies.
vendredi 28 mai
Le nouveau congrès de Nouvelle-Calédonie a choisi les onze membres du gouvernement collégial. Sept membres appartiennent au RPCR (Economie, Finances, Travail, Fonction publique, Enseignement) et quatre au FLNKS (Culture, Jeunesse et Sports, Equipement, Santé).
mardi 22 juin
La Fédération patronale calédonienne a suspendu les négociations de conventions collectives pour protester contre les blocages de plus en plus fréquents des dernières semaines.
lundi 5 juillet
Le député et président de la province sud, Jacques Lafleur, a appelé les Calédoniens à « refuser d’assister » au « défilé-mascarade », prévue le 8 juillet par les syndicats, dénonçant les « agissements archaïques et intolérables » que constituent les blocages d’entreprises en grève par les syndicats.
jeudi 8 juillet
Une grève générale de 24 heures et une marche organisée par la plupart des syndicats (FO, Fédération des fonctionnaires, Union des syndicats des travailleurs kanaks et exploités, Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie) ont secoué l’île : près de 10 000 manifestants ont défilé pendant plus de trois heures dans les rues de Nouméa pour dénoncer la « régression sociale » qui menace, selon eux, le territoire.
mardi 24 août
L’ONU applaudit au processus de décolonisation engagé par la France en Nouvelle-Calédonie, a déclaré, à Nouméa, Peter Donigi, chef de la mission d’observation des Nations unies. Néanmoins, Roch Wamytan, le président du FLNKS, s’est plaint auprès de Donigi des « dérives » de la mise en œuvre de l’accord de Nouméa de novembre 1998. Il reproche au RPCR de Jacques Lafleur de lui avoir refusé une vice-présidence du gouvernement territorial, en violation du principe de collégialité voulu par l’accord.
vendredi 27 août
Le Sénat coutumier, assemblée destinée à prendre en compte l’identité kanake dans l’organisation politique et sociale de la Nouvelle-Calédonie, a été officiellement installé à Nouméa. Composé de seize membres - deux pour chacune des huit aires coutumières du territoire - le Sénat coutumier, nommé pour six ans, sera notamment consulté pour tout ce qui aura trait au statut civil particulier, au régime des terres et aux signes identitaires (non, hymne et drapeau).
jeudi 7 octobre
Le président du FLNKS, Roch Wamytan, est intervenu devant la quatrième commission du comité de décolonisation de l’ONU. Le représentant kanak a déploré l’alliance du RPCR avec un petit parti indépendantiste, qui lui permet d’obtenir la majorité absolue au Congrès « et d’appliquer l’accord de Nouméa à sa guise ». Roch Wamytan a plaidé pour que la Nouvelle-Calédonie reste sur la liste des pays à décoloniser.
jeudi 11 novembre
Cette journée de célébration a été marquée par l’inauguration, à Nouméa, de deux stèles à la mémoire des Mélanésiens morts durant la Première Guerre mondiale. 260 d’entre eux ont disparu dans cette guerre mais, jusqu’à présent, seuls le nom des tribus ayant fourni des hommes et le nombre de pertes de chacune d’entre elles était mentionnés au dos du monument aux morts de Nouméa.
mercredi 17 novembre
Un appel « pour la diversité culturelle » a été lancé, à Nouméa, par Marie-Claude Tjibaou, présidence de l’Agence de développement de la culture kanak, et Paul Vergès, président du conseil régional de la Réunion ».
2000
mercredi 21 juin
La commission des Finances de l’Assemblée nationale a décidé de geler la publication d’un rapport du député RPR Philippe Auberger, qu’elle juge trop critique sur un projet d’usine de nickel dans la province Nord de la Nouvelle-Calédonie, gérée par le FLNKS.
2001
samedi 24 mars
La Ligue régionale de Nouvelle-Calédonie de Football se transforme en Fédération calédonienne de football (FCF).
2002
2003
2004
dimanche 9 mai
Défaite du parti de Jacques Lafleur, le Rassemblement-UMP (ex-RPCR), aux élections provinciales, devancé par l’UDF de Didier Leroux. Mettant un terme à près d'un quart de siècle de domination du mouvement présidé par Lafleur, ces élections font émerger un Congrès dépourvu de majorité.
vendredi 14 mai
Philippe Gomès (Avenir ensemble), maire de La Foa, devient le président de la province Sud. Il succède à Jacques Lafleur.
jeudi 10 juin
Chute du nouvel exécutif de Nouvelle-Calédonie, quelques heures après sa désignation suite à la démission en bloc des membres du Rassemblement-UMP.
lundi 28 juin
Marie-Noëlle Thémereau, de L'Avenir Ensemble (anti-indépendantiste), a été élue présidente du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie après que les deux partis anti-indépendantistes soient parvenus à un accord sur l'élection d'un président. Mme Thémereau a été élue à la majorité absolue avec 8 voix sur 11. Elle a bénéficié des 4 suffrages du Rassemblement-UMP auxquels se sont ajoutées les 4 voix de son propre parti. Les 3 indépendantistes du gouvernement, 2 de l'Union Nationale pour l'Indépendance (UNI) et 1 de l'Union Calédonienne (UC), se sont abstenus. Déwé Gorodey, de l'UNI, a été élue vice-présidente avec 9 voix sur 11, 2 membres du Rassemblement-UMP s'étant abstenus.
2005
2006
mercredi 13 décembre
L’Assemblée nationale a adopté un projet de loi constitutionnelle interdisant aux habitants de Nouvelle-Calédonie arrivés dans l’archipel après le 8 novembre 1998 de participer aux futurs scrutins provinciaux du territoire.
2007
lundi 19 février
Réunis en Congrès à Versailles, les députés et les sénateurs ont voté trois modifications de la Constitution, dont le gel à la date de 1998 du corps électoral de Nouvelle-Calédonie (724 voix pour, 90 contre et 55 abstentions).
mercredi 6 juin
Nidoish Naisselinne abandonne la grande-chefferie de la tribu de Guahma au profit de son fils Dokucas.
lundi 5 novembre
L'enquête publique lancée en vue d'autoriser l'exploitation de l'usine métallurgique Goro Nickel du groupe brésilien CVRD suscite une nouvelle colère des écologistes.
jeudi 15 novembre
Le syndicat indépendantiste USTKE va créer un parti politique pour « porter la voix des travailleurs » sur la scène politique de Nouvelle-Calédonie, ont indiqué ses responsables.
2008
nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier
Environ 200 policiers et gendarmes sont intervenus dans la société Carsud (service de bus de l'agglomération), à Normandie, à la périphérie de Nouméa, pour empêcher des syndicalistes de l’USTKE d'investir le siège et le dépôt. Des premiers heurts ont éclaté.
jeudi 17 janvier
La grève du syndicat indépendantiste USTKE a dégénéré en Nouvelle-Calédonie en affrontements violents avec les forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés - dont 7 gendarmes et 2 policiers - dans la périphérie de Nouméa. 44 personnes ont été arrêtées.
mardi 12 février
Une trentaine de cas de dengue ont été déclarés depuis le début de l'année dans le territoire français d'outre-mer de Nouvelle-Calédonie, où les autorités redoutent l'apparition d'une épidémie de la maladie, a-t-on indiqué de source officielle.
mercredi 9 avril
Un séisme de magnitude 7,5 a secoué l'archipel français des Iles de la Loyauté. Aucun dégât n'a été signalé dans un premier temps.
lundi 7 juillet
Une grande partie des lagons de Nouvelle-Calédonie, soit six sites formant une totalité de 15 000 km², a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
samedi 11 octobre
Congrès fondateur à Nouméa du parti politique Calédonie ensemble, créé par des dissidents du parti Avenir ensemble. Non indépendantiste et de tendance centre droit, il a pour premier président Philippe Gomès, président de la province Sud.
2009
dimanche 10 mai
Elections provinciales en Nouvelle-Calédonie.
vendredi 5 juin
Philippe Gomès (Calédonie ensemble) est élu président du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il succède à Harold Martin (Avenir ensemble).
lundi 15 juin
Pierre Ngaiohni est élu vice-président de la Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie de 1989 à 2009 |